Assise sur le lit, un ordinateur face à moi, deux seringues de produit à mes côtés, je regardai Kimochi d'un air interrogatif, essayant s'assimiler ce qu'il venait de m'expliquer.
-Vous voulez dire qu'après avoir regardé une video, je devrais choisir de m'administrer une dose normale ou une surdose, ce qui provoquerait un arrêt cardiaque dans 40% des cas ? Reformulai-je lentement.
-Tu comprendras mieux la pertinence de ce choix après avoir visionner ces images, dit-il en exécutant un fichier vidéo. Il ne s'agit ni plus ni moins que la caméra de surveillance de la centrale électrique de Tokyo le soir de ton infiltration...
-Je me souviens des faits, inutile de m'en montrer des images ... relevai-je d'un ton las.
-Contente-toi de regarder, ça ne durera pas plus de 5 minutes...
J'haussai les épaules en signe de rédemption : Il était clair que revoir les événements ne changerait pas ma vie, puisque je me souviens de chaque instant, jusqu'à ce que l'on m'assomme en tout cas.
Je me plaçai alors face à l'écran, en tailleur sur le matelas avec la certitude que je prendrai une dose normale, histoire de retarder l'échéance de ma « zombification ».
-Je reviendrai demain matin, déclara Kimochi en rangeant son matériel de stérilisation.
-N'oubliez pas le brancard..., plaisantai-je.
Il m'adressa alors un regard glacial. J'ai compris, faudra attendre encore un peu avant de pouvoir faire bouger le balais qu'il avait dans le cul...
Une fois seule dans la chambre, je lâchai un soupir avant de m'installer pour mettre en route la vidéo : dans 5min, une injection et un dodo, je pourrais revenir à ma petite vie tranquille, sans Karma.
Étrangement, c'est sous cette pensée que mon cœur se serra, mais j'espérais que mes sentiments disparaissent d'ici ma libération, dans 3 ans.
Après avoir chassée cette dernière réflexion inutile, je démarrais la vidéo.
Sur l'image, je reconnu le moment juste avant la fuite de Karma et mon arrestation : j'étais immobilisée sous le premiers garde et Karma se relevait après le coup qu'il venait de se prendre. Dans mes souvenirs, c'était à ce moment que le garde m'avait assommé et que j'avais perdue connaissance, avant le réveille en cellule de dégrisement précédent mon procès.
Mais il faut croire que quelque chose était passé à la trappe, puisque il semblait que je commençai à me débattre fortement, très fortement. Je me surpris même à entendre des bruits entrecoupés de menaces inutiles du genre « lâchez-moi ».
Les secondes défilèrent et la situation évolua, alors que je ne pouvais plus quitter l'écran des yeux. Je ne me souvenais pas m'être autant débattu, et me souvenais encore moins de m'être libérée de l'emprise de ce gardien.
Est-ce que ... c'était moi ?? Moi qui frappais le garde au point de l'assommer ? Moi qui m'attaquais au second avec l'aide de Karma ?
Une fois les deux gardes à terre, mon coéquipier sembla me tirer par le bras pour que l'on s'enfuie, mais je ne semblais pas réagir, le regard fixé sur les deux hommes. Alors que Karma tirait toujours avec insistance, je me retournais brutalement et le frappais au visage.
C'est un montage ... ça ne peut s'être passé comme ça ...
Qu'est-ce que je suis en train de faire ? Pourquoi est-ce que je suis en train de prendre l'arme de l'un des hommes ?
J'vais quand même pas ...
Karma avait beau essayer de me raisonner, je semblais sourde à ses appels...
Pourquoi n'avais-je aucun souvenir de cette scène ?...
J'étais en train de le viser ?? ... Mais cet homme est inconscient ... Pourquoi je ferais ça ?? IL EST INOFFENSIF PUTAIN !
Mon esprit se mit à tourner à plein régime, cherchant désespérément une explication aux images qui défilaient sous mes yeux.
Impossible... Ça ne pouvait pas être moi ...
C'est quand je me décidais à fermer ce putain d'écran qu'un son résonna dans la chambre : un coup de feu, puis deux ...
Chaque coup qui résonnait à travers l'écran resserrait encore la pression dans ma poitrine ... J'étais en train d'abattre des hommes ... innocents ... inoffensifs ...
La souffrance psychologique devint insupportable. Ces hommes avaient une famille ... des gens qui les aimaient ... J'étais un monstre, ni plus ni moins ... Pas étonnant que Karma m'ai abandonné, c'est tous ce que je méritais.
Je commençai à avoir de violent haut le cœur alors que je me précipitai vers la salle de bain pour rendre le contenu de mon estomac dans l'évier. J'y croisai mon reflet. Le reflet de l'être ignoble que j'étais...
Je ne pu retenir mon coup et le choque brisa le miroir et taillada ma main, laissant le sang se répandre sur le sol. J'étais un monstre, et Kimochi le savais, c'est pour cela qu'il voulait me rendre inoffensive.
Mais pourquoi Karma n'a rien dit ?
Idiote, comment aurais-tu réagis à ça alors que t'étais sur de tous savoir ?
C'est vrai ... Comment me voyait-il maintenant ? Normal qu'il n'ai rien compris à mes reproches, j'étais la seule coupable ...
Mes larmes continuèrent de dévaler mes joues alors que mon propre reflet me donnait envie de vomir.
Je suis une meurtrière. Je suis une meurtrière. Je suis une meurtrière ...
Cette phrase tournait en boucle, comme une prise de conscience, et je m'effondrais sur le sol de la salle de bain, étouffant les faibles cris qui peinait à sortir de ma gorge....
***
C'est ainsi que je m'étais retrouvé ici, sur le lit, l'aiguille pointée sur mon bras, m'apprêtant à en finir...
J'étais un monstre, je ne méritais pas de vivre après ce que j'avais fait...
...
...
...
-Lâchez-moi ... suppliai-je faiblement en remarquant enfin les tentacules jaunes qui entravaient mes mouvements.
-Je vois que je suis arrivé in extremis ...
Je ne pu en entendre d'avantage que tout devint noir, avant que je ne perde définitivement connaissance ...
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COOKIES POUR TOUS LE MONDE !!! (le champagne coûte trop chère 😔 )
Après deux semaines de galère pour l'écriture ... Franchement c'est pas si facile de finir quelque chose, mais qu'est-ce que ça fait du bien !
(Lâchez ma manche, le tome 2 est encore prévu)
La suite le plus vite possible donc n'hésitez pas à ajouter le tome 2 dans votre bibliothèque privée pour ne pas louper les sorties !
Remerciements, FAQ et petit teasing plus bas
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Hatred Paradox -ASSASSINATION CLASSROOM -
Fanfiction"Alors que je pénétrais dans ce qui semblait être ma nouvelle salle de classe, un visage familier m'interpella : ces cheveux rouge vif... ces yeux dorés... cet air mélangeant arrogance et nonchalance.... En une fraction de seconde, la profonde haine...
