Chapitre 8

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J'avais mal partout. Lorsque je me réveillais, je pouvais à peine bouger mes doigts tellement j'étais engourdis. J'avais un mal de crâne épouvantable. Je n'arrivais même pas à ouvrir les yeux ! Mes mains devaient être attachées car je n'arrivais pas à les bouger. Mes jambes aussi. Elles étaient attachées séparément et j'étais étendus debout. 

Au bout d'un temps qui m'a semblé interminable, je finis par ouvrir les yeux. Il faisait noir. Je ne voyais rien mais mes yeux finirent par s'habituer à l'obscurité. Je vis que j'étais attaché à un mur. Mes mains étaient attachées au dessus de ma tête, ensemble, par des menottes, je pense.

J'avais toujours mes vêtements et mes chaussures. Je devais atteindre mon téléphone. Emma, devait s'inquiéter... Mais moi, je sentais que je n'allais pas bien terminer si je ne quittais pas rapidement cet endroit. 

La seule solution pour que je détache de mes liens soit que je n'enflamme que mes bras pour éviter de brûler le téléphone. Mais je n'avais utilisé intentionnellement mon pouvoir qu'une seule fois. Ça allait être compliqué ! Mais je me remémorais les conseils d'Antoine : "il faut que tu le veuille vraiment, comme si ta vie en dépendait". Il fallait donc en quelque sorte que je me fixe un objectif qu'il faudra que j'atteigne à tout prix. Cette fois, je n'allais pas m'enfuir. J'allais me battre pour sauver ma peau...

Cette fois, je sentis directement mon pouvoir en moi, j'avais appris de mes erreurs. Une sensation grisante m'envahit. J'allais m'échapper mais il me fallait un plan. Je réfléchis pendant ce qui m'as semblé une demi-heure avant de trouver un plan convenable. Je le mis ensuite à exécution. 

Je sentais mon pouvoir me parcourir, comme un frisson, il faisait maintenant parti de moi, je le sentais.  J'allais enfin l'utiliser et je l'acceptais comme une partie intégrante de ma personne! C'est à ces pensées que je sentis une brûlure intense à mon poignet. Voulant voir ce qui se passait, je fis parcourir des flammes sur mes bras et mes mains. Les menottes fondirent instantanément. Je me frottais mes poignets douloureux et regardais ceux-ci pour voir la cause de ma brûlure. Ce que je vis me rendis le sourire. 

Sur mon poignet était apparu comme un tatouage, un symbole représentant des flammes. J'étais sauvé ! Et de peu, il ne devais me rester que quelques heures si j'étais dans le sommeil artificiel depuis plusieurs jours. Encore une fois la chance m'avait sourie. La phrase " ne faire plus qu'un avec le pouvoir" signifiait l'accepter comme une partie intégrante de soi, comme son bras ou sa jambe...

Une fois remis de mes émotions, j'enlevais ma chaussure droite. Il fallait que je me casse. Je pris mon téléphone et envoyais alors un message à Emma: " Slt :-) Je t'aime <3 Je suis prisonnier :-( Tu pourrais demander à Antoine de localiser mon appel et de brouiller les caméras s'il y en a ? Ce serait sympa :) et ça pourrait sauver ma vie !! Bye <3." Etant content pour ma marque et comme j'avais le temps, je me permis ce petit message. Mais je ne pensais pas qu'Emma, elle, ça allait beaucoup rigoler !

 Je posais ensuite le téléphone à mes pieds. Je fis aussi parcourir des flammes autour des menottes qui fondirent comme du beurre aussi.Et me remis à l'endroit où j'avais été attaché. 

Quelque minutes plus tard, le téléphone vibra et je pus lire : " C'est bon, il a fait une boucle avec les caméras, je t'aime. ". Elle avait été plus brève que moi ! Même pas de smiley !

Maintenant, je n'avais plus qu'à attendre. Au bout d'un moment j'entendis des pas, puis des cliquètements de clé. Le son d'une clé qui tourne et enfin celui d'une porte qui grince.

- Toujours en train de dormir ce connard, dit un homme avec la voix grave. En même temps, avec la dose qu'on lui a mit dans le veines ....Mais qu'est-ce que c'est ce truc ? Un téléphone, ici ?

La Ligue des Ombres: La pierre du PhoenixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant