La réalité a dépassé la fiction [𝐌𝐢𝐜𝐤𝐚𝐫𝐨𝐥+ 𝐌𝐮𝐥𝐭𝐢-𝐬𝐡𝐢𝐩𝐬]

Chapitre 22 : Regrets...

PDV Karol

[2 heures auparavant - 18h08 - dans le bus - Mexico]

Je soupire, mon téléphone vient de s'éteindre, super ! Voilà, c'est ce qui arrive quand on oublie de le brancher la nuit... qu'elle idiote, j'espère que personne ne va essayer de me joindre.

Le bus arrive au terminus, je descends du véhicule et je constate que l'arrêt de bus se trouve pas loin d'une forêt. C'est assez flippant qu'on y pense, je déteste ces endroits.

Si je me souviens bien, je dois marcher pendant dix minutes avant d'arriver chez Maria, bordel, si j'aurais eu mon téléphone de rechargé, j'aurais pu activer le GPS.

Imaginons que je me trompe de sens ou que j'ai mal calculé la distance entre l'arrêt de bus et la maison de Maria ! Je fais comment si je me perds ?

Je crois que je me suis emballée trop vite, beaucoup trop vite ! J'aurais dû un peu plus réfléchir avant de prendre cette décision, on peut dire que j'ai agi sur un coup de tête. Je commence vraiment à regretter de ne pas être rentrée avec Michael et Ruggero...

...

Après ce qui me semble des heures, j'arrive enfin devant l'immense maison de Maria.

J'ai dû marcher pendant une demie heure, les dix minutes était fausse, je ne sais pas comment je me suis démerdée pour calculer une distance complètement disproportionnée à la réalité.

En m'avançant vers la porte d'entrée, je suis complètement paniquée, cet endroit ne me rappelle que des mauvais souvenirs. Cela fait déjà deux mois mais j'ai l'impression que c'était hier que Michael était sur le tournage.

Je frappe nerveusement à la porte, j'entends des bruits de pas s'approcher. Après ce qui me semble une éternité, la porte s'ouvre enfin, le visage de Maria se crispe en même temps que le mien.

Elle me dévisage quelques instants avant de me rejoindre à l'extérieur en refermant la porte derrière elle.

Ses bras se croisent contre sa poitrine, un rictus amusée apparaît sur son visage ce qui me donne des frissons d'horreur.

-Tiens donc, quelle surprise de te voir ici, qu'est-ce que tu fais là ?  _Son ton est sarcastique.

-Je crois qu'on a beaucoup de choses à se dire toutes les deux.  _Commençais-je.

J'essaye de paraître neutre mais au fond de moi, je suis tétanisée, je n'oublie pas que cette fille est complètement folle.