Chapitre 04 : « Alone »

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Encore une fois, je suis désolée pour mon retard, mais il y  a eu un grand bouleversement dans ma vie ces deux dernières semaines: ma grand-mère est morte... J'ai donc pris un peu de temps pour moi et ma famille, surtout ma mère. De plus, le temps des fêtes est à nos portes, ce qui veut dire que je suis littéralement submergée par des dizaines de travaux, d'examens et de devoirs. Lorsque les vacances arriveront, j'essayerai de publier plusieurs chapitres, mais lorsque l'école recommencera, je ferai sûrement une légère pause, puisque dès la première semaine, je me retrouverai avec en tout six examens... Youpi :(

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" Feeling completely and utterly alone while being surrounded by people. "

#SocialAnxiety

Traduction : Se sentir complètement seul au monde, alors que tu es entouré de personnes.

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Lorsque j'ouvris les yeux après une bonne nuit de sommeil, un immense soulagement me submergea et je me pelotonnai un peu plus dans mon lit. Nous étions le weekend, ce qui voulait dire que je n'avais pas d'école avant deux jours.

J'étais soulagée à un tel point que je me sentais flottée au-dessus du sol. Depuis la première rencontre du club de théâtre de jeudi, il y de cela deux jours, je n'avais cessé de paniquer au moindre bruit. Lorsque j'avais vu le garçon qui se nommait Raphaël dans l'auditorium, j'avais commencé à m'inquiéter qu'un membre du club ne vienne me voir en riant pour me demander pourquoi j'avais agi si bizarrement, pourquoi j'avais eu une crise d'anxiété. Mais personne n'était venu. J'avais donc conclu que ce Raphaël n'avait rien dit.

Et pourtant, j'avais continué à être sur mes gardes, à scruter discrètement les corridors chaque fois que j'y pénétrais, pour voir si je ne le voyais pas. Je me préparais chaque fois à l'éviter, même si mon moi raisonnable ne cessait de me dire qu'il n'avait rien à craindre.

J'avais toujours été comme ça. Ce n'était donc pas une simple pensée continue qui allait modifier mon comportement. Et puis, la fin de semaine était arrivée. Il était temps, j'étais à bout de forces. Le fait d'être toujours sur le qui-vive et paniquée épuisait mon énergie à la vitesse de la lumière et je m'étais littéralement écroulée sur mon lit en rentrant des cours le vendredi après-midi.

Et donc, me voilà dans mon lit. La plupart du temps, lorsque la fin de semaine débutait, je n'avais qu'une envie: rester couchée dans mon lit et ne rien faire du tout. J'épuisais toujours toutes mes forces durant la semaine, et n'avais pas assez de jus en moi pour faire une activité qui demandait de l'énergie le weekend. Ma psychologue m'avait affirmé que c'était normal, puisque lorsque j'étais dans la phase "panique", j'avais ce qu'on appelait de petites poussées d'adrénaline en moi, car mon corps me pensait en danger et voulait donc me donner les forces nécessaires pour m'enfuir. Ces doses d'énergie me vidaient complètement.

Il fallait simplement que je contrôle ce regain d'énergie que j'avais chaque fois pour que je puisse rester en forme la fin de semaine, mais pour l'instant, ce n'était pas du tout gagné.

-Blake ? Tu es réveillée ? entendis-je ma mère dire de l'autre côté de ma porte, il est déjà 10h du matin.

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