Chapitre 15 : « Mal-être »

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Chapitre avec quelques chansons que j'adore et un de mes poèmes ;)

X x X

" If this is how my life is going to be, I don't want to live anymore "

#Anxiety  #Depression

Traduction: Si c'est ainsi que ma vie sera, je ne veux plus vivre...

X x X

La première chose que je perçus, lorsque je me réveillai, fut les bruits que faisait ma famille dans la cuisine. J'arrivais à entendre certains mots et reconnaissais certains bruits. Pourtant, même si je les entendais et sentais l'odeur des crêpes, je n'avais même pas envie de me lever de mon lit. Je ne voulais pas bouger, ni même penser. Je voulais simplement fermer les yeux à tout jamais et ne plus jamais les rouvrir.

Ce que j'avais appris hier m'avait simplement vidé de toute énergie. C'était comme si un nouveau poids s'était posé sur mes épaules, et j'avais l'impression de soutenir le monde entier. J'ai toujours su que je n'étais pas bien dans la tête, que je n'étais pas tout à fait normale, mais savoir que j'avais de sérieux problèmes, assez pour prendre des médicaments et assez pour que ma famille prenne des précautions, pour que je n'essaie pas de me blesser à nouveau, me brisait mentalement. Toute la force que j'avais réussi à garder, celle que j'utilisais et qui me permettait de rester debout, était partie.

Pourquoi devrais-je faire des efforts pour vivre, si mes problèmes gagnaient peu à peu du terrain, chaque jour ? Ça ne servait à rien. Comme je l'avais dit hier, je n'étais qu'une cause perdue. Je ne servais qu'à blesser mes proches avec mes actions. Je n'étais personne...

Je me roulai en boule dans mon lit, cachée en dessous de mes couvertures, puis me mis à écouter tout bas des musiques tristes avec mon téléphone. La chanson Hurt Like Hell de Fleurie se mit à jouer, et je fermai les yeux pour ressentir chaque note et chaque parole avec mon être. Dans ces moments-là, où tout me désintéressait, seule la musique réussissait à m'apporter la tranquillité.

How can I say this without breaking
How can I say this without taking over
How can I put it down into words
When it's almost too much for my soul alone

Je me recroquevillai un peu plus sur moi-même et fermai durement les yeux pour empêcher les flashs de mémoire et les paroles blessantes que m'envoyait mon cerveau, mon être, pour pouvoir m'écraser au sol.

I don't want them to know the secrets
I don't want them to know the way I loved you
I don't think they'd understand it, no
I don't think they would accept me, no

Même si c'était une chanson d'amour, je sentais la tristesse et le désespoir de la chanteuse comme si c'était le mien. Je les sentais la déchirer intérieurement comme il me déchirait le corps. C'était comme si j'avais un trou noir béant dans mon corps qui s'amusait à aspirer toutes les émotions et toutes les forces qui me définissaient comme étant moi. Je n'étais qu'une coquille vide échouée sur la plage.

I loved and I loved and I lost you
I loved and I loved and I lost you
I loved and I loved and I lost you
And it hurts like hell...

Lorsque la dernière note de la chanson retentit, je rouvris les yeux, sortis ma tête des couvertures et me mis à observer le plafond d'un regard vide, sans vie. Je n'avais envie de rien. Et je me détestais pour ça. Je me détestais lorsque j'étais dans une phase noire. Je savais maintenant pourquoi j'étais ainsi, mais cela ne m'empêchait pas de me détester moi, et non la dépression que j'avais. Et puis, quelque chose se mit à me démanger. L'envie d'écrire quelque chose, de coucher mes sentiments sur du papier se faisait sentir. Comme la plupart des artistes disaient, le mal-être et le désespoir leur donnaient souvent de l'inspiration pour des oeuvres. Et c'était ce qui m'arrivait.

Combat MentalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant