Chapitre 34 ou mon cousin et ses hommes

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Chapitre 34 :

Le lendemain matin je me réveillais en soupirant, la douleur était presque abominable. Je m'assis sur le lit et regardais à travers l'hublot, l'aube se lever on devait être proche de la cote. Quand je sortis après avoir mis un pull sous mon manteau car la température avait encore baissée je vis Zack aux côtés du pêcheur, il regardait du côté de la proue, au large une forêt de sapin était visible.
- Bonjour, les saluais je.
- Jo, fit Zack.
Zack n'était pas d'humeur à parler pendant une heure après un réveil, même d'une sieste de quelques minutes.
- Mademoiselle Jo, avez vous bien dormi ? Demanda le pêcheur.
- Mieux que je l'aurais cru dans un lit qui bouge.
- C'est souvent le cas mais le balancement favorise le sommeil. Nous serrons à terre dans moins d'une heure.
Quand ce fut fait nous laissâmes le pêcheur qui partait dormir dans la première auberge qu'il trouverait plus nous partîmes au galop sur la route qui d'après lui menait directement à la capitale en moins de trois heures.
- Après cela je crois que je ne monterais plus sur un cheval avant des mois, dis je à Zack.
- Ça forge le mental.
- Je ne sens plus mes cuisses, et mon mental va très bien merci.
L'île principale d'Arlande ressemblait beaucoup à mon propre pays hormis qu'il y faisait un froid des plus mordant et que les conifères étaient légions.
Nous vîmes le château royal de loin, il était haut et fin quand le miens était très large et haut que de sept étages sans compter les tours comme la mienne qui montait un peu plus haut. Les toits rouges étaient harmonieusement accordés avec le blanc des pierres du château. En cette matinée d'hiver le château brillait grace au givre.
- Je paris que quand il neige le château est camouflé.
- Et avec du brouillard il doit paraître venir de conte et légende oubliés, continuais je ébahis.
Ma mère avait grandit dans ce château de conte de fée ?
En entrant dans la ville je fus frappé par son dynamisme malgré le froid, ma propre capitale devrait ressemblait à cela ! Pas à un grand village collé à la Belle-Ville.
Nous fîmes que quelques pas en ville quand un groupe d'homme en armure s'approcha de nous.
- Dame Jo. Je suis le capitaine de cette unité, le prince Ivan m'a chargé de vous escortez mais sachant qu'il est l'allié de l'homme que vous tentez de détrôner il souhaiterait que nous vous désarmions avant.
- C'est tout à fait compréhensible, répondis je en détachant mon arc de la selle ainsi que ses flèches. Faites attention capitaine mon arc est un chef-d'œuvre.
- Je le remarque madame.
Zack donna son épée et nous leur tendîmes nos dagues, je ne leur donnais pas la petite lame très pointue qui était cachée dans la couture côté gauche de mon masque ainsi que le stylet attaché contre mon ventre, en cas d'attaque il sera suffisamment incongru de me voir mettre la main dans mon décolleté pour me laisser le temps de sortir ma lame.
Le capitaine et ses quinze hommes nous escortèrent à travers la foule. La foule s'écartait et nous regardait en chuchotant, j'entendis mon nom plus d'une fois. Grand-mère avait raison, un symbole était légendaire par l'étendu du peuple qui murmure ses actions.
Nous entrâmes dans le château par un pont-levis en bois noir puis nous descendîmes de nos chevaux, Zack fut invité à rester avec les soldats pendant que le capitaine me menait au prince. Il rechigna mais savait qu'il ne devait pas faire de vague, nous étions encore considéré comme l'ennemi.
Le château avait des plafonds haut et son intérieur plus élégante que celui du château de mon père me plus, les couleurs claires étaient mises en valeur pour aider les grandes fenêtre à diffuser la lumière naturelle.
Nous arrivâmes dans l'antichambre d'un bureau, n'étant pas encore roi Ivan ne pouvait siéger à la place de son père dans la grande salle d'apparat. Le capitaine entra puis ressorti pour me faire signe de le suivre. Je le précédais dans le grand bureau, la décoration était sobre mais avec un petit je-ne-sais-quoi de féminin, mon cousin devait être marié.
Je regardais mon cousin et je fus stupéfaite, il était, malgré ses quelques années de plus que moi, mon identique masculin, même cheveux, même yeux, même nez, même couleur de peau et même ses oreilles plus pointu que la normale me rappelaient les miennes.
- Dame Jo.
- Votre Altesse.
- Votre demande d'audience m'a surpris, comme vous le savez je suis l'allié du père de ma cousine, votre ennemi, donné moi une forte et bonne raison de ne pas vous arrêter.
- Avez vous une confiance absolu en votre capitaine ?
- Damian à toute ma confiance.
Je retirais mon masque. Avait il déjà vu sa tante ? Même en portait ? Tout le monde, mon père le premier, me disait que j'étais sa jumelle.
- Vous n'auriez pas trouvé plus forte raison, fit il pince sans rire. C'est effrayant cousine vous me ressemblez plus que ma propre sœur. Damian regarde, n'ai je pas raison ?
J'eus l'intuition que ce capitaine était un proche d'Ivan, ils semblaient avoir la même tranche d'âge.
- Elle ressemble autant à Élisa qu'à toi. Tu changes les yeux et la couleur de peau et c'est Élisa.
- Elisa ressemble à ma mère pour beaucoup de chose... Cousine éclairez moi, pourquoi être la sous-chef de la rébellion contre votre père ? Ça n'a pas de sens !
Je lui racontais alors pour le poison depuis mon enfance, la visite d'Nry plusieurs mois plus tôt, je lui racontais même la mort de Sophie pour expliquer mon entré dans la rébellion, mon mariage avorté par mon enlèvement et je terminais avec la mort du roi et la déclaration de James.
- Nous n'avons même pas reçu de messager pour nous prévenir de sa mort, Péter était un homme de sang chaud et avare mais notre grand père lui reconnaissait l'amour sans borne qu'il éprouvait pour votre mère.
- Oh Zut ! J'avais une lettre d'Nry à vous remettre.
Je passais deux doigts sous mon corset pour tirer la lettre.
- Il a peut être autre chose à m'apprendre.
Je lui remis la lettre de Walter. Il mit quelques instants à la lire, il termina en ricanant.
- Cousine, quel est ton lien avec cet homme ?
- C'est mon fiancé, pourquoi ?
- Il menace de venir tuer tout le sang bleu d'Arland si son messager ne revient pas avec une lettre de ta main assurant que tu n'ai pas dans un cachot.
- Je ne suis même pas étonné, grommelais je.
Mais cette marque d'attention et de protection me fit sourire.
- Damian, retrouve le messager et dit lui qu'il va bientôt devoir repartir, et qu'il aille vite je ne veux pas risquer ma vie à cause d'un fainéant.
J'appréciais mon cousin, c'était un homme avec un sens de l'humour et de l'intelligence. Son capitaine sortit et mon cousin me tendit une plume et de l'encre ainsi qu'un papier crème.

"Cher Nry,
Partie en expédition diplomatique pour me trouver un allié parmi la famille de ma mère je ne m'attendais pas à ce que ma visite soit ponctuée par une menace de mort contre eux.
Je t'aime,
J. Weelord"

Je l'a mis dans une enveloppe et Ivan me tendit la cire, je n'avais pas de chevalière mais j'avais ma bague de fiançailles. En espérant que de la cire ne se coincerait pas dedans je l'appliquais dessus, peut être ne le remarquerait il même pas.
Je donnais la lettre au capitaine qui sortit la donné au messager puis il rentra dans la pièce.
- Maintenant que la famille royale est sauvé j'ai une mauvaise nouvelle pour vous : le gros de mon armé n'est pas ici, votre père nous l'a demandé le mois dernière pour vous retrouvez. Les bateaux sont partit hier et arriveront sur la plage à quelques lieux de la capitale dans quatre jours.
- Alors j'irais, avec un lettre de votre part le général de la flotte changera d'ennemi.
- Gérare De Garsow et James De Langley attendent les soldats au château.
Comment ne pas éveiller les soupçons des deux stratèges ?
- Si je puis me permettre Votre Altesse, pourquoi ne pas faire entré l'armée ? Demanda le capitaine Damian.
- Que voulez vous dire ? Lui demandais je en le regardant dans le blanc des yeux.
- Nos hommes entreront avec comme mission de maîtriser et en cas de nécessité d'abattre les soldats des deux stratèges.
- Damian a raison cousine, mes hommes attaqueront de l'intérieur pendant que les vôtres attaqueront de l'extérieur... Damian tu partiras à cheval pour la plage de rendez vous, en passant par la terre tu seras la-bas avant ton père. Si c'est toi il saura que je ne suis manipulé d'aucune sorte.
Le capitaine Damian sortit en annonçant son retour dans un quart d'heure.
Ivan reprit sa plume et son encre et sortit une autre feuille pour écrire un nouvel ordre de mission au père du capitaine.
- Ma cousine resterez vous avec nous quelques jours ?
- Ma présence n'est pas requise avant l'arrivée de votre armée. Je peux resté trois jours en comptant aujourd'hui.
- Si peu, reviendrez vous après cette histoire ?
- Oui mais je vous inviterais d'abord à mon couronnement.
- J'attends ce jour avec impatience.
Il finit sa lettre puis au retour du capitaine Damian qui était habillé comme n'importe quel voyageur.
- Comment Damian peut il rencontrer Nry ? Demanda mon cousin.
- Baladez vous dans la zone misérable de la capitale, elle est immense vous ne la louperez pas. Quand vous verrez un combat attendez qu'il se termine et aller voir ceux qui ne sont pas soldat vous direz que vous venez de ma part et que vous voulez voir Nry. Soit ils vous masqueront pour vous menez à lui soit il est en ville et ils iront le chercher.
- Merci votre Altesse.
Ivan donna la lettre à son ami puis le capitaine sortit.
- Masques toi cousine nous devons traversé le château pour aller dans les quartiers de mon père, il sera enchanté de ta présence.

EN RÉÉCRITURE tome 1 : Nry le rebelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant