EN RÉÉCRITURE tome 1 : Nry le rebelle

Chapitre 13 ou les dix enfants et le juge

Chapitre 13 :

   Ragan galopa jusqu'à la muraille.

- C'est l'entré la moins utilisée mais la plus proche.

   Nry nous fit descendre de son cheval et s'approcha d'une maison plus petite et sale que les autres, je craignais que si il ouvrait la porte, la maison s'écroula sur elle même. Il ouvrit, il ne se passa rien, quand il entra je le suivis avec précaution. Il n'y avait rien dans cette maison, juste une grosse armoire tombée au sol et une table aux pieds cassés. Je ne sus dire quoi mais un détail clochait, c'était une maison vieille, abandonnée et poussiéreuse, rien de plus rien de moins.

   Je vis le détail manquant.

- Pas de poussière.

- Oui sinon elle marquerait les passages.

   Il repoussa l'armoire sur le côté, il y avait un truc à peine assez grand pour les larges épaules d'Nry. Il se laissa tomber, ce n'était pas profond, sa tête ressortait encore. Il me fit signe de me dépêcher, je le suivis. Armé d'une torche il descendit les marches je le suivis jusqu'à sentir le sol devenir plat, nous marchâmes tout droit quelques minutes, je possédais un assez bon sens d'orientation.

- Nous sommes sous la Belle-Ville ?

- Oui.

- La base est ici ou... Sous le château ?

- Ici, sous le château il y a les catacombes où tes ancêtres accomplissent leur royal repos.

   Nous arrivâmes devant une grande porte en bois. Nry toqua un petit rythme. Une petite trappe s'ouvrit sur le visage casqué d'un homme.

- Mot de passe.

- Diviser pour régner.

- Qui diviseras tu aujourd'hui Nry ? Fit le gardien après avoir fermé la trappe et ouvert la porte.

- Les prétendants de la princesse.

- L'alcoolique s'est écarté de lui-même, le jeunot se sent grandi et le chevalier en veut au jeunot de ne pas être un tueur. Pauvre princesse, quel choix lui offre t'on ? Et nous ? Quel roi nous proposons nous ?

   Il nous fit entrer, le grand homme à la barbe rousse nous regarda tout les deux.

- Aucun, répondis Nry. Notre héritière ne sait pas pour le malheur du peuple.

- je le sais, l'espion sept fut sa camériste il y a deux ans, la petite commence à peine à sortir mais dans son innocence elle croit que les chevaliers sont des héros.

- Avez vous une bonne opinion de la princesse ? Demandais je, curieuse.

- Je ne sais pas. Comme beaucoup je pense que si elle est maintenue dans l'ignorance c'est qu'elle n'approuverait pas si elle savait.

-... C'est aussi mon avis, répondis je après un long silence.

   Nous partîmes, quand nous fûmes assez loin je tirais le bras d'Nry.

- C'est pour cela que Grand-mère pense que je pourrais aussi être l'espoir du peuple, autant Jo que Jocelyne ?

- Oui, c'est pour cela que tu ne dois pas épouser celui que ton père choisira pour toi.

   Ses mots me blessèrent, si il escomptait me sauver c'était pour empêcher le pays de subir un second tyran. Il ne voulait pas le faire pour mon bonheur personnel ni par... Amour. Je me sentis très idiote. Bien évidement, Nry avait mieux à faire que s'occuper d'une idiote petite princesse.

   Je forçais mes jambes à continuer à marcher alors que je voulais m'arrêter et me recroqueviller sur moi-même dans quelque coin obscure et triste.