Chapitre 09 : « Pression »

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"Being terrified of going up in front of the class to do something as simple as handing a test because you feel like everyone's watching"

#SocialAnxiety

Traduction: Être terrifié d'aller à l'avant de la classe pour faire un simple truc (comme donner ton examen à ton enseignant) parce que tu as l'impression que tout le monde te regarde.

X x X

J'étais réveillée depuis déjà deux heures et je regardais d'un air anxieux le plafond de ma chambre, couchée dans mon lit. Je n'avais presque pas dormi, puisque je n'arrêtais pas de penser que nous étions déjà jeudi, ce qui annonçait une nouvelle rencontre du club de théâtre. La dernière fois, l'enseignante nous avait avertis que nous allions commencer à travailler plus sérieusement, pour nous préparer à jouer et organiser la pièce de théâtre de fin d'année.

Je ne savais pas exactement ce que nous allions faire, mais je savais que ça n'allait pas beaucoup me plaire. Et puis, il y avait aussi le fait que Justina, depuis notre « discussion » d'il y a quatre jours, semblait toujours être dans les alentours lorsque je regardais quelque part. Lorsqu'elle m'avait parlée, lundi, je m'étais laissée emporter par le stress et je n'avais pas vraiment réfléchi à son comportement, mais en sécurité, chez moi, j'avais pu constater qu'elle n'était pas vraiment aussi gentille qu'elle prétendait l'être.

J'avais l'impression d'être dans la peau de la jeune fille qui se fait martyriser par la plus populaire de l'école. Comme dans chaque histoire de ce genre, elle finissait par être sauvée par le gars de plus populaire de l'école, et ils finissaient heureux jusqu'à la fin des temps. Un cliché, quoi. Malheureusement, contrairement à ce genre d'histoire où la fille martyrisée finissait par être en fait une jolie fille qui avait le cran de défier la « méchante » à la fin, moi, je n'étais qu'une fille banale qui avait peur de sa propre ombre, qui ne servait pratiquement à rien, qui ne pourrait jamais attirer quelqu'un. Il m'arrivait quelques fois de me demander ce que je faisais vraiment sur terre.

-Tu te lèves, Blake ? entendis-je mon père m'appeler

-Oui, j'arrive ! m'exclamai-je tout en soupirant

Chaque fois que je me réveillais, le matin, je croisais toujours les doigts pour être aussi forte à l'école, ou à l'extérieur, que je l'étais chez moi. Bien évidemment, ça n'arrivait jamais. J'ai toujours trouvé ça bizarre le fait que le stress diminue de beaucoup chaque fois que j'entrais chez moi. C'était mon cocon, mon armure qui me protégeait de l'extérieur. C'était assez évident, puisque je ne la quittais jamais, de toute façon, sauf si j'y étais obligée.

Je finis par me lever, puis enfilai mon uniforme d'école; un chandail noir ayant le signe de l'école et un pantalon noir, puisque j'étais bien trop mal dans ma peau pour porter une jupe. J'allai ensuite dans la salle de bain pour faire une rapide toilette et partis ensuite vers la cuisine, saluant au passage mon père qui était assis dans le salon, le Ipad à la main.

-N'oublie pas de mettre ta veste lorsque tu quitteras la maison, il fait froid ce matin, me dit-il avant de replonger dans sa lecture du journal, affiché sur la tablette.

Je hochai la tête, puis engouffrai une toast entière au Nutella. Mon père finit par me donner le Ipad, puis partit se brosser les dents dans la salle de bain. Nous étions toujours les deux derniers à quitter la maison, le matin, et se chamailler amicalement pour le Ipad faisait partie de notre petite routine du matin. Lui l'utilisait pour lire les nouvelles et moi je l'utilisais pour écouter des vidéos sur YouTube pour distraire mon cerveau qui ne faisait que paniquer à l'idée d'aller à l'école.

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