Chapitre 29- Histoires

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Le hall d'entrée était encore plus décrépi que l'extérieur. Les murs étaient couverts de moisissures jaunâtres, le plafond laissait voir des poutres en décomposition, des fissures les parcouraient, laissant parfois quelques gouttes tomber. Par terre, le plancher était abîmé et recouvert de poussière, on pouvait y voir des traces de pas. Malgré les apparences, il y avait bien des personnes qui vivaient ici. 

Nous nous regardâmes, sans comprendre pourquoi Morgane nous avait emmenait ici, qui pourtant paraissait rassurée de voir les traces de pas. Elle les suivi. Nous passâmes devant un ascenseur et entrâmes dans un long couloir, dans le même état que le hall, mis à part que les murs étaient couverts de papiers peints, représentant des fleurs, mis en lambeaux par on ne sait trop quoi. Des portes s'ouvraient de chaque cotés du couloir, présentant des numéros: 10...11...12...13...14... Nous entrâmes dans l'appartement numéro 15. L'appartement dans le même état que le reste donnait peine à voir. Morgane entra dans la salle de bain. nous ne pouvions tous y entre en même temps alors nous restâmes devant la porte en observant ce qu'elle faisait. 

Elle ouvrit le robinet d'eau froide de la baignoire. Elle ne semblait plus être avec nous, elle trépignait sur place, elle avait hâte de revoir ses parents...s'ils étaient encore en vie. Cependant, nous qui pensions voir une sorte de petite porte caché, il n'y avait rien. Elle attendait apparemment qu'il y ait plus d'eau dans la baignoire. Aucun de nous ne comprenait ce qu'elle faisait faire, mais voyant son stress, personne ne dit rien. Lorsque l'eau fut à hauteur du bord, elle referma le robinet. Elle appuya alors sur le robinet d'eau chaude, sur la pastille rouge. Nous entendîmes en déclic. Aussitôt, la baignoire trembla. Elle se déplaçait. Elle était de plus en plus basse...elle rentrai dans le sol. Lorsque le bord de la baignoire fut au niveau du sol, il y eut un autre déclic et la baignoire se déplaça vers le mur, jusqu'à totalement disparaître, laissant entrevoir un escalier sombre.

Tous, nous avions les yeux grands ouverts, interloqués. On se serait cru dans un James Bond ! Les parents de Morgane ne devaient pas être en manque d'argent. Morgane nous regarda comme si nous étions tous des idiots. 

- Bon allez ! s'exclama-t-elle. On dirait que vous avez vu un fantôme ! On a pas de temps à perdre. 

Sur ces mots, elle descendit dans le passage. Je la suivis, ainsi que tout le monde. Lorsque Morgane descendit en bas des marches, une lumière s'alluma. Il y avait juste une...porte. Je voyais que Morgane n'était pas dans son état normal: elle se tordait les doigts, se mangeait les ongles et tremblait légèrement. Elle allait enfin savoir si ses parents étaient en vie...Elle nous regarda, puis toqua deux fois, puis deux, puis trois et enfin une fois. Ce devait surement être le mot de passe ou quelque chose comme ça. Elle était en train de taper une dernière fois lorsque la porte s'ouvra d'un coup. 

Une personne aux longs cheveux noire était devant nous. Elle s'avança, et Morgane se jeta dans ses bras. Elle souriait de soulagement. Ils étaient vivant en fin de compte...j'étais content pour elle. La mère de Morgane, qui lui ressemblait énormément, pleura de bonheur. Elle avait du se morfondre. Tout le monde se trouva très gêné par la situation mais personne ne dit rien.

- Tu m'as tellement manqué, murmura Morgane. Je suis tellement heureuse de te voir en vie. J'ai cru ne jamais te revoir.

- Moi aussi...dit-elle en l'embrassant. J'ai eu tellement... peur.

J'ai tout de suite que quelque chose dans sa voix n'allait pas. Elle était contente de voir sa fille mais aussi triste...

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Morgane, qui avait du entendre elle aussi que quelque chose n'allait pas. Et d'ailleurs Papa ne vient pas ? Il est au travail ?

- Justement...soufflât-elle en pleurant de plus belle. Mais cette fois ce n'était pas des larmes de bonheur.

La mère n'eut besoin de rien dire d'autre. Morgane, se mit elle aussi à pleurer. J'aurait tellement voulu avoir tort d'avoir pensé que ses parents étaient morts... J'avais l'impression que la Terre entière était contre nous.  Je ne pouvais qu'imaginer la tristesse de Morgane et de sa mère. J'avais eu tellement peur lorsque Jacob était tombé dans le coma après la bombe... 

La Ligue des Ombres: La pierre du PhoenixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant