Chapitre 19 : « Perdue »

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"Sometimes, the smallest step in the right direction ends up being the biggest step of your life"

#Anxiety

Traduction: Quelques fois, le plus petit pas qu'on fait dans la bonne direction se trouve être le plus gros pas de notre vie.

X x X

Durant la nuit, je n'avais pas cessé de me tourner de tous les côtés, n'arrivant pas à dormir. Chaque fois, l'idée de savoir que la liste des retenus pour la pièce apparaîtra demain me donnait soit des frissons, soit une poussée d'adrénaline. Mon cerveau ne savait plus quoi penser de tout cela. Soit j'appréhendais, soit j'étais terrifiée.

J'avais fini par me rendormir au son de la chanson Never Let Me Go de Florence + The Machine, mais même cette chanson ne pouvait empêcher les cauchemars d'envahir mes rêves. Lorsque je finis par me réveiller au son de mon cadran, la sensation de n'avoir dormi qu'une minute se faisait sentir, et j'avais à peine la force de garder les yeux ouverts. Mais c'était mieux qu'être stressée, non ?

Lorsque je finis de m'habiller, je descendis en bas et saluai mon père avant de prendre ma médication. Celle-ci, j'avais remarqué, commençait à faire un petit peu effet, car quelques fois, je sentais que le stress était moins intense qu'avant. Mais il était toujours là. Toujours.

-Bon matin, ma chouette, me dit mon paternel tout en lisant le journal sur le Ipad, un café fumant à ses côtés.

-Salut, papa, répondis-je distraitement avant de décongeler des gaufres aux pépites de chocolat.

Généralement, le matin, je n'étais pas vraiment d'humeur à discuter, et mon père était un peu comme moi. On ne faisait donc que se saluer avant de retourner à nos affaires personnelles. Lorsque mes gaufres furent prêtes, j'entrepris de les recouvrir une petite couche de Nutella, puis les mangeai lentement tout en lisant une histoire, Noirs Démons de Suzanne Wright, sur ma liseuse électronique.

Mon père finit par partir et j'empoignai le Ipad pour mettre une musique à fond tandis que je finissais mon déjeuner.

-Let's huuurt toniiight, chantonnai-je doucement tout en bougeant au rythme de la chanson.

J'allai ensuite me brosser les dents lorsque je finis mes affaires dans la cuisine, puis lorsque je fus prête, je passai le temps à regarder mon téléphone.

De Zoe (8h21): « Je panique ma vie ! Je veux tellement être prise pour la pièce de théâtre. »

De Blake (8h21): « C'est sûr que tu vas être prise, tu es tellement bonne ! »

De Zoe (8h22): « Toi aussi, tu es bonne ! Vous faites un bon duo, toi et Raphaël »

Lorsque je lus le prénom « Raphaël », mes joues rosirent. Depuis notre sortie d'hier, je n'avais pas arrêté de penser à la chaleur de sa main lorsqu'il l'avait réchauffée. Cela avait été si bizarre, et pourtant je ne m'étais pas sentie mal à l'aise ou envahie physiquement. Un sentiment chaud se propageait depuis peu dans mon corps lorsqu'il était à proximité, et chaque fois qu'il me faisait rire, je me sentais toute fébrile à l'intérieur. Je savais que ce n'était pas de l'amour. Je le savais. Mais je n'étais pas sûre que c'était de l'amitié non plus...

De Blake (8h24): « Tu dis n'importe quoi »

De Zoe (8h26): « Je ne te niaise pas ! Vous avez une très bonne alchimie. C'est très positif lorsqu'on fait carrière dans le cinéma. »

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