La Bête de la Castille | OOC

Va-t-elle revenir pour elle?

▪️ PDV d'Elijah▪️
Dès que nous avons fini de manger, Klaus et Freya partent en cuisine.

Moi: Freya est dans sa chambre?
Klaus: Oui elle est montée il y a peu.
Mon frère m'avait rejoint au salon lorsqu'il avait terminé de faire la vaisselle.
Moi: Tu n'as pas eu de nouvelles de Kol?
Klaus: Non hélas.

Je monte. J'hésite à toquer. Et si elle me fuyait? Et si elle ne voulait définitivement plus me voir? Ma main reste bloquée à la hauteur de ma tête, prête à frapper. Elijah, si tu veux avoir le coeur de la belle, tu es obligé de passer par là. Après tout, ce n'est qu'une "crise de couple".
Freya: Entrer.
Moi: C'est Elijah.
Je prends soin de fermer derrière moi, histoire que l'on ne soit que les deux.
Moi: J'ai...
Elle me fait face et je me rends compte que je suis en train de perdre tous mes moyens.
Freya: Qu'est-ce que tu veux Elijah?
Moi: Demain le temps s'annonce meilleur et... je me demandais si tu serais partante pour aller pique-niquer rien que les deux?
Freya: Oh euh... oui pourquoi pas. D'autant plus que je crois que nous avons des choses à nous dire...
C'est passé. Damon tu es le meilleur. L'adolescente m'adresse un sourire timide. Je le lui échange.
Moi: Alors bonne nuit... dors bien.
Freya: Merci Elijah. Toi aussi.
Sa voix s'est adoucie. Cela fait plusieurs jours que nous n'avions pas eu un dialogue aussi "détendu". Depuis sa transformation. Je repartais en direction de la sortie lorsqu'elle m'interpelle une seconde fois.
Freya: Elijah?
Moi: Qui a-t-il?
Freya: Pour demain, je dois préparer quelque chose...?
Moi: Je m'en occuperai. Ne te soucie de rien.
Nos sourires s'échangent une dernière fois, avant de s'abandonner à la nuit.

Klaus: Tu te sens comme un enfant le jour de Noël n'est-ce pas?
Moi: Comment peux-tu...
Klaus: Ça se voit dans tes yeux. Le feu qui sommeille en toi s'est rallumé.
Je soupire.
Moi: Oui Klaus, tu as raison. Mais je dirais plus un enfant le jour de son anniversaire.
Il s'esclaffe.
Klaus: Vous ne cesserez jamais de m'étonner vous deux.
Nous restons là, assis en silence.
Klaus: Au fait, lorsque tu parlais à ta belle, notre cher frère nous a contactés.
Moi: Et tu ne m'as rien dit?
Klaus: Je ne voulais pas vous déranger dans votre moment d'intimité.
Moi: Enfin bref. Et que disait-il?
Klaus: Il a retrouvé Mathilde.
Moi: Mathilde? Qui est Mathilde?
Klaus: Kol ne te l'a pas dit avant qu'il ne parte?
Moi: Non. Qui est-ce?
Klaus: C'est sa meilleure amie. Pour se faire pardonner son départ, il veut la ramener pour elle.
Moi: Elle appartient à son passé, penses-tu que cela soit réellement une sage décision?
Klaus: Kol dit que oui.
Moi: Et quand rentre-t-il?
Klaus: Dans 10 jours. Ou moins.
Moi: Et où est-ce qu'il est allé la chercher?
Klaus: Au Brésil.
Moi: Rien que ça.

▪️PDV de Kol▪️
Cela fait déjà douze jours que je suis arrivé sur les terres du Brésil et il m'en reste presque le double pour trouver Mathilde et la ramener dans notre pays. Après quelques efforts, j'ai pu trouver son village. Ayant soif, je m'arrête dans une petite épicerie pour acheter une bouteille d'eau.
Moi: Bonjour je vous prendrais cette bouteille s'il-vous-plaît.
Vendeuse: Bonjour monsieur! Oui avec plaisir.
Elle m'observe, attentive, et fait une déduction.
Vendeuse: Vous n'êtes pas d'ici vous.
Je souris.
Moi: Non effectivement, je ne suis que de passage je cherche quelqu'un. Vous ne pourriez pas m'aider par hasard?
Vendeuse: Dites-moi toujours, je connais pas mal de monde ici.
Moi: Je cherche une jeune fille du nom de Mathilde Calvez. Pourriez-vous me renseigner?
Lorsque je prononce ce nom, son regard change et devient hostile.
Vendeuse: Que lui voulez-vous?
Moi: Vous la connaissez?
Vendeuse: Répondez d'abord à ma question.
Moi: Je ne lui veux pas de mal. Je suis un très bon ami de Freya Marshall.
Vendeuse: Pourquoi vous a-t-elle envoyé?
Moi: Elle ne m'a pas exactement envoyé, je suis venu car j'ai estimé qu'elle avait besoin de Mathilde.
La vendeuse à la peau tannée me regarde toujours aussi froidement.
Moi: Écoutez, madame... Freya m'a raconté ce qu'il s'est passé dans la famille Calvez et j'en suis profondément désolé. Je sais que Mathilde et elle se sont quittées très brusquement mais je ne serais pas venu jusqu'ici si ça n'avait été pas important.
Vendeuse: Que se passe-t-il avec sa famille?
Moi: Sa mère est morte.
Ses yeux s'écarquillent. Elle ne s'attendait pas à ça.
Vendeuse: Suivez-moi, je vais vous conduire à elle.
À ce moment-là, je lui tend la main, en guise de sympathie.
Moi: Kol Mikaelson.
Vendeuse: Amira Calvez. Je suis la mère de Mathilde.
Moi: Enchanté.
Elle quitte son poste pour me guider derrière le magasin. Derrière ce dernier se trouve une petite maison aux couleurs chaudes.
Amira: C'est par là.

Elle entre d'un pas bruyant.
Amira: Mathilde, il y a quelqu'un pour toi. Mathilde!
Mathilde: J'arrive! Deux minutes!
Amira: Je vous laisse l'attendre je dois retourner au magasin. Je suis navrée.
Moi: Il n'y a pas de mal. Merci beaucoup pour votre aide.

Quelques minutes plus tard, je découvre une jeune fille de 17 ans environ descendre les escaliers.
Mathilde: Vous êtes qui vous? Vous avez fait quoi à ma mère?!
Moi: Calme-toi, je ne lui ai rien fait elle est retournée au magasin.
Mathilde: Comment pourrais-je vous croire?
Moi: Il est vrai que là tout de suite je n'ai aucune preuve, mais je te promets que je ne lui ai rien fait.
Je lui tend la main.
Moi: Kol Mikaelson.
Mathilde: Mouais... Mathilde Calvez. Viens, on va au salon.
Je la suis au pas.
Mathilde: Tu es un occidental, pourquoi serais-tu venu te perdre dans un village aussi petit?
Moi: Je viens te chercher.
Mathilde: Me chercher? Pour faire quoi?
D'un geste brusque elle recule.
Mathilde: Tu ne vas pas me kidnapper, si?
Je rigole de bon coeur.
Moi: Haha non je te rassure, je viens de la part de quelqu'un.
Mathilde: De qui? De ma tante?
Moi: Non de Freya.
Mathilde: Freya?
Moi: Freya Marshall. Je suis sûr que tu t'en souviens.
Son regard devient presque renfermé.
Mathilde: Qu'est-ce qu'elle a?
Moi: Sa mère est morte.
Mathilde: Non c'est une blague... ne me dites pas qu'...
Moi: Assassinée, il y a deux semaines.
Mains devant la bouche, elle n'arrive pas à cacher le choc qu'elle a reçu.
Mathilde: Elle est vraiment... partie?
Moi: Est-ce que j'ai l'air de plaisanter?
Mathilde: Pas vraiment...
Ne pouvant plus tenir en place, elle se lève et fait les cent pas.
Moi: Elle m'a raconté que ta grande sœur était décédée et que vous aviez dû rentrer au pays.
Mathilde: En effet...
Moi: Je peux te poser une question Mathilde? Pourquoi tu n'as pas répondu lorsqu'elle a tenté de te recontacter?
Mathilde: J'étais rongée par la honte et le regret et je n'aurais pas pu assumer sa réaction.
Moi: Et maintenant? Pourrais-tu en assumer les conséquences?
Mathilde: Sûrement pas. J'ai honte de mes actes, Kol.
Moi: Il n'est jamais trop tard pour se racheter.
Mathilde: ...
Moi: Elle a besoin de toi, Mathilde. Et je suis sûr que quelque part au fond de toi tu crois toujours en votre amitié et je suis aussi certain qu'elle te manque énormément.
Mathilde: Même si je le voulais, j'ai les cours. Et je ne peux pas partir avec un étranger.
Moi: C'est vrai tu as raison. J'attendrai que tu aies les vacances. J'ai vu un petit hôtel pas loin.
Mathilde: Tu es sérieux? Freya t'as bien choisi en tout cas!
Moi: Comment ça bien choisi?
Mathilde: Elle non plus n'est pas du genre à abandonner. D'ailleurs comment elle va? Hormis que sa mère soit...
Moi: Elle se porte plutôt bien. Nous vivons ensemble avec mes deux autres frères.
Mathilde: Tu as des frères?
Moi: Oui. Un aîné qui s'appelle Elijah et un petit, Klaus.
Mathilde: Quels noms...
Moi: Oui je sais ils sonnent un peu vieux.
Elle s'esclaffe discrètement.
Mathilde: Vos parents aussi vivent avec vous?
Moi: Non ils sont morts lorsque nous n'étions encore que de jeunes enfants.
Mathilde: Oh navrée, je ne voulais pas être indiscrète.
Moi: Ce n'est pas grave.
Je lui souris chaleureusement. D'un air gêné elle regarde sa montre.
Mathilde: Je suis désolée mais je dois aller chercher ma grand-mère. J'ai complètement oublié l'heure.
Moi: Il n'y a pas de problème. Peut-être nous reverrons-nous bientôt?
Mathilde: Sûrement, je vais parler avec mes parents de ces vacances et je te tiens au courant.
Moi: Parfait! Au revoir Mathilde, et au plaisir.
Je lui fais un signe de la main et m'en vais, silencieusement.