EN RÉÉCRITURE tome 1 : Nry le rebelle

Chapitre 43 ou la prise du chateau

Chapitre 43 :

   Le combat recula vers le château au point que depuis mon perchoir je ne pouvais plus toucher les chevaliers sans risquer de toucher l'un de mes hommes. Je descendis pour trouver Argon et Tim qui m'attendait à côté de Ragan.
- Nous devons aller chercher Walter avant que la peur de perdre ne pousse Jaden à le faire tuer, dis je dès que mon pied toucha le sol.
- Tu reste ici Joyce, contra Tim. Tu es le meneuse, cette guerre est la tienne ils sont ici pour toi.
   Je soupirais par dépit puis je ramassais mon masque avant de le mettre dans ma poche.
- Je comprends. Allez y.
   Je montais sur Ragan puis en fonçant dans le tas je sortie mes dagues. J'eus le malheurs de reconnaître l'un des cadavres : Théo. Je ressenti une profonde tristesse face à toute cette mort inutile.
*
   Je m'éveillais sans ouvrir tout de suite les yeux. Bouger faisait mal mais je réussis à me lever jusqu'à la fenêtre.
   Je n'arrivais à ouvrir qu'un œil, le droit, je crachais du sang qui stagnait dans ma bouche.
   Il se passait quelque chose. Les gardes étaient agités.
- Tuer leur chef ! Hurla un homme.
   Il me fit mal au crâne, j'avais mal au crâne comme si je tentais de dégriser trois soirées en même temps.
   Des hommes se bâtaient dans la cour, je ne voyais que leurs pieds ou les sabots de leurs chevaux depuis ma cellule.
   Je m'avançais jusqu'aux barreaux et vis qu'à l'intérieur des cachots les hommes en livré jaune et orange étaient en train d'acculer ceux qui portait le bleu du Nord. Je tentais de sortir pour leur porter secours mais j'avais fais renforcer les barreaux des prisons moi même.
   Un soldat du nord tomba mort après avoir reçu une épée dans la gorge.
- Ouvrez moi que je vous aide !
- Le général Avlone vous juge plus en sécurité ici tant que vous serez blessé, répondit un soldat qui s'était éloigné de la mêlé et qui y retournait déjà.
- C'est idiot ! Je sais encore me battre ! Ce n'est pas deux cotes cassées qui vont me clouer au lit !
   Un autre tomba. J'exprimais mon désespoir en tapant du plat des mains contre mes maudits barreaux.
- Regarde le celui là ! Fit une voix que je reconnu. Jamais content, on lui offre le repos qu'il ne cesse de réclamer mais veut quand même se battre.
   Je vis Tim et Argon apparaître puis une dizaine des hommes de ce dernier. Ils foncèrent avec leur chef dans le combat laissant Tim le soin de me délivrer.
- Tu es bien moche ce matin Willy.
- Je me doute de ne pas être à mon plus haut niveau de séduction.
- La guerre à commencée, m'apprit il en cherchant dans la pièce d'à côté la clé.
- Sans moi ? Fis je semblant de m'offusquer.
- Tu te plaindra à ta dulcinée c'est elle l'instigatrice du combat.
- Où est elle ? M'alarmais je.
- Au front mais protégé par nos hommes et ceux de son cousin, au dernière nouvelle Damian était son protecteur le plus assidu.
- Le nordiste ? Fis je jaloux.
   Il était d'un type différent du mien qui attirait les femmes. Il était l'équivalent masculin de Joyce, tellement droit et respectueux, une femme devait s'amuser à le détourner de ses idées posées comme je l'avais fais avec Joyce.
- Oui. Joyce lui a dit être devenu ami avec la princesse Élissa. Je pense qu'il ne veut pas rentrer et annoncer à sa demoiselle que son amie et cousine est morte.
- Acceptable, grognais je.
   Tim s'approcha de moi avec un trousseau d'une centaine de clé. Il ne devait pas savoir laquelle utiliser.
- Je suis dans le premier cachot alors celle qui est marquée d'un petit "1".
   Il la trouva et l'utilisa. Je sortis en titubant légèrement. J'avais reçu des coups dans ma mauvaise jambe. J'entrais dans la salle de garde où mes armes étaient entreposées. Nous rejoignîmes le combat qui se terminait favorablement pour nous. Argon s'approcha et me surprit en me donnant un coup de poing dans la mâchoire.
- De la part de la rébellion, estime toi heureux de n'avoir que cela... Je te préfère avec ton masque tu fais trop précieux ainsi.
- Tu pourrais en porter un aussi ta figure me devint insupportable.
   Nous nous serrâmes les bras droits puis nous nous tapotâmes les dos. Mon frère d'arme ne m'en voulait pas.
- Dépêchons, fis je. Depuis quand le combat a-t-il commencé ?
- Bientôt deux heures. Malgré l'appuie des îles du nord le château à l'avantage numérique. Mais il me semble que le combat à remonté toute la ville et qu'ils sont aux portes du château, m'informa Tim.
- Allons les rejoindre, ordonnais je.
   Il restait moins d'une dizaine des hommes en livré bleu parmi ceux qui était en bas avec moi. Trois étaient mort.
   Nous dûmes nous battre plus d'une fois mais à la cinquième rixe les rebelles entraient dans la cours. Je fus positivement stupéfaits en voyant la première personne qui entrait : Joyce. Armée d'une épée en tenant la bride de Ragan d'une poigne de maître.
- Prenez le château ! Hurla-t-elle aux troupes derrière elle. Si possible ne tuer pas ! Mais la priorité est d'arrêter Jaden le faux roi et son maître James ! Allez y ! Que la victoire soit pour nous !
   Les rebelles lui répondirent avec un cri unanime et vigoureux.
   Ils se dispersèrent dans un flot continu à travers les multiples dédales du château. Quand Joyce nous vit elle traversa la cour au galop suivi de Damian sur son destrier blanc, typique des soldats du nord puis quand Joyce fut devant moi elle sauta à terre.
- Walter ! Que t'ont ils fait ? Tu dois aller te faire soigner ! Tu as du sang partout sur toi.
   Elle mit ses mains doucement sur mes tempes et regarda l'ensemble de mes bosses et bleus au visage.
   Son inquiétude me touchait et me fit plus de bien que n'importe quel bandage. Je la pris dans mes bras et l'embrassais. Dans un soupir elle se laissa faire malgré les yeux de ceux qui m'accompagnaient, ce public détourna poliment, même Argon.
    Je détachais mes lèvres des siennes, pour l'instant il y avait malheureusement plus urgent.
- Nous devons trouver mon père.
- Repose toi Walter, fit Dan en arrivant aux côtés d'Anna.
- Maintenant que tu es démasqué je peux te dire que je savais qui tu étais, annonça Anna.
- Vraiment ?
- Crois tu réellement que les espions du sud aller accepter d'être sous le commandement d'un homme d'ont ils ne connaissent rien ?
- Tout les espion étaient au courant ? Fis je légèrement agacé d'avoir été tenu loin de cela.
- Non juste Erik et moi.
   Erik était le meilleur espion du sud mais aussi le compagnon d'Anna et le père de sa fille.
- Je comprends, mais tu aurais dû me le dire. Viens Joyce, tu dois aller chercher ton trône.
   Je montais tant bien que mal sur la selle de Ragan puis Joyce monta derrière moi. Nous galopâmes jusqu'au cœur du château, suivi du conseil des rebelles, de Tim et de Damian.