Épilogue :

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Épilogue :

   Je ne pouvais pas marcher seul.

   Dachi me tendit une canne trouvée dans la salle de garde de l'infirmerie.

- C'est définitif ?

- La raideur non. D'ici quelques mois ce sera passé mais la boule osseuse dans ton genou, ta rotule, est gravement fissurée. Tu es déjà de la chance de pouvoir encore plier le genou.

   En utilisant la canne je réussi à faire quelques pas. Ce n'était pas bien compliqué.

   J'aurais voulu casser cette canne et marcher fièrement, je ne le pouvais plus, je n'étais plus l'un des meilleurs bretteurs du pays ni l'un des meilleurs cavaliers.

- Où est Joyce ?

- Sa Majesté est en train de s'entretenir avec le général Avlone et son fils. Elle remet une invitation officielle à ses parents du nord de venir nous rendre visite.

- Sait elle pour mon genou ?

- Oui. Elle trouve ta canne laide et à ordonné qu'on t'en fasse une personnelle. J'ai crus comprendre qu'elle l'avait déjà en sa possession.

- Elle était donc au courant avant moi.

- Oui, fit Dachi gêné. Elle a voulu que je ne t'en dise rien tant qu'elle n'aurait pas ta canne.

    Je trouvais cela étrange.

    C'est deux dernières semaines Joyce avait passé son temps libre et ses nuits dans l'infirmerie avec moi. Elle ne m'avait rien dit. Je me doutais qu'une flèche dans ma mauvaise jambe serait grave mais de là à marcher avec une canne.

   Refusant l'aide de Dachi je quittais l'infirmerie, je n'étais plus tenu d'y rester. Je montais jusqu'au bureau royale ou je supposais trouver Joyce.

   C'était dure et ma jambe me faisant encore mal mais je résistais.

   La porte était fermée. Je fis signe au valet de pied de m'annoncer.

   À peine fut il ressortit que Joyce apparu dans sa douce robe pêche.

- Walter !

   Elle me prit dans ses bras et je resserrais les miens autour de sa taille.

- Entre j'ai presque finis et nous pourrons être seuls après.

   Dignement malgré ma canne j'entrais avec elle. Le père et le fils étaient assis bien droit sur leur chaise.

- Bonjour messieurs, les saluais je.

- Langley, fit le père avec un hochement de tête.

- Walter, heureux de vous voir debout, fit Damian plus chaleureusement.

   Je m'installais confortablement dans le sofa, j'étais loin de la rigidité du maintient des deux militaires.

- Nous disions. Majesté pourquoi avoir envoyé un message hier, sans nous prévenir, demanda le général contrarié.

- Le message n'était pas politique, il était pour ma cousine Elisa. Elle m'a fait part de l'intérêt qu'elle porte à un courtisan arrivé récemment mais à mauvaise réputation. J'ai trouvé ma réponse et je lui ai transmise sur le champs. Damian c'est à vous que je remets l'invitation officielle.

   Quelle cachoterie était elle en train de manigancer ? Elle savant comme moi l'attachement de Damian pour sa princesse. Ses mots le faisait souffrir, même si il le cachait à son père.

   Joyce scella l'enveloppe qu'elle remit au fils. Elle salua les deux hommes, je le fis aussi puis ils partirent.

- Que fais tu à ce pauvre homme ? Lui demandais je quand ils furent loin.

- Elisa est une savante de la manipulation, elle te plairait. Elle m'a fait parvenir une lettre en début de semaine, elle avait un nouveau plan au cas où je n'avais pas encore appliquer le premier.

   Elle vient s'allonger sur moi, je l'étais déjà à moitié depuis le départ des deux militaires du nord. Mais elle vit ma canne improvisée et se releva. Elle ouvrit l'armoire à ma droite et en sortit une canne faite dans le plus noir des bois d'ébène. Le pommeau de la canne était une boule de bois peinte en or, à une quinzaine de pouces du pommeau il y avait deux bords dorrés. Elle tira et une lame en jaillis.

- Un guerrier n'est jamais sans défense, fit elle en rangeant la lame aiguisée dans son fourreau d'ébène.

   Elle me la tendit.

- Merci, fis je émus par son geste.

   Elle savait que cette blessure blesserait mon orgueil. Elle voulait me faire plaisir et me manifester son amour et son soutient.

   En prenant le présent je l'attirais sur mes genoux. Je posais la canne d'ébène à côté de l'autre puis je passais mes deux mains sur la taille de ma fiancée.

- Tu es plus que ce dont je mérites. Merci pour tout, fis je sincèrement.

- Et toi celui que je veux pour vivre heureuse et longtemps, fit elle avant de se pencher pour m'embrasser.

EN RÉÉCRITURE tome 1 : Nry le rebelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant