Chapitre VI

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Mon téléphone vibra dans ma poche. Un léger frôlement, que j'aurais tout aussi bien pu ignorer s'il ne s'agissait pas de celui de mes petits extra, qui me rapportaient par ailleurs un compte en banque plus que bien garnis. Je vendais mon temps, récoltais quelques tortures pour finir par obtenir des informations, qui sauvaient la vie à plusieurs centaines de personnes par la suite. Je décrochais.
- Bonjour monsieur.
- Salutation June. Une nouvelle mission pour toi.
- Quelle est-elle ?
- Tu vas infiltrer une base ennemis. Je ne garantis pas ce qu'il va se passer là-bas par ailleurs.
- Le tarif ?
- Un demi million.
- Très bien je m'y rends immédiatement.
Je coupais la conversation. Il ne me fallait rien de plus que cela. Des affaires m'attendais là-bas. Je couru le plus vite possible en plein site de conflits.
Aussitôt arrivée je me dirigeais, après avoir reçu les instructions.

Les indigènes me capturèrent comme prévu.

Après quelques heures de torture je pu enfin mettre fin à la mission en les éliminants tous sans exception, protégeant ainsi des innocents et mon secret. Je n'étais pas en très bon état, quelque peu inquiétant même pour un loup comme moi. Ils n'y étaient pas allé de main morte tout de même.
Après avoir reçu mon dû, je reparti chez moi lésée de blessure qui me ralentissaient grandement. Je mis près de deux heures pour parcourir la distance que j'avais arpenté en à peine dix minutes à l'aller. Chaque parti de mon être me faisait souffrir. Mais j'étais habitué à la souffrance elle faisait parti de mon quotidien désormais depuis cette funeste nuit.
Je ne pouvais en aucun cas rentrer chez moi dans un tel état alors je fis pour le mieux appeler mes parents pour leur signaler, par respect, que je ne rentrerai pas le soir même. Pour le peu de considération ils m'accordaient, ils ne s'en seraient nullement rendu compte.
Je ne savais où me diriger. Il me fallait des protéines en quantité suffisante pour rétablir mon métabolisme endommagé. Le bon côté de ces expérimentations c'était le côté guérison rapide.
Mes pas vacillant me conduisirent, non sans mal, à une boucherie, c'est le meilleur endroit pour trouver un bon remontant. Le quartier me disait vaguement quelque chose, mais ma vue plus ou moins brouillée ne m'aidait pas à me concentrer sur mes souvenirs. La douleur devenait insupportable et plus cela allait et moins je me sentais bien. Je n'aurais peut être pas dû les laisser faire aussi longtemps. La faiblesse prit possession de mon corps, j'avais puisée dans mes dernières ressources pour rentrer.
Dans une ruelle plutôt sombre, je me laissais lentement glisser au sol.
Mes yeux commençaient à se fermer lentement. Je ne devaid pas être faible pas ici, pas maintenant, même si d'un côté la mort m'attirait, je ne devais pas laisser le désespoir l'emporter sur la vie. Combien même cela m'en coûtais, je me relevais lentement. La douleur me lacéra le dos et chacun de mes membres endoloris, me ravageant de part et d'autre de mon corps. Le sang se mot à couler, autant de mon corps que devant mes yeux, ma vue se brouilla suite à l'effort que suscitait chaque muscles pour me redresser de se mur. Petit à petit le sang dansant devant mes paupières closes disparu.
Marchant sans mouvement brusques, de peur que le sang s'échappant de mon anatomie ne traverse les bandages de fortune, que je m'étais fait.
Arrivée à la boucherie pantelante, en aillant parcouru les quelques mètres qui m'en séparaient comme si s'en étaient des milliers.
- Bonjour, que puis-je faire pour vous ?
- Je voudrais un très bon steak que je puisses manger tartare s'il vous plaît.
- J'ai du nerveux de gîte si vous voulez, c'est une pièce à fondu.
- Bien je vous fais confiance mettez moi un beau steak de 300 ou 400g s'il vous plaît.
Cette boutique était de loin l'une des moins fréquentée que je connaisses. Je le regardais manier avec habileté son long couteau. Un trancheur. Il me fit un paquet et me le tendit.
- Le steak fait 456g.
- C'est parfait merci. 
- Ça fera 11€81 s'il vous plaît monsieur.
Je lui tendis quinze euros.
- Gardez la monnaie. Bonne soirée.
Je sortis sans un regard en arrière. Je laissais mes pas me conduire où bon leur semblaient.
Une main se posa sur mon épaule et la douleur m'arracha un grognement rauque, venu du plus profond de moi. Je me retournais vivement pour faire face à cette personne.

Instincts bestiauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant