Chapitre XX

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Je rentrais rapidement à la maison. Je rangeais telle une maniaque. Chaque place à sa chose et chaque choses à sa place voilà ma devise. De plus ici je n'avais rien de compromettant hormis mon mac. Mais pour me retrouver grâce à mon adresse IP, c'était chose impossible. Je passais par une multitude de serveurs et mon adresse IP changeait toute les dix secondes voir moins. En parlant de ça il fallait bien que je fasse un petit tour sur le dark web. Tiens un ordre de mission. C'est quoi ça encore ? Dead avait pris des vacances.

Ordre de mission :
Sofia Cabello, 8ans, choix de la mort : asphyxie. 1.000.000$

Je répondais au message.

Dead :
Je ne tue pas les enfants. En plus de ça personne ne touchera à un cheveu de cette petite.

Je sais je l'ai clairement menacé. J'avais fait mes petites recherches entre temps. Petite sœur de Camila Cabello, chanteuse du groupe des Fifth Harmony. La petite fille que j'avais rencontré un peu plus tôt dans la journée.
Jamais on ne toucherait à un seul cheveu de cette enfant, j'en faisais le serment.

Ordre de mission :
Est-ce une menace Dead ? Jusqu'où serais-tu capable d'aller pour sauver cette petite ? Serais-tu prêt à sacrifier ta vie s'il le fallait ?

Dead :
Vous ne me connaissez pas. Et vous avez très bien compris c'est bien une menace. Je détruirai quiconque s'en prendra à cette petite fille ou à n'importe quelle personne, à qui j'aurais accordé ma protection. Est-ce bien clair ?

Ordre de mission :
Limpide attention à vous Dead vous venez de froisser la mauvaise personne.

Je ne répondais plus au message de provocation de cet individu. Il allait me le payer.
Je recherchais son adresse. Pas bien difficile à trouver d'ailleurs Mr. Miles.
Un riche homme d'affaires qui avait bâti son empire grâce à la drogue et à la prostitution. Il faisait venir de jeunes filles de pays pauvres tels que l'Afrique ou encore des pays d'Europe de l'Est. Une vraie raclure. Je me demandais comment il avait fait pour passer entre les mailles du filet. Aucun contrat n'avait été mis sur sa tête. Je continuais à regarder, chercher chaque détails de sa vie. Je le traquais tel une bête, parce que voilà ce qu'il était une bête, un nuisible.
J'enfilai mon long manteau en cuir noir, le même que celui de Van Helsing. La capuche sur la tête, je montais sur le toit. Je passais de toit en toit à une vitesse surnaturelle. J'arrivais juste au dessus de chez lui. Le soleil commençait à décliner à l'horizon. Parfait. Je coinçais entre mes dents une  longue dague. Je me glissais à l'intérieur sans un bruit. Il était dans son bureau concentré sur son ordinateur. Tel un fantôme je me retrouvais derrière lui. Il n'avait rien vu venir. Il avait voulu jouer, on allait jouer. J'allais faire passer un message.
Un calme froid régnait dans mon corps et mon esprit. Ce n'était pas la première fois que j'allais prendre la vie de quelqu'un mais sûrement la première pour protéger une personne qui m'était encore inconnue. Je m'approchai de lui comme la mort elle-même. La faucheuse me poursuivait. Elle suivait mon sillage, récoltant les âmes que je lui envoyais. Je ne ressentais rien. Aucune émotions ne transparaissaient dans mon regard, dur et froid comme la lame que je tenais maintenant entre mes doigts. J'avais enfilé mon plus beau masque ou bien est-ce juste mon réel visage ? Celui que je dissimulais derrière des sourires ou cette petite lumière que j'arrivais à faire briller dans mes yeux. J'appliquais une main sur la bouche de cet homme brun au tempes grisonnantes. Il devait avoir la cinquantaine bien tassé.
- Ne bouge pas. Tu as voulu jouer, tu as perdu. Game over Mr. Miles.
Sur ces mots je lui tranchais la gorge, d'un geste net et précis. J'avais sectionné la jugulaire. Un geyser de sang se répandu sur son bureau en bois jusque là immaculé. Je pouvais entendre et savourer les gargouillis qui émanait de sa bouche. Je sentais la vie quitter peu à peu son corps. Dans un dernier soubresaut, il rendit l'âme. De la pointe de la lame j'écrivis un message.
C'était la première fois que je laissais un message mais je pensais qu'il était nécessaire cette fois-ci.
Je partis comme j'étais venue ne laissant aucune traces de mon passage en dehors du corps encore chaud qui gisait dans le bureau.
Je retirais une certaine satisfaction de cet assassina.
Avant de partir j'avais bien évidemment retiré l'annonce du dark web.
Je rentrais directement chez moi. Je jetais un coup d'œil à mon téléphone, qui était resté  sur l'îlot central de la cuisine. Tiens un message. Je regarderai plus tard après m'être débarrassé de mon manteau. Je le rangeai de façon à ce que personne ne puisse le trouver.
Me dirigeant vers la cuisine, je pris une bière dans le frigidaire.

Allyson :
Bonsoir Dead, n'est-ce pas une erreur de ta part de me contacter par téléphone ? Sinon bien sûr qu'il n'est pas question de te tendre un piège. On sera la mais à quelle heure faut-il y être ?

June :
11:00pm. Et personne ne pourra remonter ce numéro de toute manière.

Je m'installais sur le canapé et allumais la télévision. Rien de mieux qu'une bonne bière après un meurtre. Je mis les informations et admirai mon œuvre. On se serait cru dans une exposition. C'était sa maîtresse qui l'avait retrouvé. En plus d'avoir laissé un message, j'avais mis en évidence tout les trafics qu'il faisait. On ne parlait que de Dead au informations. J'éteignis la maison et me déshabillais. Je voulais aller faire un tour dehors sous ma forme animal.
Je me laissais gagner par la transformation. Mes os se brisaient et se ressoudaient. Je ne souffrais plus comme avant. Elle se passa sans accroc. Je sortis par la fenêtre ouverte prévue à cet effet.
Miami de nuit, rien de plus beau. Je partis sur la plage. Je courrais à en perdre haleine. L'eau éclaboussant mon pelage ébène.

Instincts bestiauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant