Chapitre XXV

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Je ne savais pas où me mettre ni si je devais dire la vérité ou bien mentir. Au vu des regards je penchais plus pour la vérité.

- C'est simple. Il m'a proposé un contrat. J'ai refusé. Il a menacé et j'ai fait un exemple.
- Quel était le prix ?
- 1.000.000$
- Tu as refusé un contrat à 1.000.000 ?
Toute étaient stupéfaite.
- J'ai un code et des principes que je respecte à la lettre.
Ce fut au tour des filles de rigoler. Qu'est-ce qui a de marrant ?
- Toi ? Un tueur à gage ? T'as des principes et un code ? Parvint à s'exprimer Lauren entre deux éclats de rire.
- Oui je ne tue ni les enfants, ni les animaux et avant d'accepter un contrat je vérifie qui le contracte et qui est la cible.
- Donc le monsieur a voulu tuer un chien ? Cette fois-ci se fut Dinah qui parla.
- Non c'était Sofia Cabello la cible, répondis-je froidement. Cela leur fit l'effet d'une douche froide. Plus aucune ne bougeaient ou ne parlaient. Je ne voulais pas entrer dans les détails. Les visages devinrent blancs. Même Normani était presque blanche comme un linge. Je comprends que ça puisse choquer. Je ne pouvais m'empêcher d'essayer de les rassurer.

- J'ai refusé et menacé cet individu. Il ne m'a pas pris au sérieux. Alors j'ai décidé d'en faire un exemple. Il n'y a plus de contrat et personne ne vous touchera. Vous êtes sous ma protection.

Elles reprirent un peu de couleur mais la peur parvenait toujours à mes narines. Je ne comprenais pas pourquoi cette fois-ci cette sensation était désagréable. D'habitude le fait que les gens soient mort de trouille. Je penses que Loup les appréciait. Il était temps de faire place au rituel. C'était bien un rituel qui allait avoir lieu mais nous devions avant tout changer d'endroit. Cela faisait trop longtemps que nous étions au même endroit.

- Suivez moi. On est plus en sécurité ici pour ce qu'il y a à faire.

Sans un mot de plus je pris la route. Elles me suivirent dans un silence pesant. Je passais par diverse route. Marchant depuis une grosse demi heure, je vis que Sofia commençait à fatiguer. Je posais alors un genou au sol pour la faire monter sur mon dos. Elle comprit immédiatement et se jeta sur mon dos. Je me relevais sans difficulté. Nous reprenons la route et je fis un nombre incalculable de détours. Ce n'est qu'après une heure et demi que nous arrivions chez moi. J'avais tourné encore et encore afin de m'assurer qu'aucune ne pourraient reconnaître le chemin. Je prenais un risque en les amenant dans mon antre. Personne n'y avait jamais mis les pieds. Vous me direz en même temps t'as aménagé y a trois jours même pas. J'ouvris la porte et les laissaient passer devant. Une fois tout le monde à l'intérieur je vérifiais les alentours, m'assurant ainsi que personne nous avait suivit. Le champ libre je fermais. Je déposais Sofia sur le sol et elle parti directement dans les bras de sa sœur. J'enlevais mon blouson. Le moment était venu. L'instant de vérité arrivait un peu trop vite à mon goût.

- Bienvenue chez moi. Je vais faire cours pour vous expliquer les choses. C'est un rituel qui une fois engagé on ne peut pas l'arrêter sous aucun prétexte. Soit on sort guéri soit on meurt. Tout dépend de la puissance de celui qui le réalise et de son endurance à la douleur. Si je meurs elles meurent.
- Comment on peut savoir si tu es assez puissante ?
- Tout à l'heure quand Sofia avait du mal à se contrôler. Elle a reprit le contrôle comme par magie non ?
- Oui d'ailleurs c'était bizarre, intervint Allyson pour la première fois depuis un moment.
- C'est très simple pourtant, j'ai pris sa douleur et lui ai instauré plus de contrôle. Il était impératif qu'elle ne se transforme pas. Après la première transformation il n'y a plus de retour possible.
- Pourquoi nous aider ?
Question pertinente Normani.
- J'ai pas eut cette chance là. Je vous l'offre à vous de choisir.
- On prend, intervienne Lauren et Taylor.
- Bien alors on va commencer. Si vous avez d'autre questions c'est maintenant ou jamais.
Tout le monde resta muet. Ils réfléchissaient. Toutes se prirent dans les bras. On ne savait pas comment allait se terminer la chose. Je pouvais sentir la tristesse et l'inquiétude émaner de chacune d'entre elles. Je les laissais profiter de ces instants. Pendant ce temps là je bougeais les meubles du salon pour avoir le plus d'espace disponible au centre.
Je partis saisir une dague. M'entaillant la main je commençais par dessiner un cercle parfait sur le sol. Je fermais les volets qu'aucun regard indésirable ne puisse voir ce qui se tramait à l'intérieur. Je n'avais pas clos le cercle. J'en dessinais un plus petit en son centre. Cinq branches le reliait à cinq autres cercles équidistant les uns des autres. Ils se situaient le long du plus grand. Écoutant ce qui se trouvait entre mes deux poumons. Vous savez cette pompe qui pulse votre sang dans vos veines ? Si mes souvenirs sont bon cela s'appelle un cœur. Le mien bat dans ma poitrine, prisonnier de mes côtes, mais il ne ressent plus aucune émotion. Il est mort. Je pris la décision de leur laisser un peu plus de temps. J'entendais leur sanglots. Tout allait bien se passer. Je n'avais aucun droit d'échouer. Il fallait que ça réussisse. Je risquais leur vie et aucun droit de les séparer.
Je les accostais avec délicatesse pour une fois.
- Il va falloir commencer les filles...
Sans un mot, elles se joignirent à moi. Je les plaçais dans les cercles extérieurs et me plaçais au centre, après avoir réuni les deux extrémités.
- Sous aucun prétexte il ne faut que vous quittiez votre cercle et vous vous ne devez en aucun cas pénétrer le cercle. Et ceux quoique vous entendiez ou voyiez.
Une fois tout en place je commençais l'incantation.

Instincts bestiauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant