11. LUCIE

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"C'est un souvenir horrible..."

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Je me retrouve allongée dans mon lit, les draps relevés sur mon corps à moitié dénudé, lorsque je vois le jour se lever au loin. Soudainement, je me souviens m'être assoupie sur l'épaule d'Alban, devant la télévision. C'est donc lui, qui m'a ramené dans ma chambre, et qui m'a déshabillé. Dans un réflexe, je touche mes bras et mes mains, dont la texture moite et humide, me fait faire une grimace. L'envie de prendre une douche est plus qu'omniprésente dans mon esprit. D'un geste vif, je me lève pour partir en direction de la salle de bain.

- Tu as bien dormi ? me souffle subitement, Alban.

Un simple sourire vient se dessiner sur mes lèvres, lorsque je retourne pour l'apercevoir, adossé au mur près de moi. Avant de répondre, j'observe son visage, qui étrangement, est lumineux aujourd'hui.

- Hum, oui, je pense. Et toi ? je lui retourne la question.

Il faut dès maintenant que nous apprenions à avoir une conversation normale, sans que tout dégénère. Les choses ne sont peut être plus si catastrophiques qu'avant, mais il reste toujours une part démoniaque en lui. Une part dont je dois l'aider à se débarrasser petit à petit. C'est d'ailleurs pour ça que je compte rappeler les services psychiatriques, dès qu'il sera hors d'état de me nuire. Je me dois d'être prudente, avec lui.

- Je pense aussi, il me sourit calmement.

Je hoche la tête dans un mouvement lent, avant de me diriger vers la porte de la salle de bain. Seulement, Alban n'a visiblement pas finit de me parler, lorsque j'entends son raclement de gorge résonné dans le couloir.

- Avant que tu ne prennes ta douche, je voulais te prévenir que mes amis ne vont par tarder à arriver.

Ses amis ?

Ses amis de la fac de droit ?

Je reste pendant un moment à fixer la porte d'entrée, qui se trouve derrière Alban, à quelques mètres. Alban ressent brutalement mon stresse ; je peux le voir à son expression.

- Ça te dérange ?

- De quoi ? je réponds, sonnée.

- Que mes amis viennent à la maison ? il m'explique, sous la réserve.

Bien au contraire.

C'est juste que je ne veux pas que les choses tournent mal. Alban s'est déjà engagé dans un mensonge, la dernière fois que Lydia est venue. Et il suffirait d'un petit dérapage de ma part ou de la sienne, pour raviver la colère qui sommeil en lui. Sauf que visiblement, Alban n'a aucune envie de partager ce côté là de sa personnalité, avec ses amis ; ce que je peux tout à fait comprendre après tout.

- Non, je suis contente pour toi, je souris timidement.

- Je suis rassuré, Lucie. Tu avais l'air si préoccupée, il y a quelques secondes, rapplique t-il, d'une voix inquiète.

Alban s'approche de moi, pour me prendre dans ses bras, délicatement. Puis après ça, il m'embrasse lourdement, en plaçant ses mains sur mes joues. Je tente en vain de le repousser, mais je pense directement aux conséquences de mon actes. C'est comme si mon cerveau était réglé pour ne plus jamais le froisser.

- Tu verras, tout se passeras bien, il me chuchote, en déposant ensuite un léger baiser sur mon front. Et puis, je suis là pour toi, maintenant.

FIGHT FOR US 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant