Chapitre 03 : « Fuite »

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Désolée pour ce long retard ! Je voulais d'abord finir mon autre histoire et puis j'ai été assez occupé par les cours, mais me revoilà !

Très peu de dialogues au début du chapitre !

- X -

" Getting so stressed out about crowds that you end up feeling  too sick to even go out. "

#SocialAnxiety

Traduction : Être tellement stressé et paniqué à la simple idée des foules que tu finis par être trop malade pour simplement mettre le nez dehors.

X x X


J'avais à peine dormi... Le fait de savoir que j'avais aujourd'hui ma première rencontre avec mon groupe de théâtre m'avait fait flipper, m'empêchant de m'endormir pratiquant toute la nuit. En fait, le fait de savoir que j'avais cette rencontre aujourd'hui m'avait fait réalisé que tout cela était bel et bien réel. Que je ne l'avais pas imaginé. Parce que oui, j'avais espéré me réveiller et comprendre que cela n'était pas vrai. Mais ça l'était.

Je ne mangeai pratiquement rien pendant le déjeuner, ayant trop peur de tout vomir ensuite à cause de mon estomac tordu. Je partis ensuite dans la salle de bain et avalai péniblement ma salive lorsque j'aperçus des poches creuses et de couleur violettes qui se trouvaient sous mes yeux. J'avais un teint blafard et n'avais pas du tout l'air en santé. Je mordillai fortement ma lèvre inférieure, pinçai mes deux joues, puis regardai la couleur rosée qui apparut. Ça fera l'affaire.

Nous avons toujours l'air d'un zombie. Ils vont rire de nous. 

Je secouai la tête tout en essayant d'ignorer cette voix dans ma tête. Mais sans succès. J'agrippai le comptoir, fermai les yeux, puis comptai. Ma psychologue m'avait dit, un jour, que pour certaines personnes compter dans sa tête jusqu'à dix aidait à calmer les idées noires, à reprendre contact avec la réalité et à calmer la respiration. Elle ne fut pas surprise lorsqu'elle apprit que cela marchait pour moi, la plupart du temps.

Un, deux.

Ça ne marchera pas. Respire.

Trois, quatre.

Nous perdons notre temps. Expire.

Cinq six.

Nous avons l'air d'une débile. Respire encore.

Sept, huit.

Et si jamais ça ne marche réellement pas ? Expire de nouveau.

Neuf, Dix.

Je relevai la tête, ouvris les yeux puis rencontrai mon regard dans le miroir. J'avais toujours l'air d'une fille complètement à l'ouest et malade, mais au moins n'avais-je pas ce regard fou qui me donnait l'air d'une folle alliée.

Je me sentais un peu mieux, un peu plus centrée sur terre, même si je savais qu'à la moindre panique, cet équilibre sera rompu. C'était toujours la même chose, même si maintenant, mes crises de panique semblaient moins fortes et plus surmontables qu'avant. Je faisais des progrès, oui, mais pas assez vite. Pas assez vite à mon goût, en tout cas.

Je finis par redescendre au salon pour empoigner mon sac et mon lunch, même si je ne devais quitter la maison que dans vingt minutes. Je détestais horriblement le fait d'être en retard. Et aujourd'hui, je ne voulais pas l'être, par peur de manquer mon bus. Ou simplement par peur de voir plein d'élèves déjà arrivés qui pourraient me regarder marcher vers eux. Hors de question.

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