Chapitre IV

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La claque parti dans un mouvement brusque pour atterrir sur mon museau. Je baissais la tête encore plus, j'étais presque arrivé au sol, ce n'était vraiment pas dans mon comportement habituel. Je suis une dominante, une Alpha et me rabaisser à me soumettre comme ceci ne faisait vraiment pas parti de mes habitudes. C'était Loup qui avait pris cette initiative.

Après avoir reçu cette gifle une main se posa dans la fourrure de mon cou. Levant les yeux je vis Juliette proche de moi. Elle ne devait pas avoir fait le rapprochement entre l'énorme loup devant elle et moi qu'elle avait vu à l'intérieur des toilettes. Elle est loin d'être bête et puis un loup comme toi tu veux le cacher ou dans les toilettes d'un lycée ? Merci conscience de me rappeler ces faits là.
Son regard rempli son d'incompréhension. Moi même je me demandais comment elle pouvait passer d'un geste à un autre en une fraction de seconde.
J'entendis des pas dans le couloir. Ils se rapprochaient de nous. Je me reculais prête à décamper aussi rapidement que possible. Sa main se cramponna à mon cou alors je me stoppais dans mon élan. Les pas se stoppèrent. Et nous voilà dans une misère monstre.

- Que fais cet animal fait ici mademoiselle ?
- Excusez moi, mais je l'ai laissé à la maison ce matin et il a dû sauter le portail pour venir me rejoindre. Pourtant je lui avais ordonné de rester bien sagement à la maison.
Ordonné ? On me donne pas d'ordre à moi, rigolais-je intérieurement.
- Aller June on rentre à la maison. Dit-elle pour bien accentuer ses dires.
- Que ça ne se reproduise pas mademoiselle !
- Très bien madame. Aller viens on y va.
Elle commença à avancer lentement dans le couloir pour vérifier que je la suivais bien. Loup faisait ce qu'elle voulait comme si de rien était après tout c'était une question de sécurité. Elle venait de me sauver dans un sens.
Nous nous dirigeâmes vers la sortie. Sa main ne quitta pas mon encolure.
Nous sortîmes de l'enceinte de l'établissement sans rencontrer le moindre problème.
Elle marcha dans une direction. Je la suivis sans rien dire. De toute manière je ne pouvais pas parler sous la forme de loup.
Arrivant devant une petite maison coquette, elle ouvrit le portail. Je m'arrêtais sur le seuil de la porte ne voulant pas entrer. Elle se retourna vers moi.
- Bon t'avance ? Tu me dois des explications je penses.
Passant devant elle la tête basse je me dirigeais vers l'arrière de son jardin en espérant qu'il y ait de quoi me dissimuler.
- Non tu rentres tu vas pas rester dehors quoique tu fasse !
Elle m'ouvrit la porte comme si de rien était. Comment faisait elle pour être aussi calme alors qu'elle savait que je pouvais la dévorer en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire ?
Cette fille que je connaissais à peine était tout à fait épatante et imprévisible.
La dernière fois que j'avais perdu le contrôle de mon loup et m'étais transformée involontairement, il y avait eut plusieurs mort. Mais c'était dans le laboratoire d'expérimentation qui hantait mes rêves ou plutôt mes cauchemars. J'avais tué l'alpha, pour sauver une petite fille innocente, ainsi que plusieurs autres enfants qui étaient destinés à un destin tout aussi tragique.
Juliette me désigna une pièce où je découvris une salle de bain plutôt spacieuse.
Pas de mort, ni de blessé cette fois ci.
La porte se referma derrière moi me laissant seule. Je commençais le changement. Mon museau se résorba dans des craquements osseux sonores et effrayant. Chaque membre retrouva sa forme originel. Petit à petit je recouvrais ma forme humaine. Ayant déchirée mes vêtements je ne pouvais pas sortir en tenue d'Ève. J'entrouvris la porte et vis Juliette de l'autre côté.
Elle me tendais des vêtements. Je lui murmurai un merci avant de refermer la porte sur elle et de m'habiller. Je sortis vêtu d'un simple survêtement et d'un t-shirt à manche courte.
Elle me faisait face son regard rempli de question.
- Viens on va dans ma chambre.
Un léger soupçon de peur flottait dans l'air mais aussi de la compréhension. Je m'explique chaque sensation, chaque sentiments à sa propre marque olfactive, tout comme des marques physique.
La peur faisait légèrement accélérer son cœur et donnait une odeur plus amer. La compréhension quand à elle calmait les battements les rendants plus léger et l'odeur était plus sucrée.
Je la suivis sans rien dire les explications n'allaient pas tarder à arriver tout comme les questions.

Instincts bestiauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant