Nous avions désormais quitter la plage et le festival. La musique s'estompait progressivement derrière nous. Nous marchions désormais côte à côte, notre relation était bizarre. Il y a peine hier, on ne se parlait pas, peut-être que quelque regards électrique fusaient entre nous, et pourtant aujourd'hui c'était comme si, nous étions juste normaux. Hors, ce n'était pas le cas, je ne l'étais pas, du moins je ne l'étais plus depuis cet été, et j'avais l'impression que lui aussi était différent, je me rendis compte que j'étais égoïste depuis trop longtemps. Égoïste de penser que seule moi pouvais souffrir, que personne ne pouvait comprendre, j'étais égoïste de penser qu'il n'y avait que moi qui pouvait avoir mal.
J'observais Aïden, même dans la pénombre je pouvais dessiner les traits de son visage. Sa mâchoire carrée ne cessait de se contracter dès que nous devenions à peu trop proche, ses yeux semblaient comme embaumés par un voile de tristesse. Soudain, une petite fossette se dressait sur son visage.- Tu vas continuer à me regarder comme ça ? Non, parce que je pourrais penser que tu commence à apprécier ma beauté, dit-il rieur cette fois
- En tout cas, ce n'est pas ta modestie qui risque de m'impressionner, répondis-je
- Oh, mais Mademoiselle Ana n'aurait-elle pas dit non pour une fois, devrais-je comprendre que je te plait, dit-il
- Il y a une différence entre trouver quelqu'un de beau, et être attiré par lui, répliquais-je
- Sauf que tu es attiré par moi, dit-il sur de lui
- On dirait une vieille réplique de livre romantiques, c'est un peu, disons, pathétique, dis-je en insistant sur le pathétique.
Il rit. Et cela me fît rire aussi.
- Un premier vrai rendez vous dans un cimetière, c'est pas commun ça. Tu vois, je ne suis pas qu'un vieux cliché.
- Tu sais que ce n'est pas un rendez-vous, je viens juste parce que je suis curi...
- Chut, et monte dans la voiture. Dit-il en pointant ce petit bijou de luxe.
- J'ai horreur que l'on me donne des ordres, alors je vais retourner à ce magnifique festival et fuir ta petite bouille de chieur. Dis-je tout en rigolant.
Avant que je ne puisse partir, ce que je ne comptais pas vraiment faire, il m'attrapa le bras, et tout en s'approchant de moi, il me chuchota quelques mots à l'oreille.
- Je sais que tu ne comptais pas vraiment partir, mais j'avais une envie folle de te toucher, me dit-il
- Arrete ça, dis je en hurlant à moitié. Tu me fais peur là, on dirait vraiment un livre d'amour debile, le genre bad boy, qui s'intéresse à la pauvre fille, qui d'abord se détestent et qui, pouf par magie devienne un vrai petit couple de merde.
- Tu sais que t'es drôle, t'as le don de détester ce que tout le monde aime. Genre tout ce qui est affection.
- Ouais et je kiffe ça, au moins je ne deviendrais jamais une petite conne naïve.
- Tu sais que toute choses peut changer Ana, même les pires.
- Pas moi, je te le jure.
- Si, t'es déjà entrain de changer, regarde, t'es là avec moi. Tu ne t'enfuis plus, et tu rigoles, il y a quelques jours, rien de tout cela ne serait arriver.
- Comment tu peux être aussi intelligent et si repoussant à la fois, dis je une main sur la poignée de la portière.
- Je ne suis pas repoussant Ana. C'est toi qui a peur de moi, et de tout ce que je pourrais de te faire ressentir.

VOUS LISEZ
That's why I love you, again.
Подростковая литература« Allô c'est moi, tu te souviens ? » C'était juste un vulgaire message sur un vulgaire répondeur. Et pourtant, il peut déclencher ce magnifique et terrible tourbillon, ce tourbillon de souvenirs aussi douloureux qu'enivrants. Ana nous ramène avec e...