33.SMITH (fin)

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/!\ ATTENTION : Voici le dernier chapitre de ce tome ! Alors prenez le temps et régalez-vous mes petits loups ! Bonne lecture à toutes et à tous !! /!\


Le panneau de New York se déploie sous mes yeux, et je sens enfin un petit poids s'enlever de ma poitrine. Je sais que je suis loin d'avoir terminé mon voyage, mais j'ai envie de la voir. J'ai envie de voir que Lucie est à mes côtés et qu'elle est saine et sauve. Même si je pense que le résultat que je m'apprête à voir, n'est pas celui que je veux voir. Je ne sais vraiment pas à quoi m'attendre, avec tout ce que m'a raconté George et le fait que Lucie ne réponde jamais à son téléphone. C'est compliqué à interpréter. Il y a diverses possibilités, et celle qui revient le plus, c'est que Alban a peut être osé lever la main sur elle, une fois de plus. Si c'était le cas, je ne sais pas comment je réagirais.

Je suis un gars impulsif, qui se sert de ses poings pour régler les problèmes. Mais en entamant cette belle journée avec Lucie, je me suis découvert une partie douce et attentionnée qui devait veillée tout au fond de moi pour s'ouvrir au moment propice. Cela ne m'étonne pas que mon côté posé s'est révélé en présence de Lucie, puisqu'elle est comme cela, elle. Douce, calme et à l'écoute des gens. Bien sûr, elle a ses faiblesses, comme tout le monde, comme moi. C'est normal. Et d'autant plus normal depuis que je sais une petite partie de ce qu'elle a subit avec ce gars, qui en fin de compte n'en vaut pas la peine pour moi. Mais comme l'a dit son père, elle est altruiste depuis sa naissance, alors je ne peux pas vraiment lui en vouloir.

Si je la retrouve couverte de traces, de pleurs, de bleus, ou je ne sais quoi qui trahirait le fait que quelqu'un l'ait frappé, je sens que la culpabilité va me ronger le sang. Une fois de plus, je n'aurais pas réussi à la sauver des griffes du monstre dans l'histoire. Apparemment, j'arrive toujours en retard. Cette fois, j'espère arriver à temps.

J'appuie sur l'accélérateur, mais décidément aujourd'hui, les malheurs s'abattent sur moi comme des éclairs. Encore un accident. Cette fois ci, il n'a pas l'air d'avoir de mort ni de blessés. Si j'en crois ce que j'entends des passants qui se parlent — qui hurlent plutôt — entre eux, une voiture a grillé un feux rouge et a foncé dans une autre voiture, qui elle n'était pas en tord. Déjà, je ne comprends pas pourquoi les gens grillent des feux. Ils ne pensent même pas aux flics, qui pourraient leur coller au cul après. Mais parfois, leur infractions sont justifiées. Moi aussi, j'aurai pu filer parce que la fille à laquelle je suis en train de m'attacher de en plus en plus, court un grave danger. Ouais, j'aurai pu le faire.

Les différents klaxons entament un chant, tandis que les deux personnes responsables de cet accident, sont en train de remplir un constat. Il est vrai que très vite, mes nerfs commencent à monter, au fur et à mesure que je vois la nuit tomber et que l'heure tourner. Les gens rouspètent encore en actionnant à tout bout de champ, leurs klaxons. Je commence à en avoir marre et mes oreilles sont du même avis.

Lorsque je vois une voiture filer à tout allure en prenant la deuxième file, je décide de faire pareil. Je vérifie mon angle mort tout en manoeuvrant. Assez facilement, je prends ma place et je trace ma route. Les immeubles qui m'entourent se ressemblent tous et leurs lumières m'éblouis tellement elles sont fortes. Je dois dire que cette ville est magnifique quand la nuit tombe vraiment. Mais l'inconvénient, c'est qu'elle est immense.

Je continus ma route, en ouvrant légèrement ma vitre. Il me faut de l'air et tout de suite. Je sens que je vais étouffer, même si en ce moment je dois être en train de respirer la pollution à plein poumon. Tant pis, après tout, je ne vais pas en mourir. Pas tout de suite en tout cas.

Je suis les voitures sans me poser de question, en regardant de temps en temps le plan que George m'a donné par conversation téléphonique. J'avoue que ce n'est pas la meilleure solution, mais au moins, j'ai une route à prendre. Même si ce n'est pas exactement celle ci, je me dis que je retomberais toujours sur mes pas. En plus, il y a des rues partout et des bifurcations. C'est facile pour se perdre, mais aussi pour revenir sur le point de départ et tout recommencer.

FIGHT FOR US 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant