Chapitre XXVI

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Attention ce chapitre peut heurter la sensibilités.

Je savais d'avance ce que j'allais endurer. L'incantation permettait à mon esprit d'aller au porte de l'enfer. C'est là-bas que tout se déroulerait. Un peu comme Freddy Crooger, tout ce qui allait se passer se répercuterait sur mon corps physique. Les cercles servait de protection. Les lignes à attirer leur loups à moi.
À la fin de l'incantation, je me retrouvais dans une immense salle de torture. Que le jeu commence. Un homme tout de noir vêtu s'approcha, me faisant signe de le suivre. Il me désigna une paire de menottes suspendu au plafond à l'aide d'une épaisse chaîne. Je glissais mes poignets à l'intérieur et il les emprisonna. À quoi bon lutter alors qu'au final le résultat sera le même ? Je m'étais faite à l'idée de passer un sale quart d'heure. Il me souleva du sol ne laissant seulement que la pointe de mes pieds reposer sur le carrelage sombre. Il déchira mes vêtements, me laissant en caleçon et brassière de sport. Tout se passait comme au ralenti. Je le vis saisir une pince. Je savais qu'on pouvait une multitude de tortures différente avec. Une douce douleur qui s'empara de mes orteils. Le son de mes ongles rebondissant sur le sol, me parvint aux oreilles. Les nerfs à vif je retenais un grognement. Une multitude d'aiguilles s'étaient données rendez-vous à mes extrémités. Il commençait fort. Il passa ensuite au dents. La douleur me saisissait de toute part. Imaginez vous quand vous perdez vos dents de lait, il y en a toujours une qui tient plus ou moins quand vous l'arrachez. Et bien là c'était la même chose. En bien plus violent. Le sang coulait dans ma gorge manquant de m'étouffer. Ma tête tomba vers l'avant et je laissais échapper le premier gémissement de la séance. Je crachais du sang et quelques dents. Mes gencives étaient en feu. Et ce n'était que le début je redoutais la suite. Ma respiration se faisait plus superficielle. Une lame glissa sur mon avant bras, laissant une estafilade de mon coude à ma main. Un doigt tomba. Une douleur vive et sourde remonta le long de mon membre. J'eus le mauvais réflexe de vouloir serrer les dents. Le sang coula de plus belle, mes gencives me donnait l'impression d'avoir de la lave en fusion dans la bouche. Un second doigt retrouva le premier. Le goutte à goutte qui retentissait à mes oreilles me rendais folle. Pourtant je savais que c'était mon sang qui coulait. Sans crier gare une pluie de coups s'abattit sur mon visage et mon corps. Je sentis ma mâchoire se briser et une intense douleur se rependit. Je lâchais un grognement de douleur. Cela commençait à devenir insoutenable. Je sentais Loup s'agiter. Je ne pouvais pas le laisser prendre le dessus, sinon on était toute condamnées. Rien qu'à cette idée Loup se calma. Se fut au tour de mon nez de laisser ouïr un son sourd. Du sang coula dans ma gorge. Je me mis à tousser et cracher du sang. Mon visage ne devait être plus qu'un amas sanguinolent. Ma tête allait exploser de géhenne. D'autre coups virent me casser des côtes. Une perça mon poumon gauche. Je perdais une grande quantité du fluide vital. Un camion me serait passé dessus ça le ferait le même effet. Le fait d'être en extension sur les bras, le brasier qui avait pris place dans mon abdomen devenait insoutenable. Ma respiration se faisait laborieuse et chaque inspiration m'arrachait un râle de douleur.
Mes jambes, jusque là, épargnées ne le furent plus. La lame tranchante et aiguisée traça ma rotule, qui parti rejoindre mes doigts. Je ne savais plus où la douleur était la plus intense. La tête me tournait quelque peu. Plus le temps passait et plus je lâchais des grognements. Se ne fut que lorsque la lame m'éventra qui je poussais un hurlement animal. Une main se fraya un chemin entre mes entrailles à la recherche de mon cœur. Elle l'encercla et je hurlais de plus belle. Une légère pression se fit ressentir. Mon cœur rata un battement. La main se retira pour laisser place à une longue lame. Elle ressemblait à un rubis. Elle brillait de mille feu. Cela ne présageait rien de bon. Il cautérisa la plaine béante de mon abdomen avec. Je hurlais à en réveiller les morts. Ne lui suffisant pas il la fit glisser dans mon dos. L'odeur de chair brûlée parvenait à passer mon nez brisé. Une croix se dessina sur mon échine. Je souffrais comme jamais je n'avais souffert. Et pourtant j'avais une bonne endurance. Je luttais pour garder connaissance. Il me donna le coup de grâce. Il m'apposa la marque du diable. Une marque à vie. Même avec la régénération de mes tissus musculaires, cette marque laisserai une cicatrice. Le fameux 666 ne quitterait plus jamais mon omoplate gauche.
- Tu as survécu et tu les as sauvés mais en valait-elle la peine Alpha ?
Il me libéra, me balançant comme un sac à patate sur son épaule,  je réprimais un grognement. Il me transporta, sans délicatesse, jusqu'à une grande porte qui s'ouvrit pour lui laisser le passage. Il me projeta comme une vulgaire poupée de chiffon sur le sol, et se fut dans un gémissement d'agonie que je regagnais mon corps physique.
J'ouvris les yeux et regardais autour de moi, m'habituant peu à peu à la lumière. Tout les regards étaient focalisé sur moi. J'esquissais un sourire, avant de me faire rappeler à l'ordre par mes blessures.
- Vous pouvez y aller, vous êtes guéri, soufflai je difficilement.

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