Définitions

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Vous n'êtes pas obligés de lire les descriptions !


Anxiété Sociale/Phobie Sociale:

La phobie sociale consiste en une peur importante et persistante de diverses situations sociales ou de situations où une personne doit performer. Cette dernière s'inquiète de ses interactions sociales et craint de se retrouver dans des situations embarrassantes où elle pourrait être jugée, regardée, humiliée. Un patient souffre d'une phobie sociale lorsqu'il évite la plupart du temps les situations sociales.

Les phobies sociales les plus fréquentes renvoient à prendre la parole devant un groupe, entretenir une conversation, particulièrement avec une personne inconnue, ou encore parler avec une personne d'autorité.

La peur de fréquenter les toilettes publiques ou de retourner de la marchandise au magasin sont également des phobies sociales courantes chez les hommes.

D'autres personnes souffrant de phobie sociale éprouvent plutôt de la difficulté à parler au téléphone, à manger ou boire devant des gens qui les regardent ou à participer à des activités où il pourrait y avoir un auditoire, telles que les activités sportives ou les concerts.

Les phobies peuvent nuire considérablement au fonctionnement et à la qualité de la vie quotidienne. Ainsi, un jeune homme souffrant d'une phobie sociale peut avoir une grande difficulté à se trouver un emploi parce qu'il est incapable de faire face à l'entrevue de sélection ou encore s'empêcher d'avoir une vie amoureuse satisfaisante, ayant peur d'approcher les jeunes femmes. Il peut donc être confiné à vivre isolé, sans vie sociale et affective.

La phobie sociale est décrite « comme la maladie caractérisée par les occasions manquées ». Comme elle se déclare de façon précoce, elle entrave la réussite sociale future, rendant moins probable la réussite conjugale et professionnelle. Les personnes atteintes ont tendance à avoir une scolarité moins élevée, un statut socio-économique plus faible que la moyenne et à demeurer célibataires.

Les personnes atteintes de phobie sociale consultent rarement pour des symptômes reliés à l'anxiété. La plupart du temps, elles consultent pour abus de substance, dépression ou autre trouble anxieux concomitant qui sont tous courants chez ces personnes.

Témoignage: « Juste l'idée de me rendre dans une soirée, me mettait dans tous mes états. Je ne pouvais pas imaginer ne pas savoir quoi dire à des inconnus ou comment me comporter face à eux. Je commençais à m'inquiéter à ce sujet des semaines avant la date et je ressentais toutes sortes de symptômes physiques. Finalement, le jour venu, j'étais si effrayé et si anxieux que j'étais incapable de m'y rendre ou alors je prétendais être malade. Ma famille en a vraiment subi les conséquences et je ressentais un fort sentiment de culpabilité. »

Symptômes: 

Peur marquée et persistance de se trouver ou d'agir en public, la personne étant alors exposée au regard d'autrui ou à des personnes qu'elle ne connaît pas bien. Peur de la gêne ou de l'humiliation. Exposition à une situation ou action en public redoutée pouvant provoquer de l'anxiété (ex : attaque de panique situationnelle). Reconnaissance de la peur redoutée ou endurance de la situation avec détresse significative ou déficience fonctionnelle. Évitement ou peur non suscitée par un trouble médical ou mental. Diagnostic de phobie sociale « généralisée » si la peur englobe la plupart des situations ou actions en public.

L'anxiété excessive et la peur du regard d'autrui sont souvent accompagnées par des symptômes physiques comme le tremblement, le rougissement, les palpitations et la transpiration.

Cette peur peut conduire à éviter de se trouver ou d'agir en public, causer une détresse marquée et interférer avec la vie quotidienne de la personne affectée.

Il est parfois difficile de faire une distinction entre la phobie sociale généralisée et la personnalité évitante, cette dernière se manifestant souvent dès l'enfance.


Basse estime de soi:

Personne n'est à l'abri d'une faible estime de soi. Cependant, il faut différencier les sentiments dus à la faible estime de soi de ceux de la tristesse, ou des effets cumulés de plusieurs mauvaises journées. Il existe quelques symptômes de la faible estime de soi que vous pouvez reconnaître si vous soupçonnez qu'un de vos proches puisse souffrir de cet état.

D'abord, il est important de réaliser que la tristesse ou l'impression de ne pas s'être réveillé du bon côté du lit le matin ne constituent pas des preuves d'une faible estime de soi. C'est parce que les psychologues associent souvent l'estime de soi à une conception de soi-même qui persiste dans le temps. Cette image indélébile peut s'imprégner dans toutes les activités d'une personne, puisqu'elle est à la base de la conception qu'a cette personne de sa valeur propre.

Un des premiers symptômes est la dépréciation de soi. Vous pouvez constater qu'une personne avec une faible estime de soi va aisément dire des choses négatives sur elle-même, jusqu'à passer des commentaires du genre à quel point ils ne sont pas dignes des efforts ou du temps que les autres leur donnent. Ils parleront aussi de leur incapacité à remplir leur tâche.

En plus de se dévaloriser, les gens qui souffrent de faible estime de soi expriment constamment leur désarroi face à leur image corporelle et à leur allure. Cette perception négative est l'un des signes les plus concrets d'une faible estime de soi. Ils peuvent sembler constamment paranoïaques et sensibles à l'impression des autres face à leur image. Le pire: certains pourront compenser aux effets de cette mauvaise image de soi en souffrant d'une forme quelconque de trouble alimentaire.

Les gens qui souffrent d'une faible estime de soi peuvent être obsédés par l'ordre, tâchant de répondre à un standard impossible de perfection en effectuant n'importe quelle des tâches qui leur incombe. Cela les mène à travailler plus lentement que les autres, et peut les rendre plus vulnérables aux impressions de ne pas être à la hauteur à cause de leurs propres attentes impossibles. Ce sentiment d'échec (malgré le fait qu'ils n'aient pas failli à leur tâche, mais plutôt à leurs propres standards impossibles et perfectionnistes) contribue à alimenter leur mauvaise perception de leur valeur propre.

Certains peuvent aussi être très enclins à plaire, devenant ainsi très dépendants de l'approbation des autres afin de se sentir valorisés. Ils ne ressentent aucun plaisir à compléter et à atteindre des buts à moins que leurs efforts soient reconnus par des gens dont ils respectent l'opinion.

Ils seront aussi très enclins à se comparer à d'autres personnes desquelles ils ont une opinion très élevée. Cependant, il est important de noter que chez eux cette forme de comparaison sert à combler le besoin essentiel de mettre l'emphase sur leurs lacunes et leurs faiblesses.

Alors qu'il y a ceux qui s'éloignent de la société à cause de leur faible estime d'eux-même, il y a aussi ceux qui y répondent par une rage non dissimulée face à eux même ou aux autres. Ils l'exhiberont soit en se blessant eux-même, soit en blessant ceux qui les entourent, même si ces personnes ne sont pas ceux qui déclenchent ces sentiments de rage. Au bout du compte, c'est la faible estime de soi qui les poussent à se détester et à détester ceux qui les entourent. Ils seront aussi plus enclins à piquer des colères au sujet de menus détails lorsqu'ils ont l'impression d'avoir été pris ou humiliés.

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