Hatred Paradox -ASSASSINATION CLASSROOM -

Chapitre 14 : Informations

Je profitai de cette première mâtiné de week-end en restant au chaud, sous les couvertures douces et parfumés de l'hôtel. Aujourd'hui j'avais décidée de me concentrer afin de monter le plan parfait pour éliminer Koro-sensei, mais cela pouvait bien attendre la fin de ma grâce-mâtiné.

Je poussais un soupir d'aise sous le parfum frais que dégageai les draps et la douce chaleur qui émanait du corps contre lequel j'étais blotti. Je mis quelques instants à me rendre compte que quelque chose clochait.

Je me relevai doucement et remarquai que je n'étais plus seule dans ce lit. Complètement paniquée, je bondis hors des draps et me retrouvai sur le sol de la chambre. Avec un peu de recule, je constatai qu'il s'agissait d'une jeune fille aux cheveux argentés mais je ne pu en voir d'avantage puisqu'elle était de dos.

-Q-Qui êtes-vous ?

L'inconnue se redressa et me lança un regard endormi, un petit sourire étira alors ses lèvres. Elle s'agenouilla sur le lit, face à moi, et c'est là que quelque chose me frappa : cette fille était mon portrait craché. Les seules différences entre nous était ses cheveux gris et ses yeux, bien plus claires que les miens. J'avais l'impression d'être face à mon propre clone.

-Tu es réveillée ! Est-ce que tu vas encore partir ? dit-elle en me lançant un regard triste. Pourquoi tu veux t'éloigner de moi ? C'est grâce à toi que je suis ici.

-Grâce à moi ? Lâchai-je en me relevant doucement.

Je m'approchai du lit avec hésitation et elle tapota la couverture pour m'inviter à m'asseoir.

-Oui, c'est toi qui m'as fait naître il y a deux ans ! Tu ne t'en souviens pas ? C'est impossible que tu ne t'en souviennes pas, tu as une mémoire infaillible ! Alors tu m'ignores ? Pourquoi ? Q-Qu'est-ce que je t'ai fait ?

Elle avait terminée sa phrase dans un sanglot. Cette fille semblait beaucoup plus émotive que moi, encore une différence marquante. Malgré mon incompréhension totale, j'avançai mon bras vers son épaule pour la consoler, mais elle le rejeta avec violence.

-JE TE DÉTESTE !! T'ES QU'UNE ÉGOÏSTE ! UNE CREVURE ! TU NE LE MÉRITES PAS !!

Après avoir craché ses mots avec haine, elle me bondit dessus. Prise de vitesse, je me retrouvai au sol, sous elle, la gorge serrée entre ses mains.

-Q-Qu...

Aucun mot ne sorti de ma bouche et elle resserra encore son étreinte en m'assénant un regard haineux. Le souffle presque coupé, je cherchais un moyen de la faire lâcher prise, mais elle semblait dotée d'une force surhumaine. Alors que j'essayai désespérément de crier, je senti ma propre main se resserrer sur mon coup.

***

C'est en ouvrant les yeux que je constatai que j'étais seule dans mon lit, à m'auto-étrangler. Je repris le contrôle de mes mains et les fixai en me remettant de ce qui semblait n'être rien d'autre qu'un cauchemar. Ma respiration était lourde, mon corps tremblait de toutes parts et un mal de tête s'était installé pendant la nuit. Au bout d'interminables minutes, je pu retrouver toutes mes capacités et me levai difficilement.

L'aube commençait à disparaitre à l'horizon, laissant peu à peu place au jour. Je m'asseyais sur le bord de mon lit et saisi mon portable. Il était un peu plus de 8h et demi et je n'avais aucune envie de me recoucher après cette mauvaise expérience.

Une fois ma toilette expédiée, je reçu la visite des deux molosses, venu vérifier si je ne m'étais pas enfuit.

-Si tu veux sortir en ville, nous devrons t'escorter. Alors pas de folie, sinon tu retournes à la case prison, compris ? lança le plus grand.

-Oui , M'sieurs. Maintenant, si vous permettez, j'ai un assassinat à organiser.

-Bien, nous serons juste à côté.

Après être repartis, je me posai sur le lit et commençai à réunir les éléments qui pourraient nuire à Koro-sensei :

L'eau : C'était sans doute l'une des clés de son assassinat et sa faiblesse la plus handicapante. Même si Nagisa m'avais dit qu'il possédait une combinaison spéciale, celle-ci l'empêchait d'utiliser ses tentacules.

Ses tentacules : En parlant de ça, il était possible de réduire sensiblement sa vitesse en éliminant plusieurs de ces ex-croissances simultanément. En combinant ces deux premiers points, il était donc possible de rendre notre professeur très vulnérable.

Les émotions : D'après les notes de Nagisa, Koro-sensei est un poulpe très sensible qui adopte certains comportements dans des situations spécifiques. Il est notamment très attaché à l'image qu'il renvoie auprès de ses élèves. Il veut toujours être le professeur parfait que tous les élèves aiment, et il semblait donc facile de le déstabiliser en critiquant ses comportements et méthodes, parfois atypiques.

Son passée : Nous ne connaissons rien du passé de Koro-sensei et, toujours d'après Nagisa, celui-ci se montrait très fermé quand ses élèves abordaient le sujet en posant des questions. Je suis sure que si j'arrivais à obtenir un lourd secret sur lui, cela pourrait le déstabiliser assez longtemps pour pouvoir agir et l'achever, peut être même en un seul coup.

Ces éléments étaient les plus important mais je devais pousser l'investigation encore plus loin pour que ce poulpe n'est aucune chance d'échapper à sa mort.

Alors que je reprenais ma prise de note, mon portable sonna :

-C'est Okuda, m'informa Ritsu

-Laisse sonner, je vais lui envoyer un message.

-Tu veux que je l'écrive ?

-Ne te dérange pas, ça devrait aller, merci Ritsu.

-Comme tu voudras Hana !

La mission que j'avais confié à Okuda m'étais presque sorti de l'esprit : elle avait acceptée de prendre un échantillon de mon traitement pour que je puisse en savoir un peu plus sur sa composition. Il était néanmoins trop dangereux de parler de ça au téléphone puisque Kimochi pourrait sans doute avoir accès à mes conversations téléphonique pour vérifier que je ne l'ai pas trahis.

Je saisi mon portable et commençai à rédiger le message :

« Salut Okuda ! Si tu voulais me parler du petit service que je t'ai demandé au cours de chimie, je pense qu'il vaudrait mieux qu'on se retrouve en ville pour que tu m'en parles en personne. Est-ce que tu serais libre ? :)»

Quelques instants plus tard, mon portable bipa :

« Je pense aussi qu'il faut en parler de vive voix ...14h au parc est-ce que ça te convient ? :)»

Après avoir confirmé l'heure du rendez-vous, je posai mon portable et me dirigeai vers la chambre des gardiens pour les prévenir. Une fois fait, je m'affalai sur mon lit alors que l'angoisse commençait à monter : et si ce produit était plus dangereux que je ne le pensais? ...