Chapitre 2 ou la contre-vérité

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Chapitre 2 ou la contre-vérité :

Je déglutis péniblement, comment avait il put arriver jusqu'ici ? Les accès à mon jardin étaient surveillés par les gardes en bas.
Un bras près de ma gorge et l'autre autour de ma taille il nous fit reculer puis me fit signe d'entrer chez moi. Quand ce fut fait il referma la porte derrière lui et s'éloigna de moi.
- Pas un bruit, je ne vous ferrais aucun mal j'attends que le ciel se dégage pour rentrer chez moi.
Je me retournais pour le voir, il était vêtu d'un sous-pull bleu nuit, d'une paire de pantalons et d'un gilet en cuir gris anthracite. Son masque du même bleu que son vêtement cachait le haut de son visage et le foulard noir sur le bas de son visage finissait de cacher sa figure. On ne voyait de lui que ses yeux sombre et ses cheveux.
Il me fit signe de m'asseoir, un peu nerveuse, j'obéis.
- Rencontrer la célèbre princesse Jocelyne Weelord quel chanceux je suis.
- Pourquoi vous moquez vous de moi ? Je dois être traité de tout les noms par les gens qui vous soutiennent.
- Non. Nous savons que votre entourage vous maintien dans l'ignorance de la souffrance du peuple.
- C'est ridicule. Pour quelle raison me mentir ?
- Pour la même raison que votre père vous empoisonne depuis dix ans. Vous avez dû vouloir sortir du palais et il craignait de vous voir découvrir ses horreurs.
Je restais interloquée un instant, c'était tellement ridicule comme supposition !
- C'est encore plus absurde !! Mon père est un bon roi avec son peuple et jamais il ne m'empoisonnerait.
- Rien n'est plus beau et plus faux que l'innocence.
Il marchait lentement autour de moi il était grand et très musclé ce qui n'aidaient pas à le rendre moins intimidant. Je le vis ranger sa dague sur des attaches à l'avant bras droit. Il y avait la lame jumelle sur l'autre avant bras. Je ne pris pas le fait qu'il range ses armes comme une ouverture pour fuir, il réagirait avant même que j'esquisse un pas.
- Je me suis posé des questions à votre sujet, fit il en regardant autour de lui. J'ai posé ses questions à mon entourage bien plus important que ce que votre père veut vous faire croire. Vous a-t-il parlé de moi au moins ? Bref, vous étiez une enfant vive qui rêvait de sortir du palais puis du jour au lendemain l'Empoisonneur est devenu votre médecin particulier.
- L'Empoisonneur ?! Le Dr Prescott ?!
Je me mordis la lèvre inférieur, j'avais moi même des doutes sur mon médecin...
- Oui c'est ce bon docteur qui met au point les poisons que votre père utilise sur ceux qui veulent être libre.
Je maintenais qu'il ne disait que des mensonges mais je le laissais parler, ça me fera plus à répéter à mon père plus tard.
- Si je suis empoisonnée à longueur de journée comment font ils ? Demandais je avec sarcasme.
- Je comprends votre scepticisme. C'est dans votre chocolat. D'après un serviteur vous en avait un à votre réveil, un à la fin de votre déjeuné, un à la fin de votre dîner et un avant de vous coucher.
- J'aime ça tout simplement.
- Mais ce soir ça a été la panique dans les cuisines quand un serviteur est revenu avec votre tasse au lieu de celle de Langley, ils ont eut peur mais un garde les a prévenu que votre père vous avez fait boire votre chocolat cette après-midi en espérant que vous ne descendriez pas ce soir.
- C'est faux, mon père aime passer du temps avec moi !
- C'est faux, en partie du moins, reprit il. Votre père est un tyran, il ne support pas votre blanche présence alors qu'il fait tout pour la préserver.
Nry sortit une petite fiole d'une poche à l'intérieur de son gros gilet et la posa sur la table devant moi.
- Ceci est une version condensée et définitif du remède que l'empoisonneur vous donne tout les matins pour vous empêchez de mourir. Un serviteur a subtilisé la tasse revenue en cuisine et mon expert en remède à mît ceci au point, en un temps record je dois dire ! Enfaite l'Empoisonneur à utilisé régulièrement ce poison à une époque pour tuer lentement et de manière presque indétectable des opposants à votre père. Il vous en a créé une version non mortelle mais à terme votre corps s'épuise a le combattre.
Il me regarda avec attention un instant.
- Buvez cela et le poison de la branche rouge ne ferra plus effet sur vous.
- Ou c'est un poison qui va me tuer sûrement ou il m'endormira pour vous permettre ainsi de me kidnapper sans résistance.
- Morte vous devenez inutile et je ne peux pas vous kidnappez alors que tout le palais me cherche, transporter une jeune femme inconsciente n'est pas vraiment très discret.
Ce criminel venait il de tenter de faire de l'humour avec moi ? Étonnement c'était ce qui me surprenait le plus depuis son apparition, il paraissait tellement rigide et mystérieux.
- Je vais le boire. Si vous le buvez avant moi.
En refusant il allait ainsi prouver que c'était du poison.
- D'accord, avez vous des verres ?
Je n'avais que le verre d'eau à côté de mon lit. Je partis le chercher.
- Merci, j'avais soif.
Il but mon verre d'eau avant d'y verser son prétendu contre poison.
Il but sans attendre une seule gorgée avant de me tendre le verre.
- Ce n'est pas très bon, me prévient il mais vous devez tout boire, il y a dix ans de poison dans votre organisme.
Avec un bout de mon châle je nettoyais le rebord du verre, il ne dit rien, je bus d'une traite, il avait raison pour le coup, j'eus un haut le cœur.
- Maintenant que vous l'avez prit vous devez savoir que vous aurez une petite fièvre dans les jours à venir, le temps de combattre tout le poison.
- Vous auriez pu me le dire avant ! Fis je avec humeur.
- Vous ne l'aurez pas pris, je reviens dans quatre jours, à ce moment là je vous emmènerais en ville pour vous montrer les horreurs perpétuées au nom de votre père.
Il reprit la porte qui menait au jardin, curieuse je le suivis.
- Pourquoi êtes vous venu ? Demandais je une fois là-haut.
Il se retourna et me caressa la joue de sa main droite, je rougis de surprise.
- Le pays entier connaît votre souffrance silencieuse. Tout le monde souffre en dehors du palais mais vous êtes la seule à l'intérieur. J'espère vous montrez la vérité et qu'ainsi vous vous rangerez du bon côté.
Il se retourna et passa un crochet entre deux barreaux. Il vérifia sa solidité en tirant sur la corde puis s'enroula la corde autour du poignet et enjamba les hauts barreaux. Je me rapprochais et le regardais descendre la tour jusqu'à avoir disparu dans la forêt aux pieds de la tour, je savais comment il était venu l'allais pouvoir prévenir mon père.
Mais allais je le prévenir ? J'avais bus sa potion et j'en étais pas morte... et si il disait la vérité ? Ou du moins en partie ? Le docteur pouvait bien être un criminel mais pas mon père !
Je ne sus pas pourquoi mais quand je vis le croché bouger pour être désarrimé je retirais le ruban blanc dans mes cheveux et l'attachai juste avant que le crochet tombe tout en bas.
Il m'avait promit de revenir et puis je devais avouer que ses accusations m'avaient ébranlées.
Mon père était un homme bon, je l'avais toujours vu rendre justice. Peut être n'était il pas au courant de ce qui se passait, et les chevaliers ? Avec leur profond sens de l'honneur ils ne pouvaient pas faire de mal au peuple.
Le Dr Prescott devait m'empoisser sans que mon père ne le sache ou au contraire faire pression sur mon père ainsi.
Ne sachant pas quoi faire et avec un mal de crâne qui montait crescendo je repartis me coucher.

EN RÉÉCRITURE tome 1 : Nry le rebelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant