La Ligue des Ombres: La pierre du Phoenix

Chapitre 20

Depuis 5 minutes, il ne faisait que sourire et regarder son poignet. Il me faisais pitié, prendre une partie d'une personne et se l'approprier, et s'en réjouir... Je le détestais...Une partie de moi était partie avec lui, je sentais un trou dans mon coeur, qui saignait... Mon nez s'était remis à saigner lui aussi. Mais il ne fallait pas que je m'effondre maintenant. Je devais faire avec et me débrouiller... Mr Wartsiff ne pouvait pas être mon frère, et ne le serait jamais. Il finit par se relever.

- Toute cette puissance que j'ai en moi... C'est extraordinaire, souffla-t-il. Je la sens dans mes veines. Maintenant, je vais pouvoir m'approprier les autres pouvoirs, et une fois que je les aurais tous, je formerais la Boucle et le but de la Ligue des Ombres sera enfin accompli...

Je le laissais dans son délire, pendant que je cherchais une issue...Les gardes avaient les yeux fixés sur leur maître. Je pouvais peut-être rejoindre Antoine, mais je ne les avais pas ralenti, et j'avais toujours les mains emprisonnées Donc, hors de question...Mais je n'avais plus mes pouvoirs, et sans, je ne savais pas quoi faire. Je devais attendre... Mr Wartsiff finit par retrouver ses esprits, et je revis dans ses yeux une lueur malsaine.

- Comment je fais pour les utiliser ? Me demanda-t-il.

Je ne répondais pas. Il avait eu ce qu'il voulait, je n'allais pas en plus l'aider à devenir plus fort.

- Tu as eu ce que tu voulais, maintenant, libère-nous, déclarais-je.

- À quoi sert d'avoir des pouvoirs quand tu ne peux pas les utiliser ?

- C'est pas mon problème ! m'exclamais-je.

- Maintenant si, répondit-t-il sèchement. Souviens-toi que j'ai Emma. Ramenez-le à sa cellule. Je vais prendre le temps de m'habituer à ce que je ressent et après tu viendras m'aider à contrôler mes pouvoirs.

- Mes pouvoirs tu veux dire, dis-je furieux.

Les gardes, me sortirent je ne sais comment les mains du bloc de métal et m'emmenèrent en dehors de la pièce. Mr Wartsiff s'en fichait complément de ce que je pouvais dire...Je n'avais jamais vu quelqu'un d'aussi égoïste.

Nous refîmes pour la troisième fois le même chemin, mais dans l'ascenseur, je remarquais une chose que je n'avais pas vu auparavant : l'un des gardes avait tapé sur le clavier: -10 A3. Dans un ascenseur normal, il n'y avait pas autant de chiffres, et pas du tout de lettre...-10 signifiait l'étage, mais que désignait A3 ? Le clavier était beaucoup plus grand par rapport à un clavier d'ascenseur normal.

Ils me re-enfermèrent dans ma cellule en m'attachant cette fois au mur. Dans certains appartements, la lettre plus le numéro signifiait le couloir: la lettre et la chambre : le numéro. Donc, ce qui voudrait dire, si mon intuition était juste, que dans ce sous-sol secret, le mot de passe était le numéro de la cellule...Ce qui permettait de le cacher aux yeux des autorités. Il y avait donc quelques couloirs et cellules...

Et si je n'avais pas vu d'autres cellules...C'est peut-être​ parce que A3 était le numéro de ma cellule, et lorsqu'on tape le numéro d'une cellule, il n'y a uniquement celle-ci qui s'ouvre. Je n'avais jamais vu ma cellule fermée, de l'extérieur...Ce qui expliquait tout ! Si je tapais par exemple -10 B2, la cellule B2 serait ouverte et toutes les autres seraient fermées dont la mienne aussi. Donc -10 et le numéro de la cellule était le mot de passe pour ouvrir celle-ci. C'était très ingénieux.. Mr Wartsiff avait du dépenser des millions pour faire construire ces cellules invisibles si on ne connait pas le code, depuis l'ascenseur. Et de plus, l'ascenseur était l'unique voie d'accès, ce qui réduisait considérablement les issues !

Antoine avait du le savoir et donc savoir comment ouvrir la cellule d'Emma. Si seulement je n'avais pas sous-estimé mon ennemi...Je m'en souviendrais désormais. À cause de cette erreur j'avais perdu une partie de moi...

Après cette réflexion intense qui m'avais permis de déchiffrer le moyen d'accès de ma cellule, je ne sais comment, j'étais épuisé. Car je venais de trouver la solution tout seul en voyant quelqu'un taper quelques chiffres en trop dans un ascenseur... Je n'avais en tout cas pas perdu mon instinct et ma logique.

Mes paupières, devenues lourdes se refermèrent dans une situation des plus inconfortable...Je m'endormis.

***
Dès que je fermai les paupières, je me sentis... aspiré. Aspiré dans un rêve forcé. Je pouvais me débattre dans le noir, je me dirigeais toujours droit devant moi, comme une barre de fer à un aimant. Normalement, quand j'avais un cauchemar, j'arrivais à m'en échapper avant qu'il ne commence..Je me réveillais ensuite en sursaut. Mais cette fois, ce n'était pas pareil, j'étais impuissant. Je continuais lentement de flotter vers le même endroit, lorsque je distinguai une lumière, elle aussi droit devant moi. Au plus je me dirigeais vers elle, plus elle était grande et intense. Je finis par ne plus pouvoir la regarder et fermais les yeux. Lorsque je les rouvrais, je me trouvais sur un sol froid et blanc, je ne savais pas ce que c'était...

Je ne voyais rien d'autre à part ce sol qui semblait aller jusqu'à l'infini. Je restais quelques secondes à me retourner pour savoir où je me trouvais mais il n'y avait toujours rien. Je finis cependant par entendre du bruit: des pas. Des personnes arrivaient... Au début, je ne vis rien, puis cinq silhouettes apparurent a quelques pas devant moi.

Elles étaient toutes gigantesques. Elles s'approchèrent de moi et je pu enfin les distinguer, il s'agissait de trois femmes et deux hommes. Elles étaient différents les uns des autres, l'une était rousse, à la peau blanche comme de l'ivoire et aux yeux verts, un autre brun, la peau mat et aux yeux chocolats, une autre aux cheveux blonds courts et aux yeux bleus, etc... Mais il avaient tous une dignité et une puissance majestueuse.

En les regardant, je ne pu m'empêcher de les trouver tous beaux. Ils étaient parfais. Je ne savais pas qui ils étaient mais je les voyais avec tellement de détails, qu'ils me paraissaient réels...

- Bonjour Matthew, finit par dire la femme aux cheveux rouges. Je sais que tout cela doit te sembler irréel mais en réalité, ça l'est...

- Qui êtes-vous ?demandais-je d'une petite voix, intimidé.

- Personne ne t'as parlé de nous ? répondit-elle, sincèrement surprise. Je ne pensais pas que nous tomberions dans l'oubli si rapidement.. mais bon, passons. Nous sommes les cinq dieux originels...