Combat Mental

Chapitre 45 : « Dernière Répétition »

"Never give up, because great things take time"

#Anxiety  #Depression

Traduction: N'abandonne pas, parce que les bonnes choses prennent du temps

X x X

C'était la dernière répétition pour le club de théâtre avant la représentation de la pièce, vendredi soir, qui se trouvait être demain. Nous étions aujourd'hui le 24 mai, à peine une ou deux semaines avant les grands examens de fin d'année. Après ceux-ci, c'était les vacances d'été. Les dernières avant ma première année au cégep. Cette dernière information m'avait fait paniquer, au début de l'année, mais j'étais plutôt nerveuse et excitée face à cette nouvelle étape, maintenant. Cela montrait le grand chemin que j'avais parcours depuis le début de l'année.

Je ne savais pas trop ce que je voulais faire plus tard, mais je savais où je voulais aller. Je voulais travailler dans une maison d'édition, peut-être même être éditrice. Je m'étais donc inscrite pour le programme Arts, Lettres et Communication pour le cégep. Le fait de savoir que Juliette allait aussi dans ce programme et dans le même cégep m'aidait à être plus calme. Au moins, je connaîtrai quelqu'un dans le même programme que moi.

-Jonathan et Mireille, assurez-vous de vous dépêcher lorsque les lumières s'éteindront à chaque fin de scène pour mettre les décors. Il ne faut pas que les gens attendent trop longtemps, déclara notre enseignante de théâtre tandis que les gens qui mettaient les décors entre deux scènes se pratiquaient à le faire rapidement.

Pendant ce temps, ceux qui jouaient des rôles s'échauffaient en lisant des répliques à voix basse, assis dans les bancs de l'auditorium.

-J'arrive pas à apprendre mes répliques de la page 39, grogna Zoe tout en se frappant la tête. Selon elle, ça forcerait son cerveau à apprendre ses répliques. Comment fais-tu pour les avoir appris si vite par cœur ?

Je me tournai vers elle, lorsque je me rendis compte qu'elle me parlait.

-Mes parents m'ont donné les répliques depuis le début des répétions, répondis-je en haussant les épaules.

-Les miens n'ont pas le temps de faire ça, marmonna-t-elle, les épaules affaissées.

-Tu aurais pu me demander de te les donner, tu sais ?

-Je ne voulais pas te déranger quand t'étais avec Raphaël, répliqua-t-elle durement.

Je haussai les sourcils lorsque j'entendis le reproche dans sa voix. Elle soupira, puis se tourna vers moi.

-Désolée, finit-elle par dire en levant le regard vers moi. C'est juste que tu es tout le temps avec lui, et tu passes de moins en moins de temps avec tes amis.

Je me sentis mal lorsque je me rendis compte que je l'avais délaissée sans le remarquer.

-Je m'excuse, répondis-je en posant ma main sur son épaule. J'avais un peu la tête ailleurs.

-Ça va, dit-elle en secouant la tête. C'est normal, vous êtes amoureux. Ça rend bête.

En disant ces mots, elle me fit un clin d'œil moqueur et je ris. Je n'avais pas remarqué que j'avais fait ça. Je porterai plus attention à tout cela à l'avenir.

-Continue comme ça, Mireille ! N'oublie pas d'apporter la plante en plastique et de la mettre à côté de ce divan à roulettes ! continuait notre enseignante en arrière-plan