Hatred Paradox -ASSASSINATION CLASSROOM -

Chapitre 2 : Retrouvailles !?

« Aujourd'hui c'est le jour J, je vais retourner en cours... »

Voila qui, il y a encore quelques jours, m'aurait semblé impossible. Bien sure, je n'y vais pas pour le plaisir, mais pour commanditer un assassinat. D'ailleurs, ça m'aurait parut encore plus impossible en y repensant...

Pour l'occasion, on m'avait permise de me refaire une beauté. Parce qu'en prison, on n'acceptait même pas de te couper les cheveux à cause des risques liés aux objets contondants.

Une équipe était donc venue dans ma chambre d'hôtel pour que je sois « présentable ». J'avais presque oubliée à quoi ressemblait mon reflet. Je me suis même surprise à me trouver jolie, avec mes cheveux chocolat qui tombaient au dessus de ma poitrine et mes yeux vert. Finalement, j'enfilai l'uniforme de l'école et nous partîmes en voiture avec les deux agents en charge de ma surveillance.

Arrivés sur place, nous fûmes accueillis pas Karasuma ainsi que le directeur de l'école. D'ailleurs, ce dernier semblait vraiment louche, avec son sourire forcé visible à dix kilomètres à la ronde. Une fois les présentations faites et les deux gorilles repartis en direction de l'hôtel, le directeur s'éclipsa et nous traversâmes le bâtiment principal.

-Je suppose que la classe E est mise à part pour plus de discrétion ? relevais-je en me tournant vers Karasuma.

-Tout a fait, nous ne voulons pas provoquer de mouvement de panique. Si les citoyens étaient informés de la situation, ça deviendrait très vite l'anarchie.

J'acquiesçai en silence. Malgré la situation, j'avais encore un peu de mal à m'imaginer que l'avenir de la planète reposait sur des collégiens. Et puis pourquoi ce poulpe voulait-il devenir prof ? Beaucoup d'autres questions se posaient dans ma tête, mais je n'eut pas le temps de réfléchir d'avantage.

Nous pénétrâmes dans une bâtisse en bois et après avoir traversés un petit couloir, Karasuma s'arrêta devant une porte.

-C'est ici, dit-il avant d'ouvrir.

Il s'avança dans la salle et je pénétrais à mon tour dans ce qui serait ma nouvelle salle de classe. Je m'avançai devant le tableau et sondai la pièce du regard. Je ne savais pas si je m'attendais vraiment à quelque chose. Tous ces étudiants semblaient tout à fait normaux. Et alors que mon regard commençait à balayer le fond de la classe, mon cœur rata un battement.

Ces cheveux rouge vif... ces yeux dorés... cet air mélangeant arrogance et nonchalance.... En une fraction de seconde, la profonde haine que j'avais terrée tout au fond de moi resurgis en silence. Je ne devais rien laisser paraître.

Quand nos regards se croisèrent, il se figea, avec une expression indéchiffrable collée sur le visage. Il semblait tout aussi surpris que moi.

Juste à côté, Karasuma faisait les présentations mais je restais sourde : j'avais à seulement quelques mètres de moi, la personne qui m'avait trahi il y a 2 ans de cela : Karma Akabane.

Mon cerveau fonctionna à toute vitesse : il fallait que je me reprenne. J'avais juste été surprise, il fallait que je fasse bonne figure. Alors, je détachai mon regard de lui et saluai mes nouveaux camarades :

-Je m'appelle Hana Nikushimi et j'espère m'entendre avec chacun d'entre vous, lançais-je en m'inclinant.

Quand je relevai la tête, je vis que toute la classe semblait à la fois heureuse et intriguée. Tous sauf un. Karma, lui, avait le regard perdu, comme si il essayait de remettre ses idées en ordre. Cela m'amusait puisque je ne l'avais que très rarement vu surpris à ce point.

Finalement, je portais mon regard sur mon nouveau professeur tandis que Karasuma quittait la pièce. Son apparence ne me choqua pas plus que ça, puisqu'on m'avait déjà montré des photos de lui avant mon arrivé. Je lui adressai mon sourire le plus chaleureux.

-Alors c'est vous l'ennemi que toute la planète redoute ?

-Oh, moi ?! Eh bien... c'est ce qu'il semblerait, répondit-il alors que sa peau virait au rose.

-Vous semblez très émotif pour un poulpe...

-Oh arrêtez, vous me flattez ! dit-il d'un air encore plus embarrassé tandis que je rejoignais une place libre au fond de la classe.

Alors que je l'entendais glousser, je me retournai vers lui avant de m'asseoir à ma place :

-Ce n'est pas un compliment, cela vous perdra.

J'avais fini ma phrase avec un grand sourire tandis que je sentais les regards de la classe braqués sur moi.