la créature incomprise

la prophétie

Le réveille a été dur pour Nolhan, il avait mal à la tête, mal à son dos, mal à sa main. Il ne comprenait même pas d'où pouvait venir cette douleur plus que désagréable. Il essaya de se souvenir du rêve qu’il avait fait, mais il ne se rappelait de rien, rien qui n’aurait pu lui expliquer sa douleur.
    Il avait rêvé d’un ange, enfin, si c’était bien un ange. Il était vêtu d'une longue robe sombre, pas complètement noire. Elle était brillante, mais ne reflétait pas la lumière, plus une sorte d'ombre éclairante. Elle tenait grâce à une ceinture du même noir lumineux que la robe.
    Il avait également une longue cape qui s’accordait à merveille avec le reste. Elle lui faisait des épaulières doubles pointues au bout, et qui montait jusqu'au dessus de sa tête. Celle-ci était d’ailleurs recouverte dune capuche qui cachait entièrement le visage de l'ange noir.
Ses ailes étaient la seule chose qui prouvait que c’était un ange. Elles étaient blanches, constituées d’une multitude de plumes plus grandes les unes que les autres. Sur chacune des ailes, deux lacets de cuirs, qui étaient ornés de multitudes de gravures représentant toujours le même signe, un signe que Nolhan n’avait pas pu discerner correctement.
       Ses compagnons de dortoirs en revanche avaient dormi magnifiquement bien. Leur première nuit de retour dans leur lit après ce combat que Nolhan avait gagné ,avait été comme sur des nuages. De suite au réveille, les deux jumeaux firent leur numéro : ils crièrent partout à qui voulait l’entendre qu’ils avaient bien dormi. Rob semblait accoutumé à ces réveilles plutôt brutal, car il ne réagit pas ou presque pas. Nolhan devait en revanche faire des efforts pour ne pas leur crier qu’il voulait dormir.
    Sitôt réveillée complètement, habillée du même costume blanc, et rassasiée par un petit déjeuner relativement frugal, Auror entra en trombe dans le dortoir, et prit Nolhan par la manche, sans aucune délicatesse, puis l’entraina dehors, et commença à lui parler.
«Est ce que tu as rencontré l’un des trônes? Est ce que tu lui as parlé ? Et de quoi ? Et qu’est ce qu’il t’as dit ? Et qu’est ce que tu as fait ? Et…
-Stop ! Arrête avec toutes tes questions si tu veux que je te réponde au moins à l’une d’elles.
-Oui tu as raison, désolé. En plus c’est moi qui t’ai demandé de ne pas te poser trop de question à la fois, et voilà que je suis même pas capable de le faire moi-même… Excuse moi, dit elle avec un air de petite fille qui a manger trop de bonbons.
-Ne t’inquiète pas, répondit Nolhan d’un ton amical. Donc tu disais ?
-As-tu rencontré un trône ?
-Oui, hier quand je me suis réveillé. Pourquoi ?
-Tu es réclamé d'urgence devant les trônes. Je ne sais pas pourquoi, et cela m’angoisse plus que toi.
-Pourquoi ? Qu’est ce qu’ils pourraient m'arriver ?
-Les trônes peuvent ôter le statue d’ange à n’importe lequel d’entre nous, et la vie chez les anges déchus n’est pas drôle du tout.
-Je ne vois pas pourquoi ils voudraient me rendre déchus, dit il songeur. Ne t’inquiète pas pour moi tout va bien se passer. Ou faut-il que j’aille ?
-Suis moi je t’y amène. »
*
    Ils arrivèrent devant le mur aux briques, Auror appuya sur la plus haute, et le mur s’ouvrit, laissant place à une grande salle en pleine effervescence. Il y avait au centre de celle-ci une immense table de bois blanc, posée sur un sol de marbre blanc d’une pureté inimaginable. Autour de la table, dix chaises du même bois que la table, chacune sculptées par les meilleurs artistes du monde, chacune différentes  suivant la personne qui était dessus. Une seule de ces tables n’était pas comme les autres. Elle était noire, contrastant avec le reste des meubles blanc. Ses gravures ne représentaient aucunement les bien fait accomplis par l'homme assis dessus, mais représentaient au contraire un ange et un démon se combattant, pour finalement laisser place à la lumière.
    Sur chacune des chaises, un ange. Tous les trônes était présents autour de cette table de bois immaculée. Nolhan reconnut quasiment instantanément Oriane, le visage triste, qui regardait nulle part. Il vit également six hommes, et trois femmes, tous habillés du même tissu blanc et raffiné que le messager, avec cependant des différences notables, tels que les motifs représentés, ou encore le blanc utilisé etc.
    Auror poussa Nolhan à l’intérieur de cette pièce lumineuse, et le mur se referma, laissant Auror dehors. Nolhan se retrouvait seul.
     Oriane cependant ne tarda pas à remarquer la présence de l’assassin, et se leva pour l'accueillir. Elle commença les présentations. Il y avait Katsuo, le trône du temps, qui avait été ( passé composé?) créé par dieu. A côté de lui, sa sœur : Ceo, l’ange du ciel et des astres.
Puis vint Ignis, l’ange du feu. Lyn, la foudre. Noa, l’ange maîtresse des mers et océans. Jordin, l’ange de la terre. Aria, l'ange des airs. Lero, l’ange de l’espoir, et enfin Jeevan, l’ange de la vie. Chacun d’eux salua Nolhan respectueusement d’un signe de tête, mis à part trois d’entre eux : Jeevan, Lero, et Lyn ; la foudre, l’espoir, et la vie.
    Ces trois anges avaient réagis chacun de leur manière : Lyn n’avait rien fait, Lero c’était levé, et prit l’ancien chérubin dans ses bras, et Jeevan l’invita respectueusement à s’asseoir à côté de lui.
   Ce dernier commença à parler tout à fait calmement, tandis que tous les autres semblaient complètement terrorisés, à part Lyn, qui lui restait complètement stoïque.
Lero coupa quasiment immédiatement Jeevan.
«  Ne commence pas à lui parler de ça de suite. Explique lui déjà pourquoi il est là avant de lui dire quoi que se soit.
-En quoi ça peut bien te gêner Lero ? Répliqua Lyn sèchement. De toute manière il sera bien obligé de l’entendre, et tu le sais très bien.
-Excuse moi, mais je trouve quand même qu’avant de lui raconter une chose qu'aucun des anges n’a réellement compris, il faut lui dire ce que c’est, et d'où elle vient.
-Bon ben vas y, explique lui si tu en as tellement envie. »
    Lero se tourna vers Nolhan et commença à lui parler.
« Auror t’as-t-elle déjà parlé d’une quelconque prophétie ?
-Non pas du tout, mais d’après ce que je peux constater, elle m’est destinée, et n’est pas des plus aisé à comprendre, donc dangereuse.
-Je vois que tu as toujours un esprit aussi vif et malin que d’habitude. En effet, elle t’es destinée…
-Enfin, intervint Lyn, ce n’est pas sûr du tout.
-Je ne vois pas qui d’autre ce pourrait être, donc maintenant j’aimerai (imparfait ?) bien que tu me laisses faire mon rôle,  et que tu te taises une bonne fois pour toute. »
Lyn ferma sa bouche et commença à faire la tête comme un enfant à qui on interdisait des gâteries. Lero continua :
«  Donc elle t'es destinée, ainsi qu’à deux autres personnes, et en effet reste obscure pour tout le monde.
-Je pourrai (imparfait ?) l’entendre ?
-Évidement :
Lorsque la vie du divin coulera
Sur les trois créatures incomprise:
Le traître à la traîtrise,
Le sauveteur du malheur,
Et le défenseur protégé,
Le monde créé par les enfants du néant se déchirera. »
*
« Alors comment ça c’est passé ?  Auror, Rob, Alpha , Oméga et Henry, qui était enfin de retour, tous en cœur. »
   Nolhan était pâle, choqué par ce qu’il venait d’apprendre sur sa propre destiné. Auror, en voyant l’état de Nolhan, le prit dans ses bras pour le réconforter. Elle s’attendait à ce que ce geste lui fasse un quelconque effet, mais rien. Nolhan ne réagit nullement à cette marque d’affection.
   Elle finit par relâcher son emprise, déçue profondément par l’absentéisme de Nolhan. Elle retourna s’asseoir, triste et morose. Le souvenir du baiser lui revint, et elle ne regrettait rien de plus que d’avoir rejeté cette déclaration. Peut-être ,se disait-elle, l’ai je perdu…
    Lorsqu’elle fut assise à nouveau, Oriane fit son entré, ce qui obligea les derniers anges encore sains d'esprit à se lever, Nolhan ne s'étant de toute manière pas assis. Elle commença à dire pour quelle raison Nolhan était dans cet état, et les rassura immédiatement en leur disant qu’il serait de nouveau d'aplomb dans très peu de temps.
« D’ailleurs, continua-t-elle, lorsqu’il sera remis sur pied, soit dans une heure ou deux, vous partirez en mission.
-Quelle mission ? répliqua Auror. Je croyais qu’il y avait un repos d'une semaine après le réveille d’un combat. Cela fait uniquement deux jours que tous sont réveillés.
-Nous n'avons pas d’autres choix que de vous envoyer immédiatement.
-Où ?
- Au Japon. Les samouraïs sont attaqués constamment par des hommes excités par les paroles de démons. Les pertes ne sont pas effroyable pour nous, en réalité,  aucune perte pour nous, mais les japonais sont nombreux à sortir des affrontements avec des blessures incurables.
-Et quelle sera notre mission précisément là-bas ? J’imagine qu’il ne s'agit pas de les aider à tuer des japonais.
-Au contraire, vous allez en sauver. Votre but sera de dénicher les excitateurs démons, et de les détruir. »
    A la fin de son discours, Oriane quitta la salle d’entraînement collectif de la garde céleste, et immédiatement, Nolhan allait mieux. Auror lui raconta donc ce qu’il venait de se passer, et lui demanda des explications sur son état. Nolhan lui raconta ce qu’il avait vu et entendu, jusqu’à la fin de la prononciation de la prophétie par Lero.
*
      «Comment se passe la mission de l’est ?
-Comme tout était prévue.
-Et les anges ?
-A part les samouraïs qui sont débordés, rien.
-Toujours pas de nouvel de la garde céleste ? Ni de l’assassin ?
-Non rien. On ne sait même pas si les samouraïs on demandés du renfort. »
      Le sorcier démoniaque semblait préoccupé : son plan ne pouvait et surtout ne devait pas échouer. Il fallait capturer cet assassin qui marchait sur les plates bandes des démons. L’autre démon ne semblait pas préoccupé du tout, il faisait tout bonnement son rapport qu’importe ce qu’il signifiait. En effet, chez les démons, réfléchir est un droit, et un devoir, réservé qu’aux supérieurs hiérarchiques. Les autres se taisent et obéissent, ou sont considérés comme déchus et pourchassés jusqu’à ce que torture et mort s’en suive. Le supérieur reprit.
« Comment évoluent les positions ?
-Exactement comme prévu : les attrapeurs sont en place, les sorciers les dragons et morts aussi.
-Parfait. »
    Il marqua une pause à la fin de ces nouvelles, avant de dire que tout se passerait comme prévu, qu’il suffisait d’attendre l'arrivée de la garde céleste .
*