J'ouvre les yeux avec peine. À travers mes volets je peux voir les rayons qui percent et qui s'étirent sur mon parquet. Aller debout ma grande! Aujourd'hui est une nouvelle journée! J'attends deux minutes histoire de faire quelques étirements et je sors de mon lit, motivée à faire de cette journée un moment magique. J'ai décidé la veille qu'aujourd'hui rien ne me mettrait de mauvaise humeur. Vêtue d'un petit short fluide et d'un top près du corps -oui cet accoutrement fait office de pyjama- je descends les escaliers quatre à quatre.
Zzzt zzzt, la machine à café est allumée. Je sors ma tasse de l'armoire où il y a écrit dessus "fortis in arduis" ce qui signifie en latin fort dans les difficultés. Mon père me l'avait offerte pour mon treizième 24 décembre, un jour avant qu'il ne parte rejoindre tous les défunts.
Sans y prêter attention, je passe devant la glace qui se trouve à côté de la fenêtre de la cuisine. Je fronce les sourcils et m'arrête. Je recule de quelques pas et m'observe attentivement. Tiens, je n'ai pas de cernes ce matin. Oui c'est vrai, je n'ai pas fait de cauchemars cette nuit. Cela faisait bien longtemps, 3 ans à vrai dire. C'est étrange tout de même, est-ce un mauvais présage? Non, sottises! Je ne crois pas à ce genre de choses.
Mon cappuccino à la main, j'ouvre ma porte-fenêtre et vais m'installer sur un des canapés qui dominent le jardin. Je prends mon téléphone dans les mains et fais le tour de mes réseaux sociaux. Avant de lire un article long comme la Muraille de Chine je regarde vite l'heure: 7:53 c'est parfait! Je lis cet article et après, footing! Je prends une gorgée de mon délicieux capouch' -non-sucré, c'est comme ça qu'il est le meilleur!- et je commence à lire: Deux joggeurs retrouvés éparpillés sur le chemin de la Combe. Certainement l'œuvre de vampires. "Les victimes portent au cou des traces de morsures, qui sont bien trop précises pour que ce soit là l'œuvre d'une meute de loups-garous." Affirme un des agents responsable de la scène de crime. "Les plus anciens vampires que l'Univers ait connu seraient de retour en ville." Déduit le reporter. "Rien n'est sûr, mais dans tous les cas, mieux vaut rester chez vous et éviter les sentiers à travers la forêt." Renchéris le policier. Je continue à lire de plus belle car pour une fois je trouve cela intéressant. Cela ressemble à un rite de passage, chaque 22 août, deux personnes sont tuées sur ce sentier. La police cherche une raison mais ils n'ont rien trouvé en commun que ce soit avec les victimes ou avec la date. Cependant, des rumeurs courent sur ce jour qui serait important pour la communauté vampirique. Tout ce dont nous sommes sûrs, c'est que le chemin de la Combe sera fermé au public -comme chaque année d'ailleurs- pendant les grandes vacances d'été. Je jette un coup d'œil inquiet aux alentours. Comment peut-il y avoir des vampires ici, à Mystic Falls? Mais cela ne va pas m'empêcher d'aller courir.
Courir, c'est ma drogue. Sentir mon rythme cardiaque s'accélérer à chaque respiration, sentir le gravier crisser sous mes chaussures. Lorsque je suis dehors avec ma musique dans les oreilles, je me sens libre comme l'air, libre d'aller où le vent m'emmène.
Je redescends à la cuisine et pose vite ma tasse dans l'évier: je ferai la vaisselle plus tard. Je file me changer, mon short de course noir et mon débardeur gris feront l'affaire. Je sors de mon armoire mes baskets fluo -c'est mes préférées- et prends ma paire d'écouteurs. Je claque la porte derrière moi.
Ma mère est partie à l'étranger mais elle rentre le 26 dans l'après-midi.
Je fais quelques exercices d'échauffement et je me lance dans ma course folle. Je repense à ce que j'ai lu un peu plus tôt. Les plus vieux vampires que l'Univers n'ait jamais connu sont de retour à Mystic Falls. Génial, ça nous fait une belle jambe. Mais si on ne peut plus sortir, comment je vais faire moi pour courir? Je ferai des allers-retours entre la cuisine et le salon? J'avais déjà plusieurs fois entendu parler des vampires, de comment leur "hiérarchie" fonctionnait, comment il fallait réagir si l'on en croisait un, ... mais pas seulement sur les vampires, également sur les loups-garous. Je me souviens une fois j'avais emprunté tous les livres de la bibliothèque de mon école qui concernaient les légendes et les mythes qui parlaient de loups-garous et de vampires. Les loups-garous qui ont les yeux rouges sont les Alphas, ceux qui ont les yeux jaunes des Bêtas et ceux qui ont les yeux bleus sont les Omégas. Mais les plus rares sont les "vrais Alphas", eux ils ont les yeux verts. D'après ce que racontait mes bouquins, ils devenaient des Alphas uniquement grâce à leur volonté et à leur force de caractère. J'ai aussi entendu parler des sorcières, mais rien qui ne m'ait marquée.
Freya! Sors-toi ça de la tête! Maintenant tu cours et tu profites! Pourquoi je pensais encore à ça? J'étais là pour courir et pour rien d'autre. Je prends une profonde inspiration, lève la tête et souris. J'ai les cheveux au vent, ça me fait un bien fou.
Je dois être au milieu du bois quand soudain un homme surgit de nulle part me prend par le cou et me projette contre un arbre. Mon épaule heurte de plein fouet l'écorce ce qui me décroche un cri assourdissant.
D'un coup, un deuxième homme sors de derrière un grand chêne et fait fuir le premier venu.Je vois qu'il s'approche de moi. J'ai peur. Sans attendre je sors mon spray à la veine de Vénus -plante qui repousse les vampires- et le pointe dans sa direction. Mais il ne recule pas et au contraire, continue d'avancer.
Moi: Arrêtez-vous où je n'hésiterai pas à l'utiliser!
L'inconnu a un sourire au coin de sa bouche. Qui a-t-il de drôle? Il m'attrape le poignet et le rabaisse gentiment, en me fixant du regard.
Inconnu: Votre épaule à l'air mal en point, je peux regarder?
Moi: Mais qui êtes-vous?
Inconnu: Juste un passant, rien de plus.
Quelque chose me frappe: il porte un costard-cravate qui pour un marcheur est un peu... bizarre.Alors, tout en continuant à me fixer intensément, il s'agenouille et prend mon bras presque inerte avec mille précautions.
Moi: Aich! Mmmh...
Inconnu: Excusez-moi, je ne voulais pas vous faire d'avantage de mal.
Moi: Ce n'est rien, je suis un peu douillette sur les bords.
Je lâche un rire nerveux. Mais qu'est-ce qu'il m'arrive? Très concentré, il regarde mon épaule et ma main.
Inconnu: Il n'y a pas de mal à cela. Essayez de bouger les doigts pour voir?
Je les remue très légèrement.
Inconnu: Le point positif, c'est qu'il n'y a pas de problème avec votre circulation sanguine.
Il avance son genou et pose ma main dessus. J'en rougis. Et bien évidemment, il le remarque.
Moi: C'est bête comme accident je...
Inconnu: Non, ce n'est pas vrai. Cet homme vous a envoyée contre un arbre, ce n'est en aucun cas votre faute.
Avec délicatesse, il pose sa main sur le bleu qui commence à se former. À l'aide de deux de ses doigts, il appuie juste en dessus de l'omoplate.
Je gémis.
Moi: Ça chatouille.
Inconnu: Ce n'est pas votre bleu qui vous fait cela mais vous semblez tendue...
Cet inconnu en costume me touche la nuque.
Inconnu: Même assez tendue je dirais.
Moi: Ce n'est rien, juste les soucis de tous les jours.
Inconnu: Ah ces problèmes, on les connaît tous.
Moi: Je ne vous le fait pas dire!
Inconnu: Vous n'avez rien de grave, mettez un peu de glace quand vous rentrez et demain vous cela disparaîtra. Pensez-vous pouvoir marcher?
Moi: Oui je devrais pouvoir y arriver.
Sans me demander mon avis, il se place à ma gauche, m'attrape par la taille et m'aide à me relever.Je sens son souffle au creux de mon cou; cela m'affole.
Moi: Merci monsieur de m'avoir aidée. Au fait, vous êtes médecin?
Inconnu: C'est normal de vouloir vous aidez et non je ne suis pas médecin, j'ai simplement voyagé à travers d'innombrables pays et j'ai appris certaines méthodes pour soigner les personnes que je rencontre.
Moi: Vous en avez de la chance d'avoir beaucoup voyagé, ce n'est pas donné à tout le monde. Merci encore et... bonne fin de journée à vous!
Inconnu: Merci et à vous aussi mademoiselle une agréable fin de journée!
Je pars dans sa direction opposée. Lorsque je me retourne pour lui faire un signe de la main, il a déjà disparu.Mais qui était cet homme?
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La Bête de la Castille | OOC
FanfictionJe me présente j'aurai 16 ans le 26 août. Mon nom? Freya. Je ne savais pas vraiment qui j'étais jusqu'à ce que je rencontre cet étrange homme aux manières si nobles. "Pour toujours et à jamais" m'avait-il murmuré alors que je rendais mon dernier sou...