Combat Mental

Chapitre 42 : « S'échouer, avant de se relever »

"Don't give up"

#Anxiety  #Depression

Traduction: N'abandonne pas

X x X

Aujourd'hui était une de ces journées que je détestais et que j'appelais « noire ». Je ne savais pas vraiment ce qui me prenait, mais je me sentais déprimée et drainée de toute énergie. À la simple petite erreur de ma part, j'avais envie de me rouler en boule dans un coin et de pleurer toutes les larmes de mon corps. Je détestais aller en cours dans cet état, mais je le faisais tout de même, car personne ne trouvait que c'était une raison suffisante pour manquer les cours. J'espérais simplement que cette journée allait être calme, car je n'étais sincèrement pas équipée pour un jour mouvementé.

Comme si quelqu'un dans le monde m'avait entendu, mes deux premières périodes furent assez tranquilles et je pus mettre mon cerveau à off pour éteindre toutes ces pensées noires qui me bombardaient le crâne. J'espérais simplement que la journée allait continuer comme ça.

J'arrivai, un peu maussade à notre table, puis m'y assis en souriant faussement à mes amis. Raphaël n'était pas là ce midi, car il se trouvait chez lui, au chaud. Il était malade

Je me mis à manger mon repas en silence, et lorsque je constatais que tout le monde se parlait joyeusement entre eux, j'eus un pincement au cœur et mes idées noires profitèrent de cette faille pour m'assaillir.

Tu ne comptes pas pour eux

Tu es nulle

Tu n'es pas importante

Ils n'ont pas besoin de toi

Ils ne t'aiment pas

Tu es inutile

Ils t'oublieront rapidement

Face à toutes ces pensées, mes yeux se mirent à mouiller et je me levai rapidement en disant comme prétexte à mes amis que je devais aller aux toilettes. Je me précipitai vers mon casier et appelai ma mère, ne pouvant plus supporter tout ça. Je voulais simplement retourner chez moi, dormir et tout oublier.

-Oui ? dit ma mère en décrochant

-V-Viens me chercher, je ne me sens pas bien, bégayai-je tandis que j'essayais de retenir mes larmes

Ma mère soupira, ne voulant pas quitter son travail.

-Tu es sûre ? finit-elle par dire

Le fait qu'elle hésitait à venir me chercher me blessa un peu plus.

Elle ne te prend pas au sérieux.

Elle ne t'aime pas vraiment

Personne ne t'aime

Elle ne veut pas venir te chercher parce qu'elle te déteste

Ce que tu ressens n'est pas important pour elle.

-Pitié, maman, chougnai-je tout en me frottant les yeux. Je ne te le demanderais pas si ce n'était pas urgent.

Elle finit par accepter et me dit d'attendre près de l'entrée de l'école. Tandis que je m'habillais et me préparais à partir, Zoe arriva à ma hauteur.

-Tu pars ?

Je frottai rapidement mes yeux pour effacer mes larmes, puis la regardai.

-Je ne me sens pas bien.