Chapitre 30 : « Hésitation »

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"If you can't love yourself, I will do it for you."

#Anxiety  #Depression

Traduction: Si tu peux pas t'aimer toi-même, je le ferai pour toi.

X x X

Nous nous regardâmes quelques instants dans les yeux, ne sachant pas quoi faire. Enfin, JE ne savais pas quoi faire, alors que Raphaël affichait fièrement un sourire en coin. Je regrettais déjà de l'avoir embrassé. Avait-on gâché notre amitié ? Est-ce qu'il attendait quelque chose de moi ? Est-ce que je voulais qu'il attende quelque chose de moi ? Qu'étions-nous, maintenant ?

Je ne savais pas quoi penser. Raphaël, sentant la bataille qui faisait rage à l'intérieur de ma tête, fronça les sourcils.

-Ça va ? me demanda-t-il.

-Ouais..? répondis-je, hésitante.

Il se pencha légèrement vers moi, les mains dans les poches de son pantalon. Il semblait complètement oublié où on se trouvait.

-Rien n'a changé entre nous, d'accord ? essaya-t-il de me rassurer. Si tu veux y aller doucement, on le fera.

Je me frottai les yeux, confuse, puis finis par hocher la tête. Il regarda autour de nous, le décor simplement éclairé par la lumière qui venait de mon téléphone, et je le vis avaler difficilement sa salive.

-On ferait mieux d'y aller, déclara-t-il d'une voix qui semblait un peu plus rauque qu'avant.

Je hochai la tête. Je pris mon téléphone qui se trouvait sur une boîte à proximité, puis je me figeai, observant sa main. Devais-je la prendre, ou non ? S'attendait-il à ce que je la prenne ? Je secouai discrètement la tête pour éclaircir mes idées, puis pris doucement sa main. Je ne la prenais pas parce que je croyais que je devais le faire, mais parce que j'en avais envie. Nous nous frayâmes ensuite un chemin à travers les millions d'objets, puis nous finîmes par atteindre la porte légèrement entrouverte. Je l'ouvris finalement, après une grande inspiration, et tout le groupe se tourna, surpris, vers nous. Je vis Zoe regarder, intriguée, nos mains entrelacées. Gênée, je lâchai rapidement celle de Raphaël. Pas que je regrettais de l'avoir prise, mais plutôt parce que je ne voulais pas que des personnes commencent à me poser des questions auxquelles je ne pourrais pas répondre.

Je pris tout de même la peine d'observer discrètement Raphaël, lui montrant de mes yeux pourquoi j'avais fait ce geste. Il hocha doucement la tête, comprenant le message, puis il se dirigea vers l'enseignante. Je m'empressai de fermer la porte du placard, puis le suivis rapidement.

-On se demandait où vous étiez, nous informa l'enseignante d'arts plastiques.

-On était en train de compter les chaises et alors qu'on allait sortir, quelqu'un a fermé la lumière. On a eu quelques difficultés pour sortir, répondit Raphaël.

-Désolée, c'était moi, s'excusa Juliette.

-Ça va, lui dis-je en souriant pour lui montrer qu'on ne lui en voulait pas.

J'allai ensuite écrire sur un papier le nombre de chaises qu'il avait dans le placard pour la soirée, puis tout le monde s'assit par terre aux quatre coins du gymnase pour manger son lunch.

J'allai m'asseoir proche de la porte d'entrée du gymnase avec Zoe, Noah et Raphaël. Lorsque celui-ci s'assit proche de moi, je rougis fortement et détournai le regard, timide. Mais je rencontrai rapidement celui de Zoe. Je vis une lueur de curiosité dans son regard et je sus que j'allais devoir bientôt passer une interrogation pour savoir ce qui s'était passé.

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