Chapitre 30 ou le regicide

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Chapitre 30 :

   Après un nouveau cambriolage avec Walter j'étais partis me coucher au petit matin pour me réveiller qu'aux alentours de midi quand on toqua à ma porte.
- Princesse. C'est Gordon descends.
    Sachant que Gordon ne me réveillerait pas pour rien je mis ma tenue de combat.
- Ai je besoin de mon masque ?
- Non il n'y a qu'Argon.
   Je sortis et nous descendîmes dans le salon de Grand-mère. Je saluais Argon mais il semblait perturbé. Grand-mère se murait dans un silence douloureux qui me fit paniquer.
- Nry ?!
   Argon sourit légèrement.
- Ne t'inquiète pas princesse ton bonhomme va bien, l'information que j'ai à te transmettre vient de lui. Ce matin peu après l'aube ton père à été retrouvé égorgé dans son lit.
   J'inspirais une désagréable bouffée d'air.
- Non !
   Les larmes apparurent sous mes yeux, me brouillant la vue.
- Qui ?
- Là est le problème. Le tueur à écrit "Nry" avec une dague dans la tapisserie qui surplombe le lit du roi.
- On accuse Nry de meurtre ?
- Le tueur à dû penser qu'il serait facile de mettre la mort du roi sur le dos de son ennemi.
- Je suis reine maintenant, si je dis qu'Nry n'est pas coupable on sera forcé de mon croire.
- Ce n'est pas si simple. Le roi est mort mais le système perdure, expliqua Grand-mère. Nous devons engagé les discussions avec les ministres, t'échanger contre la certitude qu'ils ne te marieront à personne qui continuera l'œuvre de ton père.
- Je vais en ville. Si les locaux le peuvent qu'ils viennent avec moi. Nous demanderons une audience public en terrain neutre.
- Non Nry n'est pas là pour donner son aval, contra Argon.
- Il ne m'en voudra pas, il est absent et infiltré dans le château, là-haut il a les mains liées.
   Je remontais pour finir de me préparer. En plus de mon masque je pris mes flèches et mon arc ainsi que plusieurs dagues disséminées sur mon corps. Quand je redescendis Arabella et Tim étaient présents et vu leur tête ils étaient au courant. Arabella tendit Yoz à son mari et me prit dans ses bras.
- Tu peux être triste, c'était notre ennemi mais ton père.
- Je suis dévasté, avouais je. Mais pour l'instant il faut agir.
- Je t'accompagnes, m'informa Tim. J'enverrais un message à Nry.
- Moi aussi, ajouta Argon.
- Merci, peux tu prévenir Anna et Dan ? Dan va me tuer mais seulement après.
   J'empruntais le cheval de Zack et nous galopâmes jusqu'à la ville. Argon partit vers le quartier général pour aller chercher le deux derniers membres du conseil, Tim s'approcha du château pour prévenir Walter, il n'aurait peut être pas le message à temps mais on devait tout de même essayer. Pour ma part je traversais les bas fonds de la ville disant aux hommes que je reconnaissais qu'on devait se regrouper sur la place du marché. En voyant le nombre important d'homme armés venir les marchands rangèrent leur marchandises et la plupart sortit des armes pour se joindre au groupe.
   Les soldats qui patrouillaient approchèrent peu sûre d'eux. Du haut du mastodonte noir de Zack je les regardais gravement.
- Faites venir des responsables j'engage les pour-parlés.
   Les soldats détalèrent. Un quart d'heure plus tard Argon arriva avec Dan, Ils m'apprirent qu'Anna ne pouvait pas venir car elle gérait les espions en cette heure de crise. Dan ne me dit rien, il m'adressa même un sourire. Je fus tellement surprise que quand il s'éloigna je demandais à Argon.
- Dans le nord les femmes guerrières ne sont pas rare mais les femmes meneuses et indépendante ont le respect des chefs. Je pense que tu viens d'acquérir le respect de Dan.
   J'étais surprise mais contente, cela me rendais plus sûre de ma décision. Une demi heure plus tard Tim revient avec en prime la réponse de Walter. Il me remit le petit bout de papier, les trois mots dessus me terrifièrent par l'indépendance qu'ils me donnèrent et me rassurèrent tout autant. "Bon courage Jo" je rangeais le papier dans une poche en voyant les grandes murailles s'ouvrirent au loin. Dan, Argon et Tim à mes côtés et nos hommes derrières nous, nous regardâmes un groupe d'homme arrivé à cheval avec une centaine de soldat. Parmi eux il y avait James et Walter. Walter paraissait mal à l'aise sur son cheval comme si il ne savait pas monter dessus.
- Nous acceptons de parler, annonça James. Mais en privé.
- Ce magasin me semble vide, dis je d'une voix plus grave que d'habitude. Nous sommes quatre et vous ?
   James nomma deux des hommes qui l'accompagnait, l'un était Albich le chef des chevaliers et l'autre était son chevalier second.
   Nous descendîmes de nos chevaux, Albich aida Walter qui semblait ne pas savoir comment faire. Son jeu d'acteur était redoutable. Nous entrâmes dans le magasin, l'homme derrière le comptoir fut invité à sortir.
- Que nous vaut cette rencontre ? Demanda James.
- Nous savons pour la mort du roi.
- Comment avez vous sus si vite ? Demanda Walter faussement surprit.
- J'ai des oreilles partout dans le pays.
- Faux. C'est votre chef qui l'a tué.
- Je vous assure que non. En toute franchise, dans cette grande mascarade de tyran et rebelles, nous aurions pus tuer le roi milles fois. Mais nous ne l'avons pas fait car c'est un régicide et dans ce pays le régicide est puni par la peine de mort.
- Alors pourquoi votre chef n'est pas présent ?
   James regarda ostensiblement les hommes qui m'accompagnaient et qui n'étaient pas masqués.
- Sa présence n'est pas utile, je suis tout à fait apte pour me confronter à vous.
- Vous n'êtes qu'une femme, objecta James avec dédains. Retournez à votre maison et vos marmot.
- Je ne prend pas ces mots pour une insulte. Pour moi ces femmes font plus d'effort et travaille plus que ce que votre misérable petite cervelle de misogyne peut comprendre.
- Cette femme à du tempérament. Tu ne serais pas armée tu serais déjà dans mon lit, lança Walter.
    Je le regardais, comme tout le monde dans la pièce avec des yeux ronds. Je vis que Tim se mordait la lèvre pour ne pas rire. Malgré moi je rougis mais avec la couleur bordeaux de mon masque ça ne se remarqua pas.
- C'est ironique monsieur Langley vous traitez les femmes comme juste bonne à faire des fils mais ici la seule personne qui pense à ce genre de chose est votre propre fils.
    James ragea mais Albich vient à son secour.
- Je pense que Will se propose pour te soumettre.
    Je repensais à la scène, un mois plus tôt alors que nous tentions tout deux de maîtriser l'autre.
- Qu'il essaye, fis je ironique.
   À l'éclair de désir dans son regard je compris que Walter prenait mes mots pour un défis.
- Passons, soupira James. Que voulez vous ?

EN RÉÉCRITURE tome 1 : Nry le rebelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant