"The first to help you up are the ones who know how it feels to fall"
#Depression
Traduction: Les premiers à t'aider à te relever sont ceux qui savent combien ça fait mal de tomber.
X x X
Je n'avais pas réussi à m'endormir durant la nuit du vendredi. Le regard éteint, mais pourtant rempli de tristesse de Zoe n'arrêtait pas de hanter mes pensées et mes rêves. J'avais beau comprendre que personne n'allait me dire qu'est ce qui se passait avec elle, cela ne m'empêchait pas d'espérer le savoir rapidement. Je savais bien que Zoe n'était pas le genre de personne à faire quelque chose de grave lorsqu'ils étaient tristes, mais j'avais tout de même peur pour elle.
Pour une fois, je me levai tôt, ce samedi, car le sommeil ne venait tout simplement plus. Hier soir, j'avais essayé de texter Zoe, mais elle n'avait pas répondu. J'avais même essayé de l'appeler, ce qui m'avait bien surpris, car je détestais parler au téléphone, mais elle n'avait pas non plus décroché.
Tandis que je mangeais silencieusement mon déjeuner, mon père et ma mère étant allés faire une activité avec mon frère et m'ayant laissée seule ici puisque je ne voulais pas venir, j'eus le temps de réfléchir et de penser à tout cela. J'avais bien essayé de me dire que je m'inquiétais pour rien, que Zoe était ainsi juste pour quelque chose... de pas si grave, mais malgré moi, la panique et l'inquiétude ne voulaient pas partir. C'était comme si mon esprit essayait de me dire quelque chose.
Lorsque l'horloge indiqua 13h10, je ne pus attendre plus longtemps et me levai rapidement avant d'aller chercher mon manteau dans l'entrée. J'attachai mes bottes avec mes doigts tremblants, pris une grande respiration, puis ouvris la porte. Je la barrai, puis me mis en marche vers la maison de Zoe, qui n'était pas si loin. Tandis que je marchais dans la rue, mille et une raisons contre le fait d'y aller me bombardaient le crâne, mais je continuai à avancer, je savais, au plus profond de moi, qu'il fallait que j'aille m'assure moi-même qu'elle allait bien.
Lorsque je fus finalement devant sa porte, j'hésitai un bref instant, mais me repris et finis par sonner. J'entendis du bruit à l'intérieur, puis la porte s'ouvrit sur une Zoe fatiguée, qui semblait ne pas aller très bien.
Elle se figea lorsqu'elle me reconnut et essaya de m'envoyer un petit sourire, mais je voyais bien qu'elle n'était pas heureuse.
-Zoe, dis-je simplement. C'était peut-être juste son nom, que j'avais dit, mais ses yeux se remplirent soudainement de larmes et son corps se mit à greloter tandis qu'elle essayait tant bien que mal de se retenir de pleurer.
Quelque chose en moi se serra et j'entrai rapidement dans la maison, fermai la porte puis me retournai vers elle. Pendant un court instant, j'eus l'impression de me voir, moi, et non Zoe. Combien de fois avais-je été ainsi, seule dans ma chambre, espérant malgré moi que quelqu'un vienne me voir et me consoler ?
Instinctivement, je la serrai fortement dans mes bras, lui montrant que j'étais là pour elle, et me mis à frotter doucement son dos de manière réconfortante, comme le ferait ma mère. Elle agrippa mon manteau fermement, comme si elle avait peur que je parte, et elle se mit à pleurer si fort que son corps entier se secouait au rythme de ses sanglots.
Je ne dis rien. Je restai silencieuse et continuai à la serrer dans mes bras, lui apportant tout le réconfort que je pouvais trouver, lui montrant que j'étais là pour l'aider. Nous restâmes ainsi pendant quelques minutes, puis elle finit par se détacher de moi, ses pleurs s'étant espacés, mais elle continuait toujours à pleurer. Lorsque je croisai son regard, j'y vis une si grande souffrance que mon cœur se serra douloureusement.
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Combat Mental
Roman pour AdolescentsDepuis son enfance, Blake Williams vit avec un trouble mental s'appelant Phobie Sociale, ou autrement appelé: Anxiété Sociale. Et malheureusement pour elle, plus elle vieillit en prenant conscience de son environnement et de sa différence, plus ses...