That's why I love you, again.

52.

      Je vis Alex s'étouffer avec son eau, et l'assistante satisfaite. Il m'interrogeais du regard tandis qu'elle notait des choses dans son carnet de velours rose revêtu. Je lui adressa juste un regard noir. Un regard noir qui montrait aussi bien l'obligation de se taire que je lui exprimais, que la bêtise dans laquelle je m'enfonçais mais que je ne pouvais stopper.

- Très bien, je vois que votre relation à évoluer depuis le dernier rendez-vous, dit-elle relevant alors la tête jusque là plongé dans son carnet.

       Je me contenta de lui rendre un sourire crispé, j'en avais oublié le fait qu'il y a quelques semaine je l'avais présenté en tant qu'ami. C'était étrange, deux rendez-vous, et Alex était toujours là à mes côtés. J'étais loin de ressentir quelque chose pour lui, du moins quelque chose qui avait une connotation rimant à plus que de l'amitié, même si la situation pouvait le laisser paraître. Non, je remarquais juste qu'une fois de plus il restait malgré tout.

      On ne parla plus après cela, chacun attendant l'assaut des prochaines questions. La seule chose qu'elle fit, fut de regarder sa montre et j'observais une sorte de frustration de sa part.

- Bon, il est l'heure pour moi de partir...

         Quoi ? Déjà ? Pensais-je intérieurement.

- Avec votre retard je n'ai pas le temps de finir tout ce que j'avais prévu... Tâchez d'être là la prochaine fois, disait-elle en se levant.

          Ah oui c'est vrai. J'en avais presque oublié que j'étais arrivée une demi heure après elle. Elle n'avait qu'à prévenir après tout. Enfin, c'est aussi un peu le but d'une visite surprise Ana. Oh et puis merde.

         C'est avec un grand plaisir et mon plus grand sourire que je la raccompagna jusqu'à la porte. Même si elle ne m'avait rien fait, je ne pouvais supporter sa présence. Tout semblait faux en elle, tout semblait si destructeur. Enfin, mon jugement et ma subjectivité était sûrement seuls maîtres de ces conclusions péjoratives hâtées.

            La porte se fermait, un souffle de soulagement s'échappait à grand torrent de la bouche. Alex, lui, ne semblait pas du tout me rejoindre. Une nouvelle confrontation s'annonçait.

- Ana, me dis pas que tu me vois comme ça ?

- Comme quoi ? Demandais-je ne voyant pas où il voulait en venir.

- Comme ton... Voilà quoi.

- Comme mon mec ? Demandais-je un peu trop fort, et trop vite.

       J'étais choquée qu'il puisse réellement penser ça.

- Non, non pas du tout, t'es fou ou quoi ??

       Il souffla enfin.

- Ouuuh, j'ai eu peur le temps d'un instant.

- Tu m'étonnes, qui voudrait de toi ? Pouffais-je.

        Il me lança un regard noir, j'arrêtais tout de suite de rire.

- Bon maintenant que je n'ai pas à jouer au briseur de cœur, pourquoi, oh grand pourquoi, tu lui as dis ça ?

- J'sais pas, j'pensais que ça ferais bien.