Chapitre 33 ou la chevauchée plein nord

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Chapitre 33 :

   Je préparais le cheval de Gordon, aussi blanc que celui de Zack à côté de moi était noir. Nous préparons nos provisions et armes, en partant ce soir nous arriverons demain matin au château de mon oncle. Un messager, le plus rapide d'après Nry, était déjà partit, même pour moins de deux heures d'avances nous devions prévenir le roi de mon arrivé.

   Zack finit de préparer sa monture avant moi.

- Je vais voir Gordon, quand Will aura finit son message vient me prévenir, dit il avant de partir.

   Je souris en caressant l'encolure de Berny le cheval blanc, à sa manière très sobre et discrète Zack me laissait dire au revoir à Walter. Je me pressais de finir.

   Sur la petite console dans ma chambre anciennement la sienne, Walter rédigeait une lettre pour mon oncle. Même si Dan nous avait révélé qu'Ivan dirigeait le pays, Walter devait s'adressait au roi.

- As tu presque fini ? Demandais je en entrant.

- Je n'ai plus qu'à conclure. Ma lettre résume tout ce qu'ils ont besoin de savoir, donne la avant de t'expliquer.

- Je compte me démasquer, Ivan reconnaîtra cette preuve de confiance et de force.

- Je m'en doutais alors j'ai écris ma lettre en conséquence.

   Il continua encore quelques secondes puis il rangea la lettre dans un enveloppe, il fit coulé de la cire sur l'ouverture de l'enveloppe puis avec une chevalière, qu'il fit apparaître sous sa mitaine, il scella la lettre puis me l'a donna. Je regardais le sceau, simple et efficace le symbole de la rébellion : le grand "N" avec le petit "r" dans le premier creux et un "y" dans le second creux.

- J'ai peu de courrier officiel mais Casa m'a offert cette chevalière quand je suis devenu chef de la rébellion.

- Cela te donne une allure plus officiel.

   Je desserrais mon corset pour y glisser la lettre là où personne ne pourrait deviner son existence, j'allais refermais mon corset mais Walter prit les deux extrémités du lacets et tira doucement.

- Ce lacet à un pouvoir très intéressant sur le mouvement de ta poitrine, nota-t-il plus pour lui même que pour moi.

   Je rougis mais me sentis excité en même temps, je posais mes mains sur ses bras et les remontaient jusqu'à son cou à mesure qu'il s'approcha pour m'embrasser. Nous collant l'un contre l'autre jusqu'à sentir le moindre millimètre du corps de l'autre. Je fis passer ma main droite sous le gilet gris de Walter touchant ses abdominaux soulignés par son sous pull bleu marine.

- On devient plus téméraire princesse ?

- À qui la faute ? Dis je avec un reproche amusé.

   Il plaqua ses mains sur mes fesses, me rapprochant encore si possible de lui pour me faire sentir le plus électrisant des messages.

- À ton retour... Si tu es sûre de toi.

- Je le suis déjà, dis je sur un ton frustré.

- Mais maintenant il est trop tard, tu t'es proposé pour cette tâche.

- Et je le regrette presque, dis je dans un soupir théâtrale.

   Walter s'esclaffa doucement, un rire intime et chaleureux. Je déposais un baiser sur ses lèvres.

   Je pris le gros manteau que Gordon m'avait confié et le mis, Walter prit l'écharpe bleu que sa sœur m'avait offerte et l'enroula deux fois autour de mon cou. Nous sortîmes et passâmes par le salon ou Grand-mère parlait avec Gordon et Zack. Quand ils nous virent Zack prit le sac à ses pieds. Grand-mère s'approcha de moi.

- Tu dormiras dehors pour la première fois.

- Sur un bateau, ce sera supportable je pense, souris je pour la rassuré.

- Garde toujours un couteau à porté de main, on sait pas ce qu'il pourrait arrivé, James ou Gérare ont peut être des espions là-bas.

- Ne t'inquiète pas, lui dis je en là serrant contre moi. J'ai mon arc, mes flèches et six lames.

- Bien.

   Sans plus de sentiment nous partîmes pour les écuries, à ma plus grande exaspération Gordon et Walter vérifièrent chacun leur tour si j'avais bien attelé Berny. Puis enfin, avec un dernier baiser de mon fiancé nous partîmes au galop.

   Nous passâmes les quatre heures qui nous séparaient de l'aube à galoper plein nord pour être le plus loin possible de la capitale avant le lever du jour. Nous fîmes une pause pour que les chevaux se désaltèrent et pour nous dégourdir les jambes. C'était la première fois que je montais à cheval aussi longtemps, c'était très douloureux et treize heures de galop nous attendait encore avant d'arriver à notre embarcation.

   Pour nous motiver, les chevaux et moi, Zack nous dit qu'il était plus facile de traverser en hiver qu'en été, il y faisait tellement chaud que les chevaux ne voulaient même pas bouger. Zack commandait notre expédition, il savait où aller, où tourner et quand s'arrêter pour le confort des chevaux. Lors de notre troisième arrêt nous mangeâmes dans une petite clairière, à cause de moi et mon célèbre masque nous ne pouvions pas manger un repas chaud dans une auberge.

   Quand la nuit fut presque complètement tombé, l'heure ou le crépuscule était le plus obscure Zack entra dans un magasin de pêche. Pour justifié le service hors commerce nous avions prévu une coquette somme pour le bateau. Devant le tas d'or le pêcheur accepta, son bateau était assez grand pour que les chevaux puissent avoir de l'espace dans la soute.

   Je fus surprise qu'ici, à dix sept heures à cheval de la capitale, mon masque fit sourire le pêcheur, je le lui dis.

- Des hommes vont et viennent de la capitale et nous sommes tellement loin que nous les forçons à nous raconter ce qui ce passe. Un homme le mois dernier a fait un très beau croquis d'Nry et de vous. Vous n'êtes apparu que depuis quelques mois mais les hommes aiment parler des femmes hors normes.

   Je lui souris, amusé.

- Quand je dirais au père Rob que je vous ai fais traverser il n'en reviendra pas.

- Votre ami est dans la rébellion ?

- Oui et non, comme moi il se tient au courant à travers les petits rebelles qu'il cache quand il le faut.

- Alors vous pourrez lui dire mais ma mission est secrète le château ne doit pas en avoir vent.

- C'est très important ? Chuchota-t-il comme un enfant face à son héros.

- Très, la rébellion en dépend.

   Il inspira un grand coup, estomaqué de l'importance de son petit bateau, si son modeste bateau faisait naufrage alors la rébellion coulerait avec lui.

- Allez vous reposer Jo, je vous mènerais à bon port et garder les piécettes d'or pour autre chose.

   Il sortit le sac et l'ouvrit, il prit une pièce sur la vingtaine.

- Mais je garde celle-ci. Fit il en me rendant le sac. Pour acheter des filets et une robe à ma fille.

- Gardez le sac, faites en la dote de votre fille si vous préférez.

   Je remis le sac dans ses mains.

- Je vais aller fermer les yeux capitaine nous nous remettons à vous.

   Je vis dans la cabine que Zack dormait déjà, il s'était enroulé dans une couverture parterre, il me laissait le lit mais il se faisait vieux il devait avoir plus besoin du lit. Je faillis le réveiller mais cela ne servirait à rien d'autre que nous gaspiller des minutes de repos, il était suffisamment têtue et moi aussi pour que l'on se dispute jusqu'à bon port.

   Je m'endormais dès que ma tête toucha l'oreiller, en pensant à combien j'aurais mal demain après cette monstrueuse chevauchée.

EN RÉÉCRITURE tome 1 : Nry le rebelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant