Chapitre XV

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La lame couru le long de mon échine, juste entre les deux scapulum. De gauche à droite, arrivé à l'extrémité elle descendit jusqu'en bas de mon dos. Elle fit de même avec le côté gauche. Et pour terminé son rectangle parfait elle sectionna les chairs de mon bassin. Avec une minutie extrême elle prit le temps de décoller chaque côté d'une suprême lenteur. Elle prenait un malin plaisir à faire souffrir. La douleur s'insinuait par tout les pores de mes nerfs. Je serrais les dents à m'en casser la mâchoire. J'avais les nerfs à vif dans tout les sens du termes. Malgré toute les tortures et douleurs que j'avais pu enduré celle ci était une des plus douloureuse. Jamais je ne lui ferai le plaisir de laisser sortir le moindre son de ma bouche. Elle décolla chaque centimètre carré. Malgré la drogue qui courrait dans mes veines je sentais la douleur et grâce à celle-ci mon esprit devenait de plus en plus clair.  N'étant pas satisfaite du résultat, la femme se mis à faire glisser lentement son doigt sur mes muscles dorsaux. Je me mordis la lèvre inférieure jusqu'au sang. Juliette avait des larmes silencieuses qui coulaient le long de ses joues. Une choses se brisa quelque peu à l'intérieur de moi. Je n'aimais pas voir les perles salées glisser le long de ses joues.
Mon esprit devint un peu plus lucide au fur et à mesure de la torture. Stupide sédatifs. Je ne pouvais pas laisser Loup prendre le dessus. Émotionnellement la douleur n'était pas suffisante pour provoquer une rage meurtrière. C'était arrivé il y a un certain déjà. J'essayais chaque jour de me contrôler le mieux possible. Depuis l'arrivée de Juliette au lycée, mon contrôle s'ébréchait. Je devenais plus irritable, et surtout Loup avait tendance à vouloir prendre le dessus et massacrer les gens l'entourant. J'avais un sérieux problème sur les bras.
L'inconnue commença à laisser plusieurs entailles plus ou moins profondes. La rage commençait à monter. Les sédatifs ne faisait plus correctement effet. Un rapide coup d'œil à la poche et je me rendis compte qu'elle était presque terminée. Depuis combien de temps me torturait-elle ? Et comment était-elle au courant pour ma situation ? Tant de questions sans réponses. Après quelques coups bien placés je fis, ce qui semblait improbable pour un monstre, semblant de tomber dans les pommes. Je fermais les yeux comme si la douleur était insupportable. J'avais eut cet éclair de génie, si je puis dire, pour en apprendre un peu plus sur cette personne.
À mon plus grand étonnement cela sembla fonctionner. La jeune femme à la démarche féline débuta une conversation pour le moins étrange avec Juliette.
- Tu ne m'avais pas menti chérie.
- Je ne te mens jamais surtout quand il s'agit de partir en chasse.
Je restais sans voix Juliette me l'avait mise à l'envers. Elle s'était servit de moi. Un éclair traversa mon esprit et tout se mit en place à mesure de leur conversation.
- Je vais avoir une magnifique toile pour peindre.
- On est vraiment diabolique Lucy.
- Je sais mais comment tu as fait pour qu'elle te tombe dans la main comme ça ?
- Je lui ai laissé croire qu'il y avait peut être moyen, ricana Juliette. Et surtout je l'ai pas rejeté comme tout les autres. C'était tellement simple de la piéger que ça en est presque pathétique. Par contre je savais pas qu'elle pouvait tomber dans les pommes. Ça ne devrait pas être impossible au vu de sa condition ?
Loup bouillonnait de rage. La trahison était inacceptable. C'était bien la pire des choses qui pouvait arriver. Sous mes paupières closes je sentis le changement opérer mes prunelles prirent leurs teintes jaunes caractéristiques.
- Tu es vraiment incroyable. Tu l'as manipulé tellement bien. Sur cette toile parfaite je peindrai ton portrait mon amour.
La voix mielleuse de cette Lucy m'exaspérait.
Dans mon esprit repassait tout les passages avec Juliette. Elle n'avait pas semblé surprise la première fois qu'elle s'était retrouvé face à un énorme loup. Elle avait eut certes un peu peur mais était-ce réel ou bien avait-elle juste peur que je découvre son secret ? La fois où elle avait vu mes blessures, et ou j'avais faillit la tuer sa réaction était des plus incompréhensible. Mon cerveau surchauffait, tout les éléments se mettaient en place, les pièces du puzzle s'assemblaient d'elles mêmes.
- J'ai bien cru me faire prendre quand je me suis retrouver devant ce loup. Je n'étais pas sûre que ce soit bel et bien un lycanthrope mais avec ça j'ai eut confirmation de mes soupçons.
Voilà que Juliette venait de répondre spontanément à ma question muette.
- Tu te rends compte Juliette depuis le temps qu'on attendait ça. Et dire qu'elle voulait encore te protéger de moi. Comment pourrais-je te faire du mal ? Fini-t-elle.
J'entendis alors un bruit de baiser humide. Le bruit de vêtements qui glisse sur la peau. Elles n'allaient tout de même pas s'envoyer en l'air juste sous mon nez si ? Un léger gémissement s'échappa des lèvres de Lucy. J'entrouvris à peine les yeux pour tomber sur un spectacle dont je me serai bien passé. Juliette la tête dans le cou de Lucy entrain de l'embrasser. Les mains de Lucy sous le t-shirt de cette menteuse. S'en était trop. Je sentis quelque chose se briser à l'intérieur de moi, comme une barrière qui cédait face à un assaut brutal. J'ouvrai grand les paupières, laissant apparaître un regard assassin. Un grondement sourd, venu du plus profond de mes entrailles, bien plus grave et violent qu'habituellement, s'échappa de mes lèvres retroussées. Mes blessures cicatrisaient sans attendre, jamais je n'avais cicatrisé comme ça. Le peu de sédatifs qu'il restait ne me faisait plus aucun effet. J'étais libre. Deux têtes de tournèrent dans ma direction. L'incrédulité se lissait clairement sur leur visage. J'étais loin de la rage meurtrière, j'étais lucide ce qui était le plus surprenant.
Lucy se leva de sur Juliette d'un seul coup me faisant face. Les liens qui entravaient mes membres ne résistaient pas bien longtemps. Ma force s'était décuplée. Je m'approchait lentement de Lucy. Saisissant son bras je le lui arrachais. Un cri de douleur et d'agonie retenti à mes oreilles. Du sang gicla m'éclaboussant le visage et les mains. Un sourire sadique étira insensiblement mes lèvres. Je décidais de faire taire cette fille, qui un peu plus tôt se sentait tellement puissante. Je laissais ma main gauche se transformer en griffes acérées. Élançant mon bras dans sa direction, sa tête tomba sur le sol. Avant de s'écrouler, un geyser de sang s'échappa du tronc de ma victime. Mon visage ainsi que mes vêtements étaient d'un rouge écarlate. Enjambant le corps sans vie je me dirigeais droit sur Juliette. Pas de pitié. Un coup de patte et le haut de la boite crânienne se détacha du reste du corps laissant juste la mâchoire inférieure encore accrochée.

Instincts bestiauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant