Chapitre XII

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Attention certain passage peuvent heurter la sensibilité des lecteurs !

La porte s'ouvrit quelques secondes plus tard. Une dizaine de personne se trouvait derrière. Ils dévisagèrent Juliette comme une bête curieuse. J'avançais d'un pas en sentant l'odeur de peur imprégner l'espace et le tambourinement de leur organe vital frôlant la tachycardie résonnait étrangement à mes oreilles. Tel une douce mélodie pour bercer un enfant. Vous me trouverez quelque peu sadique par moment sûrement mais ne suis-je pas un monstre après tout ? Une bête sauvage et incontrôlable. J'ai toujours été seule jusqu'à présent, depuis le moment où Juliette était entrée dans ma vie je me sentais comment dire un peu moins seule. Mais une part de moi restait malgré tout solitaire. Bien que mon attachement quelque peu rapide à cette fille incroyable soit troublant, il était bel et bien là quoique l'on puisse dire ou penser. Je ne laisserai personne faire du mal à cet être qui a su m'accepter entièrement, qui a vu l'autre part de moi et bien-sûr la seule personne à avoir osé me tenir tête et à être toujours en vie. Elle avait touchée quelque chose en moi que je croyais mort depuis cette fameuse nuit. Alors pour la protéger je fis la chose la plus insensé qui soit.

- Si vous créez le moindre problème à Juliette. Si elle se retrouve avec la plus petite égratignure vous en serez tenu pour responsable et alors je vous traquerai et vous ferez payer ça. Me suis-je bien faite comprendre ?

Je les menaçais en relâchant un tout petit peu mon aura pour qu'ils puissent voir que je ne rigolais pas.

- Bien-sûr vous pouvez être ami avec elle, rajoutai-je pour ne pas qu'elle se retrouve seule comme j'avais pu l'être pendant des années.

Ils reculèrent hors de porté. Leur peur suintait par tout les pores de leur peau. C'était jubilatoire de les voir ainsi. J'avançais à travers la foule. J'entendis Juliette m'emboîter le pas. Je ne comprenais pas sa réaction, je venais explicitement de les menacer de mort et elle me suivait. Je n'avais aucune envie d'aller en cours. Il y a des moments comme celui ci ou on a juste envie de se retrouver seule et de penser. Le seul endroit où personne ne viendrait me chercher c'est chez moi ou bien sous ma forme de loup.

Quelque part en Transylvanie.

Elle se trouvait dans un sous sol. Une obscure pièce sans la moindre trace de vie. Plusieurs corps inanimés siégeaient ça et là. Le sang dessinait un magnifique tableau de coquelicots se transformant au fur et à mesure, que le temps passait, en un champ d'atropa belladona. Un sourire sournois étira ses lèvres. S'équipant de vêtements sombres, elle saisi un cadavre et le tira, le décollant du mur où il reposait tel le soldat de Rimbaud. Le soulevant avec une facilité déconcertante. Le corps se balança, pendouillant comme une poupée de chiffon. Elle fit de même avec les autres corps. Ils finirent abandonnés dans une fosse. Elle reboucha le trou en lançant des pelletés. Silencieusement et retourna dans son antre et se muni du jet d'eau brûlante. Effaçant les traces de son sublime tableau. Le sous sol fut rutilant en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, avec son carrelage immaculé du sol au plafond, n'épargnant pas le moindre espace. Elle sortie de sa pièce. Elle longea le couloir menant à ses geôles. Elle ouvrit une cellule et saisi une chaîne. Elle tira un coup sec dessus, l'homme qui se trouvait au bout trébucha et chuta à bout de force. La grande brune ténébreuse le traîna dans son sillon. Cinq mètres plus loin, sa main glissa dans la tignasse décolorée, saisi une poignée fermement et projeta cette répugnante créature dans son donjon personnel. Elle utilisa les menottes fixée à des chaînes. Utilisant une manivelle, elle remonta l'énergumène au plafond. Elle le suspendit au plafond tel un goret. Elle empoigna un couteau à la lame aiguisé comme une lame de rasoir. A peine la pointe de ses pieds touchait le sol. Elle passa la lame sur le torse sans l'abîmer. À l'aide d'une pince elle saisi le mamelon du primate dans un étau de fer. Avec le bout de la lame elle sectionna le morceau de chair. Le blond hurla de douleur. Un cri aigu de petite fille. Elle découpa une ligne droite sur son pectoral parfaitement dessiné. Glissant le métal dessous elle détacha, avec une infini lenteur, le derme des muscles, savourant les hurlements du protagoniste, sur une quinzaine de centimètres. Le sang écarlate lui éclaboussa les mains, lui créant ainsi des gants de velours éclatant. Un sourire diabolique étira ses lèvres, découvrant deux canines incroyablement bien affûté, lui donnant ainsi un air de prédateur jouant avec sa proie. Oui parce que c'était bien cela l'homo sapiens n'était autre qu'une proie. Dans un coin de la pièce elle avait mis à chauffer un fer avec une fleur de pavot en son bout. Elle s'en muni et le déposa dans le dos de l'apollon. Une odeur de chair brûlée parfuma l'air ambiant. Tant la douleur était terrible, il s'urina dessus. L'acidité de l'urine se mélangea à la chair carbonisée. Elle reposa son jouet à sa place initiale. Elle happa une petite cuillère et l'approcha doucement des yeux de l'homme.

- Pitié... Non... Non... Pitié je ferai tout ce que vous voulez... Pitié ne faite pas ça...

L'homme sanglotait. Il était brisé et souffrait le martyr. Elle éclata d'un rire diabolique et pratiquant une imitation grossière des paroles prononcées. Quelle faiblesse. Elle plaça la petite cuillère dans son orbite et tourna en raclant le tour de l'œil, sous les hurlements déchirant s'échappant de la gorge masculine. La voix se brisa et fini par mourir à force de s'égosiller de la sorte. Elle extirpa le globe oculaire avec facilité. L'empoignant de sa main libre elle le porta à sa bouche. Mordant dedans à pleine dent, elle senti la rigidité caractéristique de cet organe, puis un liquide lui empli la bouche. Elle savoura son met, tout en admirant l'œil restant rouler, s'exorbiter dans sa cavité. Aillant assez de jouer avec cet individu elle saisi son chat à Neuf queues, auquel elle avait rajouté de petites lames tranchantes. Elle frappa, fouetta avec plus ou moins d'énergie. L'homme subit impuissant. Elle créa ainsi un nouveau tableau. Tableau d'arbres au feuille écarlate de l'automne. L'homme comprit finalement qu'il ne s'en sortirait jamais vivant. Elle se trouvait face à lui et pu se délecter de la peur qui envahi son visage. Puis se munissant de la pince et de son couteau de départ, bouclant ainsi la boucle. Elle lui sectionna la langue. S'extasiant devant le sang jaillissant. Elle écoute la plus douce des mélodies, que sont les gargouillements. Fermant les yeux comme si elle écoutait la neuvième symphonie de Beethoven. Elle ouvrit les yeux juste à temps pour voir s'éteindre la dernière étincelle de vie. Cette mise à mort était bien la plus jouissif qu'elle est pu pratiquer. Sortant de la pièce elle parti à la recherche de sa nouvelle proie.

Instincts bestiauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant