Chapitre 25 : « Confiance »

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"You keep a lot to yourself, because it's difficult to find people who understand"

#Depression   #Anxiety

Traduction: Tu gardes beaucoup de choses pour toi, parce que c'est difficile de trouver quelqu'un qui comprend.

X x X

Depuis le retour à l'école, il y a trois jours, je n'avais pas cessé de surveiller de Zoe, ayant peur qu'elle ne fasse quelque chose, ou simplement parce que je voulais m'assurer qu'elle allait bien. Même si elle n'était pas encore revenue à son humeur habituelle, ce que je comprenais parfaitement, elle semblait aller mieux. Elle recommençait à sourire et à parler un peu plus au dîner. Cela m'aidait à me sentir mieux, mais je ne pouvais pas m'empêcher de garder un œil sur elle.

Pour l'instant, je me trouvais en français et essayais de ne pas regarder Raphaël. Depuis dimanche soir, je n'arrivais pas à oublier la sensation de sa main frottant doucement mon dos pour me réchauffer. C'était comme si toutes mes terminaisons nerveuses s'étaient mises à m'envoyer de la chaleur partout dans le corps, tout en accélérant le rythme de mon cœur. Son contact m'avait paru chaud et... réconfortant, et je m'étais sentie toute molle à l'intérieur. Depuis, j'avais de la difficulté à agir normalement lorsque j'étais proche de lui. Ce qui m'arrivait souvent, puisque le sentiment de vouloir être proche de lui se faisait souvent ressentir.

-À quoi tu penses ? l'entendis-je me demander

Je sursautai et me retournai vers lui.

-Quoi ?

-Tu ne fais que fixer intensément ton bureau depuis cinq minutes, alors je me demandais à quoi tu pensais.

-A-À rien, soufflai-je avant de me reprendre. Et toi, pourquoi est-ce que tu me fixais ?

Je fermai rapidement ma bouche et me figeai, surprise par mon ton assuré et légèrement accusateur. Depuis quand parlais-je ainsi ?

Il haussa les épaules, pas le moins du monde offensé.

-J'étais curieux, c'est tout. J'ai tout de même le droit de te regarder, non ? me demanda-t-il, souriant.

-J-Je... oui, finis-je par dire, le rouge me montant aux joues.

Il me lança un dernier sourire moqueur qui m'envoya des papillons dans le ventre, puis se retourna vers son cahier d'exercices. Je l'observai encore quelques instants à la dérobée, puis lorsque je me rendis compte de ce que je faisais, je secouai ma tête et détournai rapidement mon regard, gênée d'avoir continué à le regarder ainsi. Mais qu'est-ce qui m'arrivait, bon sang ?

Je me remis à mes exercices, la tête un peu dans les nuages, et essayai le reste de la période d'oublier ce qui venait de se passer. Alors qu'il restait dix minutes avant le cours, un rire dans le corridor me glaça le sang et je fermai durement les yeux.

-Silence, mesdemoiselles ! s'exclama notre enseignant en sortant sa tête de la classe.

Un petit rire retentit, puis une voix répondit à M. Johnson :

-Nous sommes navrées de vous avoir dérangées, monsieur, dit lentement Justina d'une voix qui montrait toute sa volonté à vouloir plaire au professeur.

Mais je savais qu'elle voulait simplement qu'il les laisse tranquilles.

-Retournez à vos classes, conclut l'enseignant avant de fermer la porte de la classe. Il se remit ensuite à son travail et j'essayai de me remettre au mien, mais le regard insistant de Raphaël se faisait sentir sur mon crâne.

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