Chapitre 10 : « Éprouver »

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Avec le site qui ne marchait pas très bien durant les fêtes, je n'arrivais pas à poster mon chapitre... Je l'avais fini depuis début Décembre, mais bon. Il a fallu que j'attende un peu !
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Dans ce chapitre, je mets des extraits de livre. Par respect pour certains, je vais enlever certaines parties, parce que je ne voudrais pas vous gâcher l'histoire si jamais vous décider de les lire ! Je mettrais donc ceci ([...]) pour vous montrer que je coupe une partie !

Bonne lecture.

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"Constantly being over aware of your facial expression/body language because you worry you'll look stupid"

#SocialAnxiety

Traduction: Être toujours attentif/conscient à l'extrême de ton corps ou de tes expressions faciales, car tu as toujours peur de paraître stupide.

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Plusieurs personnes se mirent en groupes de deux, mais certains décidèrent d'être seul. Je l'ai su lorsque je vis Raphaël monter, seul, sur scène. Tandis qu'il se préparait, j'essayai de me concentrer, mais malgré mes efforts, mon cerveau n'arrivait pas à ralentir. La panique et le stress avait envahi mon être en entier à une telle vitesse ! J'avais peur de simplement frémir, car je sentais que si je le faisais, mon corps se fissurait et finirait par disparaître. J'avais la sensation d'avoir une bête féroce en moi qui fonçait tête baissée contre la cage qui l'enfermait pour la briser. J'essayais du mieux que je pouvais de la contenir, mais quelques fois, je ne pouvais pas empêcher mon corps de se crisper un peu plus, ou encore mes mains de trembler. Je me sentais sur le point d'éclater.

Et pourtant, la voix légèrement rauque de Raphaël me tira de l'eau sombre que formaient mes peurs et qui essayaient de me noyer indéfiniment. Elle était comme une longue corde qu'on me tendait, la seule chose qui me permettait de ne pas me noyer. Je me concentrai sur elle, réussissant à grande peine à garder mes peurs en retrait.

-Extrait du livre Before I Fall, de Lauren Oliver, commença-t-il

-J'adore ce livre, me souffla Zoe

Raphaël prit une grande respiration, s'approcha du micro, puis ouvrit la bouche:

Je commence à en avoir ma claque de cette lueur diffuse, de ce ciel d'un bleu pâle et fade, qui ne mériterait d'ailleurs pas le nom de bleu, et de ce soleil informe et humide à l'horizon. J'ai lu un jour que les gens qui meurent de faim finissent par rêver de nourriture: ils peuvent passer des heures à imaginer de la purée de pommes de terre fumante recouverte de beurre fondu et des steaks saignants. Maintenant seulement, je pige. » s'exclama-t-il

Je sentis Zoe retenir son souffle. Quant à moi, je me penchai un peu plus vers l'avant, complètement captivée.

-« J'ai faim d'une autre lumière, d'un autre soleil, d'un autre ciel. Je n'y avais jamais vraiment réfléchi avant, mais c'est un miracle qu'il y ait autant de luminosités différentes au monde, autant de ciels: l'éclat pâle du printemps, lorsque la nature se met à rosir, l'audace luxuriante et radieuse d'un jour de juillet à midi; l'étendue violette d'un ciel d'orage aux traînées vertes annonciatrices d'éclairs; les couchers de soleil psychédéliques qui évoquent les trips d'un drogué sous acide. J'aurais dû en profiter davantage, les graver dans ma mémoire. J'aurais dû mourir par un magnifique coucher de soleil. J'aurais dû mourir pendant les vacances d'été ou d'hiver. »

Combat MentalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant