Chapitre 9 ou le discours de guerre

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Chapitre 9 :

   Il me tendit une boîte. Je le regardais avec surprise.

- Un symbole doit être reconnaissable.

   J'ouvrais la boîte, à l'intérieur je vis des bottes et des vêtements, ils me semblaient assorti à mon masque.

- Habilles toi, Jo il est l'heure pour toi d'entrer en scène.

   Il sortit de ma chambre en refermant la porte, je sortis tout de la boîte et les étala sur mon lit.

   Je ne trouvais pas de combinaison alors je mis directement le corset noir, je le trouvais lourd mais solide et ajuste puis je mis une culotte en cuire longue et grise, j'écartais les jambes pour mimer un coureur, le tissu suivait mes mouvements. Je mis ensuite un haut qui couvrait ma poitrine, mon ventre, mon épaule droite et tout mon bras droit, il était du même gris et de la même matière que la culotte. Je sentais que ce vêtement avait été pensé pour me protéger autant que pour me mettre à l'aise. Je mis ensuite une sorte de robe en bustier bordeaux qui descendait jusqu'à mes chevilles, comme une robe. Je serrais le lacet sur ma poitrine et le nœud à la taille de la ceinture qui était à l'intérieur de l'étrange robe. Sur le sein gauche du bustier il y avait un J penché et un petit O qui était la continuité de la barre haute du J.

   Jo. Moi.

   Puis je mis les mitaines et les bottes de la même couleur que la robe.

   Je trouvais au fond de la boîte un tube métallique large d'environ quinze centimètres.

- Nry ?

   Il entra.

- C'est quoi ça ?

   Avant de me répondre je vis son regard analysé ma tenue, cela m'allait il ? M'étais je trompé quelque part ?

- C'est un bracelet.

   Il me prit le bracelet et m'attrapa le bras qui n'était couvert que de mes mitaines jusqu'à mis-avant-bras. Il me retira mon gant et remonta le bracelet jusqu'à quelques centimètres de l'aisselle.

- C'est parfait, déclara-t-il.

   Cela me fit rougir mais pour cacher ma rougeur je me retournais pour prendre et mettre mon masque. Quand je fus de nouveau face à lui il me tendait un pendentif doré. Au touché je sentais que ce n'était pas de l'or mais du bois recouvert de tissu. Il y avait dessus un symbole : un grand N avec dans le creux du bas un petit R et dans le creux du haut un petit Y.

- D'une manière ou d'une autre tout le monde porte mon nom, c'était l'idée de Casa.

   Ça ne me dérangeais pas, à l'instant précis je me sentais fière d'appartenir à la révolte.

   Nous galopâmes jusqu'à la ville, dès que nous fûmes aux premières maisons j'entendis les chants autour de nous.

- Première leçon à la futur reine, me dit Nry. Quand le peuple demande du sang ne résiste pas mais contrôle son besoin.

- Celui de Tynan ?

- Oui, le meurtre de Sophie a fait le tour des révolutionnaires et nous avons capturé Tynan dès sa sortie du palais. Maintenant il faudra faire attention car le peuple peut devenir fou.

   Nous nous approchâmes d'une sorte de place public où des centaines d'hommes armés tapaient sur leur torse en rythme. Devant eux Sir Tynan était attaché, on pouvait voir qu'il avait déjà subit plusieurs sévices corporels.

- Qu'attend on nous maintenant ? Demandais je en regardant la foule.

- L'armée.

   Il siffla entre ses doigts. Les plus proches de nous firent silence, petit à petite toute la place fut silencieuse. Nous avançâmes au pas jusqu'au centre, les combattants s'écartaient devant nous. Quand nous fûmes devant Tynan, Nry descendit de Ragan et monta à hauteur du chevalier en mauvaise état.

   Tous les regards étaient tourné vers nous. À cette instant précis, je compris véritablement ce que c'était qu'être un symbole d'espoir. Chacun des mots et des gestes d'Nry avaient une signification pour les gens autour de nous, sans lui ils seraient désunis, perdu et sans force. Grand-mère présumait de mes force si elle pensait que je pouvais approcher de la grandeur de l'image d'Nry.

- Mes amis ! Fit Nry dans le silence. Bien trop de fois nous avons tus notre souffrance, aujourd'hui la souffrance est apaisée mais pas dispersée par le procès de cet homme ! Je vous présente sir Paël Tynan, chevalier de la cour du roi Peter ! Reconnaissable par la double brûlure que Jo lui a infligé après son dernier méfait. Cet homme est accusé d'avoir tuer une petite fille qui pleurait la mort de son père. Cet ordure fort comme quatre a lancé Sophie. Je dis bien lancé... Comme une poupée ou un sac, pas un être vivant. Pour eux nous ne sommes pas au dessus d'une poupée ou d'un sac. Ce soir ! Nous vengerons une mort cruelle et injuste parmi tant d'autre, déclara-t-il dans la plus religieuse des attentions. Ce soir ! Nous nous battrons pour notre cause ! Ce soir !... Nous rappellerons au Tyran que nous ne sommes pas une poignet de mécontent, mais bien les représentants du peuple !

   Les acclamations fusèrent de tout les côtés.

- Les représentants de la nation !

   Deuxième vague de soutient, je me sentais moi aussi poussé vers la justice.

- Les représentants de l'humanité !

   Nry attendit que la clameurs retombent.

- Mais qu'entend je mes amis ? Les portes de la muraille s'ouvrent, allons accueillir les chevaliers venu sauver le condamné. Laissons le en vie ici pour leur faire croire qu'ils auront une chance de le récupérer en vie. Quand nous aurons gagné la bataille nous reviendront et Kilian pourra venger la tragédie de sa famille ! Allons y !

   Après avoir acclamé Nry encore un peu, tous partirent vers la porte en bois qui avait été abaissée peu avant et qui vomissait un flot ininterrompu de soldat.

   Nry remonta sur Ragan et me demanda de m'accrochais. J'obéis et il partit au galop. Nous étions devant les rebelles qui trottinaient parmi les petites rues. Quand nous arrivâmes sur une autre place Nry arrêta son cheval. Cette place si n'était le circulaire mais rectangulaire, je vis des échoppes repliées dans les ruelles, nous devions être sûre ce qui était la place du marché en plein jour.

- Rebelle Nry, annonça Sire Albich.

   Sire Albich était le chef des chevaliers.

- J'ordonnes la libération du chevalier Tynan sur le champ !

- Impossible, Tynan sera jugé pour ses crimes, répondit Nry.

   Il descendit de cheval et me fit signe de l'imiter.

- Zack et Gordon m'ont assuré ton talent d'archer, va dans cette maison, le chef des archers de la rébellion t'y attend pour te positionner...

   Il me caressa la joue, je tremblais de peur, d'excitation et d'impatience.

- Je sais que tu n'as jamais tué alors je te demande juste de blesser les soldats au maximum.

   Il dégaina son épée et je m'éloignais vers la maison qu'il avait indiqué. Je montais les marches, un homme très maigre et petit m'attendais avec deux arcs.

- Tu dois être Jo. Casa à fait demander un arc pour toi par notre petit génie des armes. Mais son talent est lent. En attendant tu te serviras de celui-ci. Au faite moi c'est Arty.

   Il m'invita à le précéder sur le toit. Il y avait dix carquois de dix flèches.

- Baisse toi, me chuchota-t-il. Temps qu'Nry parle l'armée n'a pas à connaître notre place. Sur toute la place il y a trente sept archers disséminés, nous compris.

   J'observais les toits de tailles et de largeurs différentes. Je ne voyais personne. Ils étaient doués.

   Quand je vis Nry et Albich lever leur épée je pris mon nouvel arc, une flèche dans le carquois le plus proche et me positionnais prête à tirer.

- A l'attaque ! Hurlèrent les deux chefs en courant l'un vers l'autre.

   Ils furent tout deux dépassés par leurs soldat pressés d'en découdre. Je décochais mes premières flèches, visant avec précision grâce à toutes les lumières que les archers avaient allumé à l'instant où les épéistes avaient commencé à courir.

EN RÉÉCRITURE tome 1 : Nry le rebelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant