Chapitre 10 ou la reprise après les combats

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Chapitre 10 :

Les combats s'éternisaient. Malgré moi je ne pouvais pas viser Théo, je touchais ses plus proches alliés à la place. Je commençais à avoir mal au bras, j'arrivais au bout de mes cinquante flèches et les soldats étaient presque expulsés de la place.

Mais leur retraite ne serait pas annoncé avant une heure ou deux et l'aube se levait.

Ayant une vit diurne depuis quelques jours cela ne me gênait que très peu. Mais tout de même, j'étais pressé de finir.

En prenant une flèche je vis un homme nous rejoindre sur le toit.

- Madame Jo, Nry vous demande de rentrer à votre poste d'observation.

Il me demandait de retournait dans ma chambre. Je ne voulais pas abandonner le combat mais j'étais novice ici, et il était important que mes domestiques me trouvent dans ma chambre. Et puis, si il jugeait ma retrait utile je devais obéir.

Je serrais le bras d'Arty qui avait entendu le message.

- Gordon n'est pas un menteur, tu as du talent Jo.

Je répondis d'un sourire chaleureux.

Arrivé au rez chaussé de la petite maison je vis des infirmiers qui soignaient les rebelles.

- Nry vous demande de monter Ragan, fit le messager un peu surprit par ce qu'il devait dire. Et de rentrer, il dit que Ragan reviendra ici de lui même.

- Pourquoi cette requête semble-t-elle si étonnante ?

- Ragan c'est son bébé. Il ne le confie à personne.

- Je ne pense pas être de taille à faire du mal à cet énorme étalon.

Le messager me guida quelques rues plus loin, le brouhaha des combats de faiblissaient qu'à peine, un jeune homme d'une dizaine d'année tenait la bride d'un Ragan mécontent. Je fus enchanté de le voir se détendre quand je lui touchai le crin. Je le montais et partis vers l'extérieur de la ville. Quand je fus suffisamment loin je bifurquais vers la forêt puis quand je pus, vers le palais. Arrivé au pied de la tour je paniquais, je ne savais pas lancer un grappin !

Je m'approchais de la tour et vis la corde. Nry l'avait laissé ici au cas où il ne pouvait pas me raccompagner. C'était un peu agaçant de le voir toujours tout prévoir. Il avait raison quand il disait être à la mesure de James et Walter, ce n'était pas un vantard, juste un orgueilleux.

Je caressais l'encolure de Ragan avant de monter jusqu'à mon jardin. Ce fut plus éprouvant que la veille car je venais de passer plusieurs heures à tirer la corde de mon arc. Quand je fus arrivé je décrochais le grappin et enroulais la corde que je cachais dans le débarras. Je me déshabillais en admirant mes vêtements sali par le travail et la labeur. Je les remis dans leur boîte que je rangeais dans une boîte à chapeau derrière les autres boites à chapeau. Je mis ma chemise de nuit avant de m'écrouler sur mes oreillers.

Il était un peu plus de onze heure quand une servante entra. Je fus surprise par l'heure tardif. Ne s'était on pas inquiète pour moi avant cela ? Un rebelle aurait pût venir kidnapper la princesse du palais car si j'avais pus revenir sans problème c'était que la sécurité n'était pas attentive car je n'étais pas discrète.

- Mademoiselle c'est terrible ! Cette nuit le rebelle Nry a saccagé la ville avec ses ivrognes, beaucoup de soldat sont mort et encore plus sont blessés.

- Quelle misère ! Sont ils soignés ? Les combats ont ils fini ?

- Oui, à cause des lourdes pertes les chevaliers ont du faire demi-tour et le chevalier Tynan fut abattu.

- Pourquoi donc ? Fis je avec la plus grande surprise apparente.

- Les rebelles avaient besoin d'un bouc émissaire.

La débilité de sa réponse m'agaçait. Je me levais.

Je pris conscience qu'elle pouvait véritablement croire à cette histoire où tout au contraire elle pouvait réprouver les agissements du château mais me mentir et soutenir la fable de mon père pour ne pas perdre son poste. Jusqu'à preuve du contraire je devais traité la domesticité comme des victimes et nous des complices.

- Je veux voir mon père tout de suite, il doit être si triste.

Je mis une robe grise qui reflétait l'humeur déprimante du palais. J'arrivais devant le bureau de mon père, comme il était plein, mon père sortit me voir.

- Père c'est horrible. Comment allez vous ?

- Il est dure de sourire dans pareil situation.

Je lui lissais les cheveux, ils étaient blond, pas doré comme Théo mais plus clair comme Jaden.

- Que va-t-il se passer maintenant ?

- Il faut capturer les fanatiques pour libérer le peuple.

Il m'embrassa sur le crâne et retourna dans son bureau. Quand il referma la porte je souris à moi même.

Je retournais dans mes appartements. Cody était déjà dans le jardin.

- Où étiez vous Cody cette nuit ?

- Au refuge. Les jeunes combattants étaient sorti se battre les vieux étaient chargés de la sécurité des femmes et des enfants. Un ami m'a parlé de vous. Jo la belle femme qui accompagnait Nry. On se pose beaucoup de question. Certains ont assistés à vos entraînements nocturnes et disent avoir reconnu votre style dans les flèches qui les ont sauvé.

- N'est ce pas exagéré ? Fit je abasourdi.

- Non, Vous êtes le second symbole, celui qui relance la rébellion, vous allez donner un nouveau souffle aux combattants. Regardez la nuit dernière, il n'y en avait pas eut depuis trois ans !

- Il y en avait déjà eut ?!

- Oui. C'est pour cela que je peux prédire que ce soir vous reprendrez votre entraînement tranquillement. L'armée ne sortira pas.

Il eut raison.

Ce soir-là quand Nry arriva je voulu lui rendre son grappin mais il me demanda de le garder au cas où un jour j'ai besoin de fuir. Nous galopâmes lentement.

- C'est étonnant, on ne m'a pas caché la vérité, dès mon réveil une servante m'informa de la bataille.

- Je pense que ton père a prit conscience qu'il est dans son intérêt de te présenter sa vérité que de tout te cacher.

Je l'observais attentivement, il était légèrement tassé sur lui même et parlait lentement.

- Es tu blessé ?

- Rien d'important mais je n'ai pas fermé l'œil depuis deux jours.

- Alors tu vas devoir dormir dès que nous seront au refuge.

- C'est diaboliquement tentant mais je dois aller au quartier général pour participer au débriefing de la bataille de la nuit dernière.

Quand nous arrivâmes au refuge, les habitants semblaient joyeux, tout les soirs depuis mon arrivée je ne voyais que du désespoir mais pas ce soir. On nous regardait et on chuchotait, j'entendais mon nom : Jo.

Quand nous fûmes entré chez Grand-mère elle me prit dans ses bras, fière de moi. Elle trouva que ma tenue m'allait à merveille. Mes professeurs félicitèrent ma nuit d'archer, Arty avait fait une éloge m'apprit Gordon, ce qui était rare pour le petit archer.

- Les rumeurs circulent, annonça ma grand mère dès qu'Nry fut sortit. On pense que tu es l'amante d'Nry.

- Euh, je...

- Laisse les parler, fit elle avec un sourire. Quand ils remarqueront que vous n'avez pas les attentions d'un jeune couple ils abandonneront. Ces gens sont curieux mais ils ne sont pas au courant que tu es une princesse, tu es au dessus de ce genre de comportement ou la luxure prime sur la bienséance.

EN RÉÉCRITURE tome 1 : Nry le rebelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant