Chapitre XXXVI

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La torture continua encore un long moment. Ma peau tombait en lambeaux. Si cela continuait comme cela, je n'aurais bientôt plus de peau sur les muscles.
- Maintenant que tu as l'air d'être à point. Quels sont les membres de ta meute ?
- J'ai pas de meute.
- Tu es bien trop puissante pour ne pas en avoir une. Qui sont les autres membres petit loup ?
Il accentua ses dires en faisant glisser ses doigts le long de mon dos. Je grognais. Un grognement sourd et profond. Il passa devant moi et à l'aide d'un point américain brisa ma mâchoire.
- Je vais reposer la question. Qui sont les membres de ta meute ?
Je lui crachais au visage. Et se fut accueilli par une avalanche de coup. En plus de mes blessures je luttais contre le loup. Si je le laissais prendre le dessus je perdrais le peu d'humanité qu'il me restait. J'étais à bout. Pour la première fois depuis longtemps, j'arrivais à un point de non retour. Les jours passèrent. Ils ne me nourrissaient pas ou très peu. Je ne cicatrisais pas ou c'était tellement léger que je ne voyais pas la différence. J'avais perdu le fil du temps. Un matin il me semble, l'homme me coupa un pied.
- Dans une semaine, tu vas être chassé. Tu vas être notre proie. Beaucoup de personne paye une somme astronomique pour chasser un loup-garou.
Il me restait une semaine pour trouver une solution. J'étais fatiguée de luttais. Le loup prenait de plus en plus le contrôle. Dans peu de temps mon humanité disparaîtra pour ne laisser place qu'à une bête enragée et blessée.
Le temps passa relativement vite. Ma jambe c'était infectée. Un pu jaunâtre coulait de celle-ci. C'était le grand jour. On me détacha me fournissant une béquille datant de l'avant guerre. On me poussa vers l'avant. On traversa un long couloir plongé dans l'obscurité. Une porte donnait sur l'extérieur. Le soleil m'éblouit. Cela faisait un long moment que je n'avais pas sentis l'air frais contre mon visage. J'avais luttais plusieurs fois contre la transformation de la pleine lune.
- Tu as 5minutes d'avance. Pars si tu veux essayer de sauver ta peau.
- Juste ça fait combien de temps que je suis la ?
- 6mois. Maintenant cours.
Ce que je fis. J'avançais le plus rapidement possible. J'étais en caleçon et soutien-gorge de sport. J'entendais une flèche filer. Elle me transperça l'épaule gauche, celle qui tenait la béquille. Elle était inutilisable. L'instinct de survie me poussa à m'appuyer sur mon moignon. Je courrais serrant les dents. Cela faisait bizarre d'être la proie et non le chasseur. J'entendais le bruit d'une dizaine de personne. Il fallait que je les élimine.
- Il est faible ce loup-garou.
S'en était trop pour moi. J'abandonnais mon humanité. Le loup prit le dessus. Je me laissais envahir par cette puissance. De proie je repassais à chasseur. Mes yeux avaient virés au dorés. Le pouvoir coulait dans mes veines, ainsi qu'une rage incommensurable. Même dans un piteux état je me dirigeais vers l'homme le plus proche. J'allais faire un véritable massacre. Je saisis un bras, l'arrachant. Le bruit des chaires qui se déchirent furent un doux son à mes oreilles. Le sang gicla. Mes mains se transformèrent en griffe. Je lui arrachais la gorge avec leur aide. Je m'acharnais sur le corps. Il ne resta qu'une bouillie sanguinolente. Il ne me fallu pas longtemps pour tous les éliminer. Maintenant j'avais faim, très faim même. Le côté bestial me poussa à me transformer. C'était la pire douleur qui puisse exister. Mon échine à vif se mit a saigner quand la transformation étira ma peau. Un hurlement inhumain déchira mes poumons. J'haletais. Les restes des humains n'étaient pas que des amas sanguinolents. Je voyais rouge. Mes muscles s'étirent. Mes os craquent, se brisent. Ils bougent pour se ressouder. Mon dos se courbe. Une queue pousse rajoutant des vertèbres coxigiennes. Mes épaules se déplacèrent en même temps que ma cage thoracique. Je poussais dès grognements. Quand la transformation fut terminée j'humais l'air. La douce odeur d'un lapin me parvint au museau. J'étais tapis dans l'ombre, attendant sous le vent. Je me rapprochais à plat ventre. Suffisamment près je sautais dessus. Le sang coula dans ma bouche. Quel doux met délicieux. En trois coups de dents j'avais avalé tout ses organes. C'est la meilleure chose et la plus facile à atteindre. Quelques instants plus tard il ne restait plus rien. La faim me tiraillait toujours le ventre. Les sens à l'affûts je dénichais une nouvelle proie. Bien plus conséquente. Un chevreuil. Miam. Sa nuque se brisa sous mes crocs. Mon repas terminé je me dirigeais vers un petit ruisseau pour étancher ma soif. Peu de temps après je m'assoupis dans un buisson. De nouveaux bruits. D'autre chasseur. Le premier passa non loin de moi. Je sautai dessus lui arrachant la gorge. Je le mis en pièce. Durant un certain temps je passais mes journées à vivre comme un animal. L'instinct fini par diriger mes pas vers mon manoir. Je luttais pour reprendre le dessus. Petit à petit mon esprit reprenait le dessus. Je rentrais dans le manoir sous forme de loup. J'essayais de reprendre forme humaine. Après un long moment j'arrivai à reprendre forme humaine. Le fait d'avoir passé un long moment sous forme de loup mes os eurent du mal à retrouver leur forme humaine. Elle fut longue et atrocement douloureuse. Après plus d'une ou deux heures de souffrances je fus enfin de nouveau moi-même. J'entrais en titubant dans le manoir. Une odeur étrangère régnait dans l'air. Mes souvenirs étaient flous.
Je me dirigeais vers la salle de bain avec une démarche peu assurée.

Instincts bestiauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant