Chapitre 21 : Trop tard...

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_ Vous êtes sûr que c'est une bonne idée ? s'enquit Cassandre.

_ Nous sommes sept contre un, ça devrait le faire normalement, assure JST.

_ Je te rappelle qu'au départ nous étions vingt-sept contre un, marmonne Romane les bras croisés sur sa poitrine.

C'est moi qui ai prit l'initiative de toquer à la porte de la maison du potentiel tueur et d'ailleurs, il n'a pas mis longtemps avant d'ouvrir. J'insiste sur le mot potentiel car je trouve toujours que quelque chose cloche. Il manque plusieurs pièces au puzzle.

_ Les enfants ? Que faites-vous là ? demande Mr Verum visiblement surpris de nous voir débarquer. En même temps, si c'est vraiment lui qui est à l'origine de tout ce massacre alors je ne pense pas qu'il ait prévu qu'il y ait des survivants au jeu.

_ Ne faites pas comme si vous ne savez pas, accuse Romane tout en le pointant du doigt.

Octave, Lucas et Roland sont morts.

Cette petite voix intérieur ne cesse de prendre de plus en plus d'ampleur dans ma tête. Va-t-elle un jour s'éteindre. Un jour pourrai-je retrouver la paix en moi ? Sans que je ne le vois venir Ryan lui assène un coup de poing mémorable.

_ Arrête Ryan ! j'hurle avant de lui prendre son bras pendant que les autres sortent de leur transe pour m'aider à le stopper dans sa folie meurtrière car il ne compte pas s'arrêter à un simple coup de poing.

_ Ryan, je l'interpelle. Tu veux le tuer ? Je ne t'arrêterai pas. Mais avant il nous faut des réponses (je regarde les survivants avant d'ajouter) il nous faut des réponses à tous. On ne peut pas simplement le tuer sans connaitre les raisons de ses actes. Et peut-être même qu'il n'y ait pour rien.

À ses paroles, Ryan s'est détendu et nous a même aidé à placer monsieur Verum sur une chaise du salon pendant que nous autres, nous nous sommes installés sur l'immense canapé de telle sorte à être juste en face de lui. Son visage est couvert de sang, le coup poing a vraiment été efficace ! Lund a pris un papier et a commencé à nettoyer du mieux qu'il a pu la plaie de notre professeur de philosophie. 

J'ai alors souris.

Dans toute cette horreur, j'ai trouvé la force de sourire.

J'ai souris parce que je me suis dis que c'est bien le genre de Lund de prendre autant soin des gens. Il ne supporte pas voir quelqu'un souffrir. Honnêtement, j'aurais aimé que la Terre ne soit peuplée que de personne comme lui car c'est une perle. Ça me fait penser à Luc... À Luc... Ça me fait penser à un de nos camarades mo... À un de nos camarades mo... Ça m'a fait pensé à quelqu'un qui aurait fait exactement la même chose.

Alors que le silence a imposé sa loi dans ce lugubre salon où chacun rumine toute l'immensité des horreurs que nous avons vécue en une soirée, un rire jaune s'élève.

_ C'est vous qui me posez un lapin et c'est moi qui reçois un coup, s'extasie alors monsieur Verum avant de rire encore plus fort pendant que mes poings commencent sérieusement à me démanger. Peut-être que ce professeur est schizophrène ou un délire comme ça et qu'il ne se souvient même pas de ce qu'il fait ?

_ Comment ça ? demande Lund qui est incroyablement patient et qui est venu s'installer sur le canapé avec nous.

_ Avec le proviseur, on vous a attendu une heure dans cette foutue salle ! s'énerve alors notre professeur dont les saignements au visage ont cessé.

_ Vous nous avez envoyé un mail pour changer l'adresse au dernier moment, hurle alors Ryan complètement hors de lui pendant que monsieur Verum fronce ses sourcils.

Le JeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant