Combat Mental

Chapitre 38 : « Prochaine Étape »

"And I think the first sign you notice when you begin to gain feelings towards a person, is just how easily you get jealous when they give others the attention which you crave"

#Anxiety #Depression

Traduction: Et je pense que le premier signe qu'on remarque quand on commence à développer des sentiments envers une personne, c'est la facilité avec laquelle on devient jaloux quand ils donnent aux autres l'attention dont on meurt d'envie d'avoir

X x X

Une semaine déjà était passée depuis que j'avais parlé à Raphaël à propos de la rencontre avec ma famille, et elle ne s'était toujours pas passée, parce que mes parents n'avaient toujours pas trouvé de date. L'attente ne faisait qu'empirer mon anxiété et mon appréhension.

Pour l'instant, je ne pouvais que me concentrer sur mon cours de Math, mais cela ne m'empêchait pas d'y penser quelques fois. En même temps, c'était normal de stresser à propos de ça, non ? Le fait de savoir que tes parents allaient rencontrer ton copain était une étape assez importante.

Alors que je pensais à tout ça en mordillant la lèvre inférieure, j'entendis quelqu'un chuchoter mon prénom. Je me retournai et rencontrai le regard de Justina.

-J'ai parlé à ma mère, continua-t-elle tout en se penchant un peu plus vers moi.

Je fronçai les sourcils et cela me prit un peu de temps avant que les neurones de mon cerveau ne se reconnectent correctement pour que je puisse me rappeler de ce qu'elle me parlait.

-C'est vrai ?

Elle hocha la tête, un petit sourire sur les lèvres.

-Tu avais raison... dit-elle difficilement tout en détournant le regard. Elle se préoccupe de moi. Elle ne sait juste pas comment montrer son amour et elle pensait bien faire en me montrant comment bien paraître en public ou lorsqu'elle me disait son opinion sur mes habits.

Elle haussa les épaules tout en regardant le plafond.

-Elle m'a eu très jeune et ses parents ne lui ont jamais montré comment s'occuper d'un enfant. Elle a dû donc apprendre à être une mère alors que ses amis aller faire la fête.

Je hochai la tête. Cela n'a pas dû être facile d'être une mère si jeune sans le soutien de ses parents et ses amis.

-Elle s'est excusée et m'a promis d'essayer de faire mieux, dit-elle en soupirant. Quant à moi, j'ai promis de mieux me tenir, parce que je n'ai pas toujours été gentille avec elle. J'ai aussi rendez-vous avec une psychologue la semaine prochaine.

Je lui souris, étant contente qu'elle s'était réconciliée avec sa mère. Elle leva le regard et rencontra de nouveau mon regard.

-Merci de m'avoir aidé, chuchota-t-elle. Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi.

Une image d'elle dans la salle de bain en train d'avaler une énorme quantité de pilules apparut quelques instants devant mes yeux et j'avalai difficilement ma salive, puisque cette scène aurait très bien pu être moi si je n'avais eu l'aide dont j'avais besoin. Et cela aurait très bien pu être elle si je ne l'avais pas aidée.

Le reste du cours passa rapidement et je réussis à ne pas repenser à Raphaël et mes parents. Je pensais plutôt à Justina et ce qu'elle aurait pu devenir si je ne l'avais pas aidé. Bien entendu, son envie de se couper n'allait pas disparaître du jour au lendemain, mais elle était sur la voie de la guérison, tout comme moi. Lorsqu'elle avait demandé mon aide, quelques semaines plus tôt, elle n'était pas en très grande forme et elle aurait très bien pu faire quelque chose de plus grave que se couper.