8. SMITH

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AVERTISSEMENT : CHAPITRE HAUT EN ÉMOTIONS !

"Mon coeur devient plus dur, plus froid, à l'intérieur de ma poitrine..."

**

Lorsque je me gare sur le parking de l'hôpital où se trouve ma mère, mes mains tremblent, m'avouant à moi même, à quel point la peur qui m'attaque, est irritante et sans fin. Malheureusement, je me dois d'avancer et de passer ces portes ; afin de savoir ce qui se trame derrière ce message. Alors après avoir pris une très grande respiration, je m'avance à l'intérieur de cet hôpital, que j'ai toujours haïs. Puis je me dirige vers l'accueil, où une charmante demoiselle est assise derrière un écriteau.

- Bonjour monsieur, que puis-je faire pour vous ? me demande t-elle, un sourire éblouissant sur le visage.

Mes émotions sont tellement décuplées à ce moment là. Je ne comprends pas comment des gens peuvent être heureux, alors que dans cet hôpital des hommes, des femmes et des enfants meurent à l'intérieur de celui ci ; chaque années. Bien sûr, qu'il faut être aimable avec les visiteurs, mais tout le monde à le droit de faire ressortir sa tristesse ; comme moi maintenant.

Oh la la, ça va plus du tout, moi.

- J'aimerais rendre visite à Pénélope Smith, s'il vous plaît.

- Elle a été transféré au première étage, chambre 104, elle chuchote doucement.

Je tourne alors la tête vers un homme âgé qui dort, non loin de nous. Je souris à cette femme en vain, avant de rejoindre l'ascenseur qui a été l'acteur de mes nombreux cauchemars. J'appuie ensuite sur le bouton du premier étage, et j'attends patiemment que les portes de cet objet de malheur, s'ouvrent. Au bout de quelques minutes, mon souhait se réalise, et j'inspire enfin. Je marche dans les couloirs, à petit pas, cherchant désespéramment la chambre 104. Et lorsque j'arrive enfin devant celle ci, mon pouls s'accélère, ainsi que mes tremblements. L'adrénaline que j'ai ressenti durant mon excès de vitesse, a disparu, ne laissant aucune trace visible.

Avant même que je pose ma main sur la poignée de la porte, celle ci s'ouvre brutalement. Frank se trouve devant moi, les yeux rouges et les joues légèrement boursouflées. Je fronce les sourcils, méfiant, avant de le pousser pour passer. Moi qui avait peur qu'il l'ait frappé, je me suis bien trompé. Ma mère est allongée sur son lit d'hôpital, l'air paisible, les yeux fermés. Sans réfléchir, je m'assois sur la chaise qui est positionnée près d'elle. Puis dans un geste délicat, je prends sa main dans la mienne. Je la regarde tendrement, avant de jeter un coup d'oeil vers Frank, qui nous observe étrangement.

- C'est toi qui m'a envoyé ce message ? je lance, d'un ton sec.

Celui ci vient tout à coup s'asseoir en face de moi, de l'autre côté du lit de ma mère. Une larme coule sur son visage, lorsqu'il observe celle ci. Ce n'est que du baratin, ma parole ! Peut-être que s'il était resté avec nous, maman n'aurait pas eu cette maladie de merde !

- Oui, me répond t-il, doucement. Les médecins m'ont expliqué qu'elle avait fait une chute de tension, et qu'il l'avait emmené au bloc afin de savoir ce qui avait bien pu se passer. Ils l'ont ensuite soulagé avec quelque chose dont je ne peux me rappeler le nom. Et puis ils l'ont ramené ici.

- Et tu es donc le héro, à qui ils ont téléphoné ? je crache, ironiquement.

- Oui, ils m'ont téléphoné en premier, mais ça ne veut rien dire, Sam.

Je mets à rire aussi fort que je peux, oubliant tout les problèmes autour de nous, l'espace d'une minute ou deux. Mon père fronce les sourcils, surpris de mon comportement.

FIGHT FOR US 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant