Chapitre 18

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Je vis Michel se crisper et sa femme chercher dans ses yeux du réconfort. Tandis que moi, je sentais le regard d'Emma sur moi. Je savais ce qu'elle allait dire mais je n'avais pas envie d'entendre "N'y vas pas! Ça ne servira à rien ! ". Il n'y avait pas d'autres solutions.

J'étais venu ici, et Michel et sa famille étaient en danger par ma présence. Où que j'aille, je mettais des innocents en danger... Avant qu'Emma ne me retienne, j'ouvris la trappe et sortis. Je refermais la trappe et remis le tapis par-dessus. J'espérais que personne ne viendrais ma rejoindre.

Je sortis de la pièce. Dans le couloir, il n'y avait personne. Je suppose qu'ils devaient être dans la plus grande pièce de la villa: le salon. Je ne me rappelais pas exactement quel chemin prendre tellement la maison était grande ! Mais je finis par me repérer, et me dirigeais vers le salon. En effet, de nombreux hommes masqués s'y trouvaient, n'essayant pas de se cacher. Dés qu'ils me virent, ils s'approchèrent et me mirent des menottes. Je ne savais pas s'ils espéraient m'arrêter avec de simples menottes !

Je voulais qu'ils m'emmènent loin d'ici, et une fois loin, je m'échapperais grâce à mes pouvoirs.

- Où sont les autres ? demanda un homme carré qui s'approcha de moi, sûrement le chef de ces hommes.

- Quels autres ? répliquais-je, prenant un air innocent....

Il me mit une gifle magistrale. Je ne m'y attendais pas à celle-là ! Il n'était vraiment pas drôle. Elle faisait mal au début mais après je ne sentais plus rien. Rien que pour l'énerver, je ne savais pas pourquoi, mais j'avais envie de faire pleins de blagues, de le rendre fou. Peut-être qu'après les révélations de Michel, je voulais extérioriser ma frustration et ma colère...

- Où sont les autres ? répéta-t-il.

- Mais... vous n'êtes pas au courant ? Des hommes armés sont dans la villa ? S'il y avait des gens ici, je pense qu'ils ne sortiraient pas tout de suite de leurs cachettes !

Il me remis une gifle, plus fort cette fois. Mais encore une fois, je ne voulais plus m'arrêter.

- Vous n'êtes là que pour moi de toutes façons, c'est ce que vous avez dis en tout cas... sauf si vous ne vous en rappelez pas. Alzheimer ? Faut prendre la retraite !

Il me mit un poing en plein dans le nez, désormais cassé, un crack se fit entendre et je sentis du sang dans ma bouche. Ça faisait bien plus mal qu'une gifle! Je ne pouvais même pas essuyer le sang qui coulait sur mon menton, étant menotté.

- Où sont-ils ? hurla-t-il.

-...

J'allais encore dire quelque chose d'idiot lorsque Emma entra dans la pièce.

- Il n'y a que moi, déclara-t-elle.

- Mensonge ! beugla l'homme encore une fois. Mais de toute façon, c'est toi qu'on voulait.

Pourquoi voulait-ils l'emmener avec moi ?

- Non, elle n'a rien fait, dis-je en changeant radicalement de ton. S'il vous plait, laissez-là !

Je ne voulais pas qu'elle soit menottée elle aussi, mais c'est pourtant ce que deux hommes firent sous mes yeux. Je m'approchais du premier et lui mit le genoux dans l'entrejambe. Il hurla. Avant que je ne m'attaque au deuxième, le chef me planta une seringue dans le cou. Je tombai immédiatement dans un sommeil forcé.

***

Je voulais me réveiller, mais mes paupières m'en empêchaient. Elle étaient lourdes comme du plomb.

Emma avait été négligente, ou stupide ? Elle n'aurait jamais du me suivre, et de plus pourquoi les hommes de mon frère voulaient Emma ? C'était absurde ! Il ne voulaient que moi pour mes pouvoir alors pourquoi elle ? Peut-être était-ce parce que elle était ma petite amie ? Je n'en savais rien mais je ne la laisserais pas tomber...

La Ligue des Ombres: La pierre du PhoenixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant