Chapitre 46 ou le couronnement de la Reine

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Chapitre 46 :

Dans la grande salle du trône décorée d'or, les invités attendaient l'arrivé de Jocelyne. Aujourd'hui elle était couronnée.

Nous avions pris le château depuis deux semaines et le travail de remise à flot du pays ne faisait que commencer mais cet après-midi tout le monde faisait une pause. La reine allait être couronné.

Elle était sorti de sa purification dans la chapelle depuis une heure, elle était partit se vêtir d'un habit digne de son statue de futur reine. Assis au premier rang à côté de Casa et Bella j'attendais avec impatience. Je ne connaissais même pas la couleur de sa toilette.

Ce courronnement ne ressemblait pas du tout à celui qui s'était déroulé deux semaines plus tôt. Plus joyeux, il n'y avait personne de faux ni de traître.

Les trompettes rugirent. Joyce apparu, elle portait une longue robe droite où le jaune du pays s'entrelaçait à l'or de la royauté. Sa taille fine était marqué par un bustier vert comme le printemps, comme l'espoir.

Elle marcha lentement au rythme de la musique. D'ici peu de temps elle referait ces pas mais dans une robe blanche et moi au côté de l'évêque je l'attendrais en souriant comme un idiot amoureux.

Quand elle passa devant moi elle me caressa l'épaule comme une douce brise printanière qui promettait l'été.

Nous regardions et écoutons dans un silence religieux. L'évêque semblait faire sa tâche plus paisiblement et avec plus de cœur que pour Jaden.

Son portrait ne figurait même pas dans la galerie. Déjà parce qu'aucun peintre n'avait eut le temps de le peintre mais aussi parce que son règne n'avait pas duré un jour et une nuit complet, il était donc nul. Par égard pour Jocelyne le portrait de son père n'avait pas été retiré.

Elle se retourna coiffé de la couronne de la reine en or et ornée de son gros émeraude. Joyce avait le globe saint dans la main droite et le sceptre de la justice dans la gauche. Elle sourit un peu timidement puis la salle brisa le silence respecté depuis une heure pour l'acclamer. Joyce posa le sceptre et le globe puis s'avança jusqu'au balcon ou le peuple attendait de voir sa reine.

Au bord du balcon il y avait son arc, pour donner de la substance à son envie de délivré le peuple elle devait tirer une flèche dans la petite cible à vingt mètres d'elle qui se cassera sous l'impact et délivrera la centaine d'oiseaux d'hiver réuni à l'intérieur. Elle attrapa son arc et une flèche puis s'avança jusqu'au balcon. Elle salua le peuple en souriant.

Je me trouvais un pas derrière elle. Malgré l'hiver le soleil était sans nuage, un bon signe pour Joyce.

Un mouvement depuis la tour Est attira mon attention.

Une flèche.

Sur Joyce.

Je me précipitais pour la protéger de mon corps.
*
Je m'apprêtais à tirer la flèche qui libèrerai les oiseaux quand Walter me tomba dessus. Nous nous écroulâmes, il poussa un léger cris de douleur.

Je vis une flèche fichée dans son genou droit, elle l'avait transpercé.

De fureur je réarmais mon arc et visais la tour d'où était apparu la flèche, James s'y trouvait.

Ce n'était plus l'homme intelligent et posé que j'avais connu, il semblait fou avec ses cheveux en bataille et ses habits sales.

Je pointais mon arc sur lui.

- Que vas tu faire petite idiote ?! Demanda-t-il. Me tuer comme j'ai tué ton père ?

J'eus un hoquet de surprise.

- Pourquoi l'avoir tuer ? Il était sous votre emprise.

- Ma marionnette n'était plus contrôlable depuis ta fuite, je devais utiliser ma nouvelle marionnette.

- Pourquoi avoir tirer ? Vous avez perdu !

- Non petite fille ! Non ! Beugla-t-il. J'ai tiré pour que Walter sache que tu ne seras jamais à l'abri de ses ennemis mais je n'ai pas perdu... Dans ma défaite, mon fils, ma chaire et mon sang accèdera au trône. Aussi bête et fou soit il, il portera mon sang sur ton trône. J'espère qu'il t'as déjà engrossé je ne voudrais pas qu'il meurt avant d'avoir fait la seule chose que moi son père lui demande.

- Et qu'allez vous faire ? Vous êtes cerné et je suis armé.

- Mais tu reste une petite fille. Je sais que tu n'as jamais tuer et tu ne commenceras pas avec moi. Et je n'ai pas peur de tes hommes ! Je connais ce château comme personne.

Pousser par l'urgence et sans réellement avoir conscience de mon geste je lâchais la flèche. Il était trop tard maintenant.

Il n'eut pas le temps de l'éviter. Elle se ficha entre ses deux yeux et il tomba. Je lâchais mon arc et m'accroupis auprès de Walter. Il n'avait pas perdu conscience mais Arabella et le docteur Dachi tentait de mettre son genoux à plat pour retirer la flèche avec le moins de douleur possible. Quand le docteur Dachi la retira Walter poussa un râle rageur puis Dachi demanda à quelques hommes présents de le porter à l'infirmerie où Dachi était devenu le chef depuis deux semaines.

Je voulus le suivre mais le général Avlone et son fils s'approchèrent de moi.

- Votre Majesté, fit le père. Le peuple attend un dernier geste de votre part pour aujourd'hui.

- Je viens de tuer celui qui l'a maltraité toutes ses années !

- Jocelyne, continua le fils. Ils ont besoin de voir l'envol des oiseaux après l'arrivé soudaine et non désirer de ce traître.

Inspirant et expirant la souffrance qui était provoqué par la vue de Walter blessait, je repris mon arc et une seconde flèche. Au bord du balcon j'armais mon arc pour libérer les oiseaux.

Ils s'envolèrent en quelques puissants battements d'ailes. Je vis les enfants se précipiter pour ramasser les plumes, souvenir d'un couronnement qui aurait pût être parfait.

Le peuple acclamait puis alors que la clameur tombait car ils étaient démoralisés par la blessure de leur chef de guerre, un homme hurla le nom de Walter le maître des rebelles et des masques. Le peuple reprit ses mots, j'en pleurais ému. Puis je leur signalais que mon fiancé avait besoin de ma présence.

EN RÉÉCRITURE tome 1 : Nry le rebelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant