❄Chapitre 13❄

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Mal.à.la.tête ! Aahhhhh !

Je gémis et me retournai sur le matelas. Tous ces souvenirs ! Mon dieux ! Et dire que Cuevas s'était trompé sur toute la ligne ! Je ne m'étais pas du tout faite élevée ! Enfin... Pas vraiment... Je m'étais plutôt fais enlever à mes ravisseurs... La scène ne cessait de tourner dans mon esprit ; Je courais, renversant les meubles à mon passage pour les retarder vainement. Je prenais le téléphone et composais le 112, puis m'accroupis derrière le fauteuil. Je hurlais dans le combiné, puis soudain ma tête claquait par terre et là... Les images étaient floues. Ils essayaient de m'emmener, d'étranges personnes aux yeux rouges flamboyant, une personne plutôt grande arriver... Le bruit d'une épée qu'on sortait de son étuis... (Une épée... C'était vraiment étrange !) Le reflet de la lumière du jours sur le métal, un autre bruit écœurant, puis on me soulevait du sol et je m'évanouissais. Était-ce lui qui m'avais sauvé ? Ce nouveau palefrenier qui faisait naître tant d'émotions en moi ? Je réfléchis. Non, ce n'était pas lui. Mais alors qui était-il ? J'essayais tant bien que mal de remettre les événement par ordres chronologique. Je m'étais réveillée dans un... Oh, là aussi c'était très flou... Une section pour les personnes en dangers ? Un refuge ? Une section terroriste !? Une maison comme les autres ? Un voisin aurait put entendre les cris et venir voir si tout allait bien, se munissant d'une épée traînant sur une étagère de chez lui comme arme... Cependant, cela n'expliquait pas que j'y sois restée aussi longtemps, la police m'aurait trouvée... Et même, ça ne collait pas avec mes souvenirs. L'endroit où j'avais résidé pendant tant de temps sans donner de nouvelle était bien plus grand qu'une simple maison... Une grande allée bordée d'arbres, une grande salle que des rideaux en velours rouge rendaient on-ne-pouvait-plus bourgeoise, une chambre somptueuse aux murs entièrement blanc... Je soupirai, laissant les souvenirs venir à leur grès. Une cabane au fond des bois, un falaise. Un beau coucher de soleil, envoyant des reflets de feux dans des cheveux noirs corbeau... Et de lui, je me souvenais de lui.

L'homme que j'avais aimé,

que j'aimais,

que j'avais trahis,

détruit,

qui venait de me retrouver.

Tu l'approches, je le tue.

Menace plus qu'éloquente. Nous ne pouvions pas... j'avais fait un choix. Même si ce n'était pas le bon, cela lui permettrait de vivre. Ça leur permettrait de vivre. Beaucoup de personne disaient que personne ne pouvait échapper à son destin, je n'étais pas de cet avis. Il m'était destiné. Je ne savais pas encore pourquoi ni comment, mais c'était une certitude. Sauf que c'était impossible, jamais nous ne pourrions être ensemble, il y avait bien trop en jeu. En m'éloignant d'eux, en oubliant, je le sauvais, je les sauvais. Je souris en me remémorant tous ces moments de liesse. Au bord d'une piscine, Emmett lançant Amina dedans. Amina, Isabelle et moi dans la cuisine, riant aux éclats. Nous tous, rassemblait dans une grande pièce, souriant bêtement. Et lui... Ses yeux verts, son teint halé, ses cheveux noirs ébouriffés... Le plis qui se formait aux coins de ses yeux lorsqu'il riait... Tous ces secrets murmurés au creux de l'oreille, son souffle sur mon coup, ses lèvres sur les miennes, son esprit se connectant au mien, ses mains sur mon corps... Je frémis rien qu'en pensant à cela.

Il ne pouvait pas me faciliter la tâche pour une fois !?

Si la personne qui m'avait imposé ce deal horrible venait à le savoir, il lui ferait du mal ! Mais... ce qui faisait le plus mal en réalité... C'était d'être séparée de lui...Je grognais. Tout était toujours si compliqué ! Il me manquait encore beaucoup de pièce au puzzle, mais pour le peu que j'en savais, je n'étais pas sûre de tout piger à cent pour cent... De plus...

Chasseuse de l'ombre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant