Hatred Paradox -ASSASSINATION CLASSROOM -

Chapitre 27 : Avenir

*POV Karma*

De longue seconde passèrent alors que les deux adolescents restait face à l'autre, sans pour autant faire le moindre mouvement. Karma avait les yeux écarquillés devant le visage abîmé de son amie. Il n'avait qu'une envie : buter la crevure qui avait osée s'en prendre à elle.

-Q-Qu'est-ce que tu fout là ? demanda Hana, le visage déformé par la surprise.

-Qui t'as fait ça ?

-J-Je me suis cognée contre le lavabo hier soir en sortant de la baignoire, répondit-elle en posant sa main pour cacher l'hématome.

-Alors pourquoi t'as dit au poulpe que tu étais malade ? demanda le rouquin en agrippant le poignet d'Hana pour inspecter la blessure.

-Lâche-moi ! J'ai eu des nausées à cause de ça ce matin, c'est pour ça que j-

Elle ne put finir sa phrase, que la porte de la chambre voisine s'ouvrit, laissant apparaître le plus grand des gardes.

-Qu'est-ce qu'il se passe ici ? Hana, tu n'as pas le droit aux visites sans surveillance rapproché, déclara-t-il en s'approchant.

-C'est vous qui l'avez frappé ? Vous vouliez vous venger parce qu'elle a fuit ?! REPONDEZ ! S'emporta Karma en lançant un regard noir au garde.

Hana dut rattraper le rouquin de justesse alors qu'il s'élançait à l'attaque de l'homme face à lui. Elle s'était placée devant lui, alors qu'il semblait dans une colère noir.

-POUSSE TOI, J'VAIS LUI APPRENDRE À S'EN PRENDRE À PLUS FAIBLE !!

-Karma, CALME –TOI ce n'est pas lui qui m'a fait ça !!

Le rouquin repris son calme presque immédiatement, sous le regard interrogatif de son amie.

*Fin POV Karma*

Karma me fixa quelques instants alors que je me tenais entre lui et le molosse. Il repris alors la parole, toujours avec ce regard emplit de haine.

-Alors tu admets que c'est une personne qui t'as fait ça ?

-J-Je n'admets rien du tout...

-Tu as dis « ce n'est pas lui », alors c'est quelqu'un d'autre. Donc forcément une personne... Conclut-il en relevant le regard vers le garde qui affichait un air méfiant.

-J'ai dit ça sur le coup, arrête de te monter la tête ! Lâchai-je alors que je commençais à paniquer.

-T'as vu Asano hier soir, c'est lui qui t'as fais ça ?

-Bien sure que non !

-Alors c'est ce type louche qui t'as pris en charge quand tu as perdu connaissance ?

Je lâchai un rictus avant de saisir son poignet et de le traîner dans la chambre, il fallait que j'agisse avant que mes paroles ne me trahissent. Une fois devant la salle de bain, je le postai devant le lavabo.

-Tu veux un coupable ? Le voilà !

Il resta devant le meuble en silence, et après quelques instants, je remarquai qu'il fixait quelque chose. Je suivi son regard et tombai sur la seringue vierge provenant du kit de Kimochi, gentiment posé à côté de la brosse à dent.

Oh la boulette.

Qu'est-ce que ce truc faisait là ? Comment je pourrais expliquer la présence d'une putain de seringue dans ma chambre maintenant ?...

Je me retournai vers la porte, légèrement fébrile et m'adressait au garde, qui nous avait suivi.

-M-Mec, on a retrouvé la seringue qui manquait à ta trousse de secours ...

Je me retournai vers Karma alors que le molosse m'avait fait un signe de tête. Il avait relevé les yeux vers moi, mais ce n'était pas de la haine que je voyais dans son regard. Il me lançait un regard intrigué, se demandant sûrement à quel point j'avais du lui mentir. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose puis la referma sans que rien ne puisse en sortir, il décida finalement de nous contourner pour sortir de la pièce.

Je me dirigeai à mon tour vers l'entrée de la chambre et le vis disparaître derrière la porte menant aux escaliers de secours.

***

La fin de la mâtiné fut longue mais l'hématome avait finit par désenflé, j'avais donc juste eu à mettre un peu de fond de teint pour cacher le bleu qui persistait encore. Alors que je débutai l'ascension de la colline, je senti mes jambes faiblir une nouvelle fois. Alors que j'avançais tant bien que mal jusqu'au bâtiment de la classe E, une voix s'éleva derrière moi :

-Alors Hana, comment te sens-tu ?

Je me retournai et fis face à mon professeur, qui me sirotait tranquillement son cocktail.

-Un peu de fatigue mais ma fièvre est tombée.

-Un peu ? Tu as une tête de déterré !

-Moi au moins j'ai une tête normale, face de poulpe..., lançai-je en reprenant ma route.

-Oh j'oubliais, Karma est partie à ta recherche ce matin, et-ce que vous vous êtes parlés ?

Mon cœur se serra alors que son visage refaisait surface dans mes pensées. Il était clair que ce qu'il y avait entre nous avait maintenant disparu. Plus de haine, juste du vide.

-En effet, il a débarqué dans mon hôtel. Comment êtes vous au courant ?

-Je t'expliquerais ça un peu plus tard. Avant, j'aimerais que nous ayons une discussion, tu as un peu de temps ?

Je me retournai vers le poulpe et acquiesçai. De toute façon, il serait difficile de faire empirer les choses.

Arrivé au bâtiment de la classe E, il m'invita à entrer et me tendit une feuille blanche. Intriguée, je relevai la tête vers lui.

-Ne t'en fait pas Hana, j'ai fais faire cet exercice au reste de la classe en début d'année. La règle est simple : tu dois me décrire la vision de ton avenir en 100 mots.

-Comme un drabble ? Demandai-je en cherchant le sens de la démarche.

-Exactement, 100 mots, ni plus, ni moins !

-Quelle est l'utilité de faire quelque chose comme ça si vous prévoyez de détruire la terre ?

-Eh bien, j'ai bon espoir que vous arriviez à m'éliminer. C'est la base pour un professeur de croire en ses élèves.

Je fixai la copie vierge que j'avais sous les yeux, commençant ma réflexion sur ce que je pourrais bien écrire. Je lâchai un soupire en me dirigeant vers la place sous le regard de mon professeur.

-Si tu n'as pas fini avant l'arrivé de tes camarades, tu me rendras ta copie demain.

Je soupirai devant la feuille en essayant de réfléchir, sans grand succès.

De toute façon, mon avenir n'avait que deux possibilités : soit Kimochi continurait le traitement jusqu'à me transformer en zombie, soit je supporterais le sevrage du produit et mourrais comme un chien. Peu glorieux me direz-vous...

Finalement, les élèves commencèrent à arriver sans qu'un mot ne soit inscrit sur cette feuille et Karma n'avait pas fait acte de présence de l'après midi. Et dire que je devais me coltiner l'égocentrique de service à 19h par dessus le marché. Qu'est-ce qui m'avait prise d'accepter un truc pareil ?

***

La fin de journée arriva et après avoir rejoint mon escorte à l'entrée de l'école, je rentrai à l'hôtel et commençais à me préparer pour cette soirée, s'annonçant plus qu'ennuyeuse...